Rédaction Mathieu Chable.
Le but est de rejoindre le lac Råstojaure, très au nord de la Suède, en partant de la frontière Finlandaise. Ensuite, continuer le sentier qui passe au nord-est du lac pour gagner les rivières Gorvvejohka et Taavaeno, atteindre la confluence avec la rivière Rostoeatnu, la remonter vers le lac Råstojaure pour la descendre et enchainer avec la rivière Lainioälven jusque Övre Soppero.

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Mercredi 16/06. Quelque part le long de la Rostoeatnu-Lulit Lávkaoaivi. 13 km, packraft.

Comme je le prévoyais, la nuit fut froide, en tout cas tant que le vent soufflait. Il passait sous la première toile et venait nous caresser. C’est en milieu de nuit qu’il s’est calmé, alors j’ai pu dormir profondément.

Le temps est incertain au point qu’une petite neige tombe un court instant. 

Mais le reste de la journée se passera sous un ciel dégagé toujours accompagné d’un vent glacial. Nous avançons vite sur l’eau alors nous décidons de nous arrêter assez tôt. Nous nous arrêtons en bord de rivière, sur une petite plage. L’endroit est dans une boucle assez abritée du vent. 

Nous n’avons fait que 12 km en 3 heures. Je ne connais pas la rivière, alors chaque rapide est repéré. Ils sont nombreux, la rivière est souvent encaissée entre de hautes berges, les rapides II-III se suivent. Seuls 2 passages IV et V seront marchés.

Moment de détende au bivouac. Je pêche 2 ombres pour le souper. Je les écaille, les vide et les suspend à un bouleau pour que le poisson se raidisse et que je puisse faire de beaux filets. Sylvain est parti courir. 2 jours de packraft et les jambes le démangent déjà. Plus haut, il se ramassera une ondée de grêle.

Aurel pêche, mais sans grand succès. Il nous faudrait bien un troisième poisson. Celui-là, je le prendrai un peu plus tard, juste avant le souper, au premier lancer. Aurel râle gentiment.

Pour le souper, en plus des poissons, c’est soirée Chili Con Carne de chez Real Turmat. Ça change des repas insipides que j’ai amenés. Mais, « à cheval donné, on ne regarde pas les dents ». J’ai reçu des plats lyophilisés en sponsoring, les restes d’une expédition anglaise qui a échoué : « The coldest journey », tentée en 2013 en Antarctique. Pas très forts en cuisine lyophilisée, les Anglais ! Dire qu’ils devaient manger cela durant 5 mois. Les pauvres ! L’arrêt rapide de leur expédition les a sauvés de cet ennui.

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