Bienvenue sur notre expé Alpinisme – juillet 2002 !
Bonjour les gars, me voilà de retour de Chamonix; j’y suis aller avec un ami d’Anvers pendant 2 semaines. Je mettrai des photos de notre expé le plus vite possible, ce sera pour fin septembre (l’autre est déjà reparti pour un mois et demie à Chamonix avec l’appareil de photos). On a fait des trucs assez hard là-bas (j’avais envie de faire des trucs techniques, j’aurais eu ma dose). Pendant ces 2 semaines j’ai tenu un agenda, avec les trucs que l’on a fait (parfois des moments très très fort).
27 juin: arrivée à Cham, la nuit
28 juin : repos , première visite de l’OHM, quel est la météo des prochains jours ????
29 juin : montée au Plan : acclimat. + première voie (on est parti très tôt le matin)
l’AIGUILLE de l’M : 200m, cotat.: TD+ ;deux passages en 6a/b
le gars me raconte que l’escalade à Cham. c’est autrement, après je me réaliserai ce que veut dire autrement. On a vite baptisé cette forme d’escalade “CRAG CLIMBING” (escalade de fissures). Je me rendrai compte que mon 6c belge ne vaut rien. Là-bas, mon niveau descend à 5- .Putain c’est dur !!
“…..dur(+fait mal l’escalade à Cham) mes mains sont cassés, je saigne de tout les côtés, la prochaine fois j’emporterai du tape. On monte comme des fous au sommet, on a pris 3h30. Pour la descente on s’est carrément tromper, on descend par un pente où il faut mieux pas se planter, tout ce qui se trouve sous nos pieds bouge, l’autre descend plus vite que moi. Soudain, j’entends une grande avalanche de cailloux plus bas. Merde, il s’est planté, je crie fort, je ne le voie plus, ….personne répond…….enfin une voix, ouf, sauvé!!! Tout va bien, on descend plus lentement , on sait que l’on va rater le téléphérique du Plan, on devra descendre à Cham à pieds avant la nuit. On est mort en bas, on se prend un très bon repas…….”
30 juin-2 juillet: mauvais temps (il fait très chaud) on se trouve là à rien faire, juste un livre pour deux (“The GAMES climbers play”) un gros livre avec rien dedans, ça me fou en colère se livre, c’est pas possible, quelle couille a écrit se livre!! On s’emmerde là……
3-4 juillet: on annonce du beau pour le 5. Le soir il y aura une petite dégradation selon météo france. On hésite à prendre le Gore Tex
On monte au Plan en téléphérique, putain ça bouge ce téléphérique, quel vent, heureusement que l’on a pas manger avant de partir. Arrivée en haut il pleut, on est content d’avoir pris le Gore Tex.
On dépose la tente devant la voie, il se met à dracher, puis de la grêle (“”PUTAIN, c’est ça qu’ils appellent une petite dégradation à Cham., c’est l’enfer. On est pris dans la tempête totale, un vent souffle , heureusement que l’on a une bonne tente qui ne s’envole pas , mais qui perce! Toute la nuit il a plu, soudain orage. MERDE grande panique (de ma part), tout ce qui est métal doit sortir le plus vite et le plus loin de la tente!!!) il commence même à neiger, un ciel d’APOCALYPSE nous plafonne. C’est l’enfer, espérons que la foudre ne tombe pas sur nous, on est trempé, toute la nuit on est rester éveiller. Le lendemain il neige encore, tout les rochers sont plâtrés. On redescend. Fait vraiment chier météo france.
5-6 juillet: On attend, on attend , il fait mauvais (je lis des livres, “les idées noires de Franquin” + “342 heures sur les Grandes Jorasses”, chose que j’aurais peut-être pas du faire sachant ce que l’on allait faire le lendemain. On annonce du froid après de la neige en haut!! Peut-être qu’une petite voie en glace sera possible. On téléphone tout les jours au refuge d’Argentière pour connaître les conditions, pour finir il commence à nous connaître, tout les jours la même réponse, “Non, rien est possible, pas de glace sur les Courtes, non au couloir couturier……..
7-8-9 juillet : Il a fait froid la nuit dernière, le couloir couturier est en condition, le reste il ne sont pas sûr. On monte au glacier avec les piolets. Il fait beau mais chaud. On plante la tente devant la voie, putain ce que c’est impressionnant, je connais la voie sur le bout des doigts, mais je commence à stressé, j’ai pas dormi , ni fermé un œil. C’est comme même haut et raide, j’ai mal à la tête de tout ce stress, est-ce que l’on monte…(Kim avait déjà tenté la voie avec un autre mais les conditions était pas bonne du tout.) Non on y va, on l’a fait cette voie!! Réveil à 24h00. A 00h30 on se trouve dans
la FACE NORD du TRIOLET: voie Contaminne-Lachenal : cotat.: D+ (après coup
on l’a changé en TD, vu que les conditions etait pas top) ; 800 m, passage à 65°,
qq. passages à 70°, engagement : V
On speed, pas de temps à perdre, on se trouve continuellement sous deux gigantesques Séracs juste au dessus de nos têtes, si on les passe on est sauvé. Concentration totale, pas faire de faute, ce matin on est parti en “Lightweight travellers”. On a deux barres de chocolat plus un litre d’eau pour deux pour toute la journée. Les dernières longueurs sont les plus dures, je suis assoiffé, la glace est super dur (glace noir). Il faut parfois frappé à plusieurs reprises pour faire entrer les piolets. Au sommet 11 heures plus tard, petite pause de 5 min., on attaque notre barre de chocolat. Pour la descente on sait pas trop. Un, on redescend par Argentière, qui est très dangereux, vu l’heure et les conditions de neige. Deux on redescend par le glacier de Talèfre. On choisi deux, pour être plus safe (Putain c’est dangereux par la pointe Isabelle, on déclenche des avalanches de pierres, tout y est pourri). On arrive à 19h30 au refuge du Couvercle épuisé et assoiffé. Vite de l’eau de la nourriture. Plusieurs personnes nous demandent ce que l’on a fait, c’est comme si ils étaient impressionné que l’on ai fait la voie. DODO à 21h00. Juste le temps de récupéré et c’est reparti à 6h00 pour Montenvers, arrivée à 8h30 au train. On arrive vers 11h00 à Cham. Deux types d’Argentière nous propose dans le train de nous déposer à Argentière. 12h00 on remonte sur le glacier d’argentière, on se dépêche, on a même pas pris de déjeuner, on a rien manger, il va faire mauvais!!!!! On arrive à la tente à vitesse grand V, les nuages noires s’accumulent, vite on se fait du thé et on mange une tranche de pain pour ensuite repartir. Pour la montée on était mort d’épuisement. On descend encore plus vite, il commence à pleuvoir, merde de l’orage, putain!!! tout ces trucs en métal sur le dos, faut vite descendre avant que cela s’aggrave. Il drache, l’orage s’arrête (ouf, plus de stress, sauvé, je déteste cela en montagne). On arrive à temps au téléphérique , en bas on arrive à 16h30 soif et faim, les deux seules choses aux quelles on pense. Le soir grand festin à Cham. On bouffe comme des cochons. C’est débile ce qu’on ingurgite.
11-12 juillet: le temps est bon, on annonce du mauvais pour le soir du 12. On met la tente au pied de L’aiguille du Peigne. (seconde tentative) .
Lendemain réveil à 5h00. Y’a une cordée dans le Frendo (ils traînent, font tomber pleins de cailloux, nous garde éveiller toute la nuit).
On attaque la voie : “Contaminne, Vaucher” sur l’aiguille du Peigne; 400 m TD, un passage en 6a ,”CRAG CLIMBING” (trois croix dans Rébuffat). Le début est chouette, de mon niveau après ça use, on se trompe carrément (y’a tellement de pitons dans ce rochers). Pour finir on abouti dans une autre voie (“Le maillon manquant” ED, par où on décide de descendre après plusieurs tentatives dans une longueurs de 6b+ que j’aurais jamais su grimper en second). Arrivée au téléphérique il commence à faire nuageux. La soir on se fait un petit festin, demain on rentre. Enfin un peu de repos.