Une semaine de via ferrata avec mon ami Vincent au cœur des montagnes autrichiennes pour prendre de la hauteur et affronter la verticalité.
Exploration du Dachstein
Un jour, j’ai reçu une notif de mon pote Vincent qui m’avait identifié dans une vidéo sur Instagram dans laquelle un gars était en pleine via, au-dessus du vide, le long d’une paroi rocheuse dans la vallée de Lauterbrunnen en Suisse. J’avais déjà entendu parler de la via ferrata mais sans vraiment m’y intéresser.
Toutefois, il n’en a pas fallu beaucoup plus pour me retourner le cerveau et partir découvrir de plus près cette nouvelle discipline alpine.
Destination l’Autriche, un pays qui me tient particulièrement à cœur, et plus précisément le massif du Dachstein, une découverte pour nous deux. Ce massif n’est pas le plus grand ni le plus haut mais sa beauté est sans égal.
Le Dachstein dans toute sa splendeur
La méteo s’annonce excellente pour la semaine. Vincent et moi n’avons jamais pratiqué la via ferrata par le passé. Ainsi, on s’est renseigné au préalable sur l’équipement à acquérir et sur la technique et le comportement à adopter. Au final c’est assez simple.
En Allemagne et en Autriche, les vias (appelées “Klettersteig”) sont cotées de A (novice) à E (extrême).
Etant novice, on a prévu pour le premier jour des vias classées de A à C placées toutes dans un même coin du massif. Il a fallu prendre la seilbahn de Dachstein-Krippenstrain pour gagner 1500 de D+ et arriver directement dans le vif du sujet.
Lors de ce premier jour, on s’est familiarisé avec le matériel et on a découvert les sensations de la verticalité. Ce sont les mains et les bras qui sont mis le plus à contribution. J’ai été étonné du manque d’information par rapport aux gants. Dans les ouvrages de via, les longes, le baudrier, le casque sont bien sûr évoqués en long et en large mais pas les gants. J’ai l’impression qu’ils sont considérés comme accessoire alors qu’ils sont absolument essentiels.
Découverte des sensations et du matériel
Une fois les vias achevées, on a compris pourquoi on était là. Nos cœurs étaient conquis.
Vincent et moi sommes un peu les mêmes. On aime le sport, le défi et l’aventure. Ainsi, on se pousse mutuellement à chercher la difficulté. On a parcouru une A, deux B et deux B/C sans difficulté. Nous sommes prêts pour l’Intersport klettersteig classé C/D du Großer Donnerkogel avec son échelle de 40 mètres.
Un moment hors du temps. Entre ciel et Terre.
Il est vrai que je ne suis pas très à l’aise en avion, surtout au décollage. Mais je ne considère pas pour autant avoir une vraie peur du vide. En fait, je crois que je n’aime pas les situations où je ne peux rien contrôler (le rappel, l’avion, etc.). Cependant, ma peur n’est pas assez forte pour éviter ces situations. Ce sera juste un mauvais moment à passer.
Alors qu’en montagne, face à un précipice (ravin, crevasse, etc.), je suis bien plus tranquille car je suis sur le sol et c’est moi qui gère.
La via ferrata est un mixte de ces situations. D’un côté tes pieds sont en contact avec le sol et d’un autre côté, tu dépends de la ligne de vie et de tes longes.
Sur le séjour, nous avons fait 7 vias classées de A à C/D. On aurait aimé en faire plus mais c’est une discipline qui s’avère très physique surtout au niveau des bras. Je pense que Vincent aurait été capable d’en faire d’autres car il avait encore des cartouches mais pas moi. Mes bras étaient fatigués et je n’avais pas envie de manquer de force et de me mettre en danger.
Pour finir, nous avons véritablement été séduit par la via ferrata. En tant qu’amoureux de la montagne, j’ai été très heureux de découvrir cette nouvelle activité qui permet d’approcher les sommets de plus près, d’aller là où les autres ne vont pas et de vivre les émotions que seul le monde « d’en haut » peut offrir.
Guillaume
Soirée du 3ième jour au camping et Vincent et moi au sommet du Grosser Donnerkogel
Beauté autrichienne