Trekking dans le massif du Canigou, Pyrénées
Jeudi matin, une irrépressible envie de prendre l’air.
Départ en train le lendemain, arrivée avec Adrian au Massif du Canigou à 5:00 du mat’, après 2 bonnes heures de pistes caillouteuses.
Bivouac dans le camion. Vers 10h nous entamons la marche d’approche pour rejoindre la cabane Arago. 2 bonnes heures dans une nature d’une toute beauté. La nuit blanche nous rattrape, mini sieste dans le refuge.
18h30 l’envie d’en découdre nous pousse à tenter l’arête de nuit. Nous passerons par l’arête du Quazemi.
Nouvelle marche d’approche de 2 heures. Nous croisons des isards (sorte de petits bouquetins) pas trop sûrs de l’attitude à adopter vis-à-vis de nous. Ils finissent par se lancer dans la pente à toute vitesse.
Le vent se lève lorsque l’arête se dévoile. Il fait moins …°c, enfin, nous sommes bleus et ravis d’enfiler doudoune et gore-tex. Nous sautons dans les baudriers et grimpons encore un peu avant de s’encorder en corde tendue à 12 mètres. Ca nous permet une progression plus rapide.
Plus loin, le rocher se redresse et nous mettons 2 points (un friends et une sangle). Ce sera le seul endroit à équiper de l’arête. Ca glisse fameusement avec toute l’eau qui est tombée en fin de soirée. J’ai une très désagréable sensation de me faire happer par le vide lorsque ma main se met à glisser dans mon gant. Plus loin, se sont les 2 pieds qui ripent en même temps, la fatigue, le froid, l’eau…
Au milieu de l’arête, le brouillard se lève un court instant pour nous offrir une vue magnifique sur les villes alentours. D’ici, nous pouvons observer les lumières de Perpignan avant que la neige ne se mette à tomber, et le brouillard de nous happer à nouveau. C’est le moment que choisi Adrian pour s’engager, à califourchon, sur le passage le plus raide de l’arête: 300 mètres de chaque côté, voir la photo ci-dessous…
Au sommet, une croix de fer pleine de souvenirs, une amulette portant le nom d’un grimpeur sans doute, flotte dans le vent. Il est 22h30 et nous sommes sortis en 1h30.
Nous redescendons au refuge par un sentier de randonnée. Ce dernier bien marqué de flèches jaune, permet l’ascension sans matériel de progression. Attention, c’est quand même raide par endroit. Arrivée au refuge à 23h45.
Réveil à 6h30 (décalage horaire oblige) et retour vers le parking. La nature est toujours aussi époustouflante.
Pic du Canigou, Massif du Canigou, Pyrénées Orientales
dernier village Casteil
Parking 42°30’0.55″N 2°24’30.46″E
refuge Arago 42°30’9.09″N 2°26’32.75″E
pic du Canigou 42°31’3.67″N 2°27’39.61″E
parking > refuge 2h
refuge > attaque 2h30
arête 1h30
retour > refuge 2h (itinéraire plus long qu’à l’aller)
refuge > parking 1h45