l’Italie à bicyclette !
Vendredi 15 juillet 2011
Il est à peine six heures de matin mais le soleil tape déjà bien fort. Je me réveille et sens déjà le vent souffler. Sous ce soleil matinal qui nous réchauffe déjà bien, je ne parviens plus à dormir. Nous nous levons tous vers huit heures. Nous commençons par ranger toutes nos affaires. Puis nous dispatchons la nourriture achetée l’avant-veille. Nous préparons les vélos, regonflons les pneus, graissons les chaines et remontons les selles. Une fois tous nos bagages bien ficelés dans les fontes (pour Pierre, Louis, Brieuc et Laurent) et sur les remorques (pour Hubert et moi-même), nous prenons un léger petit déjeuner, aucun d’entre nous n’a vraiment faim.
Il est exactement dix heures passées de dix minutes lorsque nous enfourchons nos vélos pour la première fois. Le premier kilomètre est une très forte descente. Une fois en bas, je me rends compte que je n’ai pas la carte de Cesena et qu’il nous sera impossible de revenir à la camionnette depuis la gare si nous ne l’avons pas. Je détache donc ma remorque après avoir vérifié que je n’avais pas la carte et je repars seul en direction de la camionnette. Je trouve rapidement cette carte et redescends à toute vitesse. En bas, je la glisse dans mon sac et rattache ma remorque. Pas de bol, à ce moment-là nous devons nous écarter pour laisser passer une voiture et je perds mes gants de vue. Ce n’est qu’une heure plus tard que je me rendrai compte que je les ai perdus.
Nous repartons ensuite en direction du Sud. Quelques kilomètres de plat plus loin, nous abordons la première difficulté de ce voyage. Nous empruntons une route qui monte (et redescend un peu par endroits) et nous retrouvons près du village de Saiano après une ascension de deux-cents mètres de dénivelé. Le poids des remorques et fontes se fait ressentir. D’en haut, nous avons une vue magnifique sur les collines et la plaine qui précède la mer Adriatique. Nous cueillons des prunes bien bonnes et commençons ensuite la descente vers la plaine. Dans Saiano, nous décidons de prendre une route qui descend mais qui est normalement fermée à la circulation. Nous considérons que les vélos peuvent passer partout et commençons la descente. Après quelques minutes de descente, j’ai comme l’impression que je m’enfonce dans la route. Puis, juste après un virage, nous tombons nez-à-nez avec des ouvriers qui sont en train de refaire la route. Ils nous regardent tout étonnés lorsque nous arrivons. C’est normal, nous venons de ‘bousiller’ leur travail en laissant une marque indélébile de notre passage dans cette route. Nous les dépassons par le talus et continuons notre descente. En bas, nous tombons sur une grosse route et faisons le plein d’eau à une fontaine.
Nous continuons sur cette grosse route avant de nous engager sur de plus petits chemins. Par deux fois nous sommes obligés de reprendre de grosses routes avant d’entrer dans Savignano où nous achetons du pain pour le midi. Nous continuons notre route et arrivons vers treize heures à Santarcangelo où nous mangeons dans un petit parc surplombé par un mur gigantesque d’époque romaine. Après avoir mangé notre pain avec du maquereau (en boîte), de la vache kiri, du saucisson et du pâté, nous faisons une sieste pour éviter les plus grosses chaleurs. Ensuite, nous allons chercher de l’eau au château d’eau qui se trouve tout en haut de la ville. Nous y allons trois par trois pour éviter de laisser nos vélos sans surveillance.
À quinze heures nous reprenons la route. Nous commettons une petite erreur de navigation qui nous coûtera un énorme détour. Au lieu de plonger directement vers la côte en suivant les indications vers Rimini, nous nous dirigeons vers Verucchio et prenons petit à petit de l’altitude en filant droit sur Saint Marin. Une fois que nous nous en sommes rendus compte, il est trop tard pour faire demi-tour et nous sommes obligés de continuer car il n’y a pas de pont pour traverser le cours d’eau F. Marrechia. Nous roulons au début sur une grosse route mais pouvons ensuite prendre une piste cyclable assez agréable. Il fait très chaud.
Une fois le pont traversé, nous longeons une grosse route en direction de Rimini. Cette portion est assez rapide car elle descend jusque à la mer (cent mètres de dénivelé). Arrivés à Rimini, nous traversons la ville pour atteindre la côte. Nous longeons la mer sur une rue hyper touristique où il faut constamment faire attention aux piétons et voitures qui nous coupent le passage. Nous faisons cela un bon bout de temps avant de nous arrêter sur la plage quand il y a moins de touristes. Nous mangeons des abricots secs vers dix-sept heures.
Une demi-heure plus tard, nous reprenons la route entre les hôtels et magasins d’objets de plage. Ensuite nous nous éloignons de la côte pour trouver un endroit où dormir. Nous devons faire demi-tour car nous manquons de monter sur une autoroute (ou du moins une trop grosse route…). Après avoir traversé l’autoroute, nous nous arrêtons dans un café où Louis va demander de l’eau. Nous remplissons toutes nos gourdes et continuons. Nous montons assez fort pour atteindre le centre de Cattolica (quarante mètres) et sa petite église. Nous hésitons à dormir contre l’église et Pierre part en reconnaissance. Il revient quelques instants plus tard pour nous dire qu’il a trouvé un parc désert. Nous nous y installons et commençons à préparer nos spaghettis à la sauce bolognaise. Nous voyons quelques promeneurs avec leurs chiens mais la nuit s’annonce plutôt calme.
Après avoir mangé, nous remarquons quelques nuages et décidons de tendre une des bâches pour nous abriter de la pluie. Pendant que Louis et Laurent vont chercher de l’eau, nous construisons l’abri. Lorsqu’ils reviennent avec de l’eau, ils nous disent qu’il n’y a, selon les habitants, rien à craindre de ces nuages. Nous attachons nos vélos et allons dormir vers vingt-deux heures. Nous sommes assez serrés sur notre petite bâche et décidons de retirer la bâche qui se trouve au-dessus de nous.
- 76 km à 17,39 km/h de moyenne (4h22 de vélo)
- 563 m de dénivelé positif, 637 m de dénivelé négatif
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