Nous sommes partis 4 amis très soudés, connaisseurs des montagnes et des grottes. Nous avions une envie en tête, être les premiers à gravir le mont Cujé. Fortement équipés, une dégaine par personne et un déficit de vue pour chacun, un défi à relever pour la communauté malvoyante: premier sommet conquis par ce groupe de bras cassés. Notre aventure a débuté par l’expédition de la grotte du mont Cujé, ne voyant rien comme à notre habitude, nous n’étions guidés que par le son du gouffre et de la tempête faisant rage à l’extérieur. Après de longues heures à parcourir les galeries souterraines, la tempête nous frappa de plein fouet au visage, nous ne l’avions pas vue venir. Après 3000 m de dénivelé en seulement quelques heures, nous avons senti la fatigue arriver mais nous avons tenu bon. Nous nous sommes accordés une petite pause pour répertorier notre matériel.  Parmi notre trésor, nous avons retrouvé une conserve dont on ne voyait heureusement pas la date de péremption. Il y avait également une bougie pour nous aider à lire le livre en braille. Bercé par la douce mélodie d’une flûte provenant d’un vieillard de la montagne, l’énergie transmise nous poussa à repartir. Comme fréquemment dans la communauté nous avons perdu notre partenaire de cordée. Malgré notre choc, nous avons profité de la vue probablement magnifique. Ensuite, nous avons jugé bon d’aller le retrouver. Nous étions heureusement équipé d’un ARVA et d’une ouïe surdéveloppée. Après de longues recherches, le corps enseveli et quasi inerte de notre ami nous est apparu. Bizarrement, notre ami souffrait d’hyperthermie mais toujours vivant. Nous l’avons soigné et dorloté autour d’une bonne glace maison.

Un petit pas pour le Cujé, un grand pour notre communauté. De quoi en mettre plein les yeux ;))