Vous êtes chaud partir?
__Dolomiti__
Vidéo de l’expé:
NB: activez les sous-titres, on entend pas toujours bien les dialogues
__ Jeudi 20/10: Tp, Départ; Flixbus__
Tp jusque 16h, Flixbus Gare du Nord à 18h30. Voisine de siège peu causante. Place à l’arrière du bus à l’étage. Très chaud et très humide, pas agréable. Une mère ne sait pas gérer ses gosses insupportables. La joue du gosse a du rougir quelques minutes après que sa mère lui ai mis une claque.
__ vendredi 21/10: Flixbus + Auto Stop + Retrouvaille + Bivouac__
Contrôle plaisir de la douane entre 3h et 4h du mat. Arrivée un peu avant 9h à Milan. Petit dej vers 9h avec 2 croissants et un café. Italien barman sympa. 2e bus plus agréable, place à l’avant, les 2 sièges pour moi. Arrivée vers 15h à Bolzano. Dû traverser la ville avec 2 gros sacs (+-5km) pour aller à un bon spot pour le stop. La première voiture m’a directement amené au lac de Misurina, soit toute la route que je devais parcourir.
C’est un professeur de Bolzano qui allait rendre visite à sa mère un peu plus haut dans le pays, il a eu la gentillesse de directement me déposer au lac Misurina. J’ai donc rejoint les 2 copaings qui m’attendaient au lac vers 18h30. On a bu un verre avec le professeur très sympa qui était prêt à nous accueillir chez lui pour la nuit. Après le petit verre partagé, nous avons décidé de directement monter dans la montagne pour nous rapprocher de notre objectif; les “tri cime” ou “drei zinnen” ! La petite balade nocturne commença alors avec la pluie aux talons. Plus on monte en altitude, plus la potée de pois s’épaissit. On a trouvé un refuge hivernal ouvert, juste avant de monter la tente. Un colloc y dormait déjà à point fermé.
__ Samedi 22/10: Via Ferrata; Misur4__
Le mauvais temps était au rdv au réveil, et après quelques h passées à ne rien faire, on a quand même décidé de se bouger quitte à être un peu mouillé. On a donc décidé de faire le tour des tri cime en passant par des galléries/via ferratas datant de la première grande guerre. En visant l’itinéraire d’un sommet on a dû passer sous la flotte d’une petite cascade. On a pu profiter des paysages nuageux donnant un air plus mythique aux montagnes des dolomites. Une fois arrivé au sommet on a pu profiter de la vue de notre prochain objectif; la Cima Grande!!! On a été fort étonné dela largeur des trails et la taille des parkings environnants. En effet, des dizaines de milliers de touristes se partagent ces mêmes trails durant l’été. Seulement ici, on était seul. Merci le mauvais temps :). Vers 15h un grand ciel bleu apparût et l’affût de touristes avec. La météo change terriblement vite en montagne.
__ Dimanche 23/10: Course Alpine; Cima Grande__
Après une bonne grasse mat, on commence à penser à se bouger.
Départ 11h, direction la Cime Grande!!! Départ lent comme toujours mais on se dit que ça devrait aller, arrivé au pied de la voie, on s’en corde à 3. Je (Victor) prend le devant, William l’arrière et Twan le milieu. N’ayant aucune expérience dans ce genre de progression, on décide de la jouer safe, on prend plus de matos que nécessaire; friends, nuts, anneau de sangles, full dégaines,.. on décide de progresser en chenille, Je pars devant en tête, une fois la corde presque complètement déroulée, J’assure Twan en faisant un relai si nécessaire et une fois Twan à ma hauteur, c’est au tour de William de commencer à grimper et de fermer la marche. C’est très lent mais très safe. Après une petite déviation d’itinéraire, on se retrouve sur un petit sommet. Et là c’est trop bien! Notre premier sommet en cordée! On est tout excité! Buvons une petite bière et profitons du moment avec une magnifique vue. En regardant autour de nous, on se rend vite compte qu’on est en fait, au plus au tiers de la Cima Grande. Le temps est passé vite et Twan ne reste pas très à l’aise face au vide. J’ai déjà fait mon deuil du vrai sommet et avec le temps qui passe si vite, on reste satisfait du push de la journée. La descente est moins fastidieuse, 3 gros rappels nous font descendre la partie plus « technique ». On re love la corde et continuons la descente en se suivant. Désormais au pied du mur, nous reflétons notre « échec » au tour d’un pain au saucisson fromage. William parle déjà d’une revanche à prendre le lendemain, la météo en décidera notre sort.
voici nos options:
- On part tôt le matin William et moi pour une nouvelle tentative de vrai sommet en laissant Twan faire une journée repos ou un petit trail.
- On part faire de la via ferrata, sans que la météo ait trop d’influence sur notre progression. Mais il y a un risque pour que William face demi tour 100m après le départ.
__ Lundi 24/10: Course Alpine; Cima Grande__
Réveil 5h, départ à 6h. William et moi (Victor) arrivons au pied de la voie après 30 min de marche. On commence donc l’ascension dans le noir à la frontale. On tient une bonne allure sur toute la section qui a déjà été grimpé la veille. Toute l’ascension, et la descente sont de vrais casse tête/labyrinthe, ce qui ne rend pas la tâche facile à des alpinistes de notre calibre(noob). On arrive à l’endroit arrivé la veille après seulement 1h. En regardant la météo la veille et le matin même, on sait qu’on ne doit pas traîner, à moins de vouloir avoir du mauvais temps en plein milieu de la voie. Une fois arrivé à la même hauteur que la veille, on prend un petit passage pour changer de face (face ouest -> face sud). Dans ce passage, on
devient d’un coup très exposé au vent. Après avoir enfilé polar et gore tex on observe les nuages encore sombres de la nuit et décidons de continuer notre ascension.
On trouve notre chemin en tâtant le niveau de grimpe, si on trouve que c’est trop difficile et trop engagé, on se dit que ce n’est pas le bon chemin et regard
ons ailleurs. Mais parfois une fois que t’es dedans, t’es dedans, et on continue sur notre voie. C’est seulement lorsque tu tombes sur un gros python ou un gros anneau que tu te sens soulagé et reprends confiance. Malgré le topo pas toujours clair, et les nombreux changements de directions, on arrive finalement au “true summit” à 10h du matin, soit 3h30 après avoir commencé la voie. On marque une petite note dans le carnet de sommet, prenons quelques photos, buvons un coup, puis redescendons sans trop tarder. La descente est fastidieuse, on a tous les deux conscience des dangers de la descente et ne pouvons relâcher l’attention. Lorsqu’on arrive au sommet, nous ne sommes qu’à la moitié de l’expé. Les manips pour installer et désinstaller les rappels prennent un temps fou et les épaules commencent à bien brûler à force de lover la corde. On se « perd » encore et encore ce qui n’accélère pas non plus la descente. J’entends par « se perdre » prendre un chemin beaucoup plus compliqué que prévu pour finalement se retrouver sur la trace avec le nez face à l’itinéraire évident et beaucoup plus facile. J’ai encore bien conscience du temps qui passe et des potentiels changements brusques de météo mais William ne semble pas être plus inquiet que ça. Un William qui n’est pas pressé, est un William pas très rapide. Lors d’un rappel, ap
rès avoir descendu toute la longueur de notre corde, celle-ci semble bloquée lorsqu’on veut la désinstaller. Le tirage est en fait bien trop important. Là, j’en ai vraiment marre, je remonte en vitesse au relais en free solo pour désinstaller la corde, redescend les nerfs à vifs, et n’ayant que l’envie d’en finir, j’entame directement la suite de la descente. William n’aura qu’à suivre. William n’arrête pas de faire des remarques sur la véracité de l’itinéraire en disant ne pas se souvenir d’être passé au même endroit lors de la montée, mais j’en sais rien moi! C’est la première fois que je monte sur ce cailloux, j’y connais pas tous ces recoins! Pas loin du sommet lors de notre désescalade, on a croise une cordée possédant un guide. Plus loin dans la descente, on les recroise de loin. Voyant bien qu’on est pas sur le même chemin, William refait une remarque sur le fait qu’on se soit trompé. Mon envie de foutre le camp de ce caillou s’accentue encore. On continue d’enchaîner rappel sur rappel, les épaules brûlant de plus en plus. Après avoir passé pas loin de 9h sur la Cima grande, on peut enfin poser le pied en terre sûr et décompresser. 5 min après être descendu de la Cima grande, les gouttes commencèrent à tomber.
__ Mardi 25/10: Via Ferrata: Misur6 et 7, Pizza, Retour en Stop__
L’idée est de partir du refuge vers midi et d’avoir encore assez de temps pour manger une pizza à 3 au Lac misurina. Étant donné qu’on a fait un réveil aux aurores avec William la veille, il me semblait normal d’également donné la chance à Twan de faire de même. William à mal au genou lorsqu’il marche et tire encore la fatigue de ces derniers jours, il pense donc à faire une journée repos. Le réveil est donné à 5h du mat. Avec Twan on veut faire un sommet en passant par des via ferratas, et le tout avant midi. Niveau timing, c’est short mais c’est faisable. On commence donc à la frontale, on essaie de faire le moins de pause possible, et de garder un bon rythme sans jamais prendre de risques. Après avoir cherché le départ de la Via Ferrata qui monte au sommet pendant une bonne demi h, on commence à escalader la face échelle après échelle. C’est une via ferrata vachement vertical et intéressante pour tout amateur de via ferrata. Au fur et à mesure qu’on monte on découvre une mer de nuages magnifique dans la vallée d’en face. On espérait arriver au sommet lors de la Golden hour, mais nous l’avons malheureusement manqué de peu. Les couleurs et le paysage sont magnifiques mais nous ne devons pas traîner, la pizzeria nous attend à midi. On ne traine pas pour redescendre. On n’a croisé qu’un couple de locaux sur la trace. Une fois revenu au refuge, on entame directement la descente vers la pizzeria. On partage notre dernière bière en faisant une petite lessive au lac. Je commence le stop vers 17h, et me fait directement prendre par un couple autrichien jusqu’en bas de la vallée. De là, une audi quattro me prend jusqu’au village de Brunico. Finalement passé la nuit sur un point de vue un peu plus haut de la ville.
__ Mercredi 26/10: Stop, Bus, Flixbus, Munich__
Réveil 8h, je ne dois pas trainer, mon flixbus est sensé partir à midi, une dame me prend jusque Bressanone. Après voir un peu trop de voitures passé devant moi sans me prendre, je décide de prendre le bus. J’aurai l’occasion de visiter les petits villages mignons de la vallée par la même occasion. J’arrive finalement à l’arrêt Flixbus de Bolzano 20 minutes avant le départ annoncé. Correspondance de 2h30 à Munich où j’ai enfin pu de nouveau manger et boire à volonté.
__ Jeudi 27/10: Flixbus, Bruxelles, 24h vélo, Tp__
Arrivée à Bruxelles un peu après 6h du mat. Je calcul le temps qui me reste avant d’avoir labo, oui je pense avoir assez de temps. Hop, je saute dans le premier train direction les 24h vélo de LLN, les copains sont au bord du podium, un petit coup de pédale ne ferait pas de mal 😉 Après quelques tours sur la selle et une première douche depuis un quelques jour, c’est reparti direction Bruxelles pour retourner en tp.