Avec Colin, Jean-Grégoire aka JG et Thomas, nous avons décidé de nous attaquer au Bishorn cet été ! L’occasion pour Colin et JG d’apprendre les bases de l’alpinisme et de faire leur premier 4000.
L’aventure s’annonce extraordinaire

L’aventure commence en cours lorsque Colin me parle de son envie d’aller faire un sommet. Ni une ni deux, on monte notre expédition vers le Val d’Anniviers pour aller faire le Bishorn, sommet que j’ai fait il y a 6 ans maintenant et surtout profiter de l’appartement de Colin.

Nous arrivons sans encombre à Vercorin où l’on défait la voiture et en profitons pour boire une bière.

En faisant un check météo pour trouver une fenêtre de minimum 2 jours, on se rend compte que le sommet va arriver plus vite que prévu. En effet une fenêtre de 2 jours s’ouvre demain et après-demain : beau temps mais beaucoup de vent (rafale à 70-80 km/h). On décide quand même tester car le reste de la semaine est vraiment pourrie. Je décide de faire un gros récap des bases et manip pour une course sur glacier à mes 2 amis pour leur rafraichir la mémoire.

Le lendemain matin, ciel tout bleu comme prévu, on prend la voiture direction Zinal.
La montée se passe très bien, on y va en douceur pour les soucis de santé de JG et on décide de pas faire trop de dénivelé pour lui et de dormir vers 2800m.
Nous bivouaquons en face de la pointe d’Arpitetta que nous somme sensé faire le 3eme jour sur la météo le permet.

La nuit, le vent commence à se lever et les bourrasques nous empêche de dormir, heureusement qu’on se lève à 3h30… On arrive vers 5h à la cabane de Tracuit où je demande une dernière fois comment sera la météo pour être sûr. Tous les feux sont aux verts sauf le vent qui est très puissant.



Nous laissons JG à la cabane pour pas prendre de risque et commençons à s’équiper avec Colin. Le début se passe bien, la trace est visible et l’excitation est présente ! Arrivé sur la face Nord, le vent nous balaye littéralement, l’avancée est pénible. Vers 3800m, par manque d’acclimatation, Colin ne se sent pas très bien et a du mal à respirer entre autres à cause du vent. On se concerte et on prend la décision de descendre, ne tentons pas le diable. Une fois de retour à la cabane, on rejoint JG et on boit un bon chocolat chaud !

La question de faire la pointe d’Arpitetta vient et après consultation de la météo, il vaut mieux redescendre dans la vallée. 2 jours plus tard, nous apprenons qu’une cordée de 3 dont 2 belges a devisé sur la tête de Milon, le sommet en face de la pointe d’Arpitetta… Cette nouvelle nous refroidit beaucoup surtout qu’on aurait pu être juste en dessous au même moment…

Retour Vercorin pour 2 jours.

Nouvelle fenêtre météo de 1 jour s’ouvre et j’appelle mon frère qui est à St Luc avec Stan, Raph et Tonio. La météo ne leur permet pas de la faire les pointes de Mourti, ils se rabattent vers le Pigne de la Lé, on décide de les suivre.

On se retrouve à la cabane de Moiry et mangeons un petit bout ensemble. Ils partent avant nous vers le sommet pour y faire un whist en guise d’acclimatation.

On arrive au col avec Colin et JG, nous avons une magnifique vue sur le Bishorn et Weisshorn. Colin reste au col et JG et moi se mettons en cordée pour faire l’arrête. On croise les 4 zigotos à 100 mètres en dessous du sommet, on y est presque ! Le spectacle est grandiose d’en haut, objectif atteint !
On redescend au col où tout le monde nous attend. Tonio part en parapente et les autres à pied par le même chemin que l’aller.

Dernier jour pluvieux, Colin nous emmène dans une grotte/source d’eau chaude, ça fait du bien ! L’ambiance est très mystique.

Le lendemain, on repli bagage, direction le Royaume.