2023 fût l’année de la formation (merci Lead The Climb).
2024 sera l’année de l’autonomie ! Au programme, des courses d’alpinisme rocheux facile. Objectif : prendre confiance sans prendre de risque. Et pouvoir savourer une journée d’alpi sans l’avoir payée 400 euros, ce qui ne gâche rien.

Le lieu ? Les Alpes, bien sûr. Plus précisément ? Les Aravis !

En ce début du mois de juillet 2024, nous avions visé trois sorties d’arrête dans les Aravis. Nos premières sorties en autonomie.
La team : Margaux & William, en cordée dans la vie (trop romantique), mais pas encore en montagne.
Est-ce que tout s’est passé comme prévu ? Non.
Est-ce que nous avons pris du plaisir et de l’expérience ? Oh que oui.

Première sortie : les dents de Lanfon

Nous avions viser une course en bordure du lac d’Annecy pour le test inaugural de notre cordée.

La journée débute par une marche d’approche assez longue et raide. L’escalade et l’évolution par la suite sera facile, mais nous galérons à trouver l’itinéraire. Ce sera le maître mot de ces premières expériences d’alpinistes autonomes.

Deuxième chose : nous sommes très lent. Cependant, nous ne nous sommes pas trompé sur la difficulté technique des sorties : jamais nous ne coincerons face à une difficulté.

Fun fact : la vieille, nous avons testé le stand-up paddle sur le lac d’Annecy. Et c’est depuis nos paddels que nous avons vu les dents pour la première fois.

Fun fact 2 : depuis les dents, on peut discuter avec les parapentistes en l’air.

 

Deuxième sortie : l’arrête des bouquetins, qui se transforme en déambulation sur le Pic de Jallouvre

L’idée théorique était la suivante : faire la grande voie ‘La voie des Cristaux” pour ensuite rejoindre l’arrête des bouquetins sur le pic de Jallouvre.

Ce qu’il s’est réellement passé : Après quelques longueurs et un passage de marche, nous nous sommes trompés et embarqués dans une grande voie plus difficile (mais que nous avons vaincu). Nous avions déjà eu assez d’émotions et brûlé trop de cartouche pour continuer sur l’arrête.

Sur la descente, nous croisons des bouquetins qui s’amusent à faire des 360° en sautant. Expérience marquante.

Nous apprenons également que les chasseurs alpins qui étaient juste derrière nous et qui s’engageaient dans la même voie que nous se sont aussi trompés d’itinéraire, ça nous a rassuré.

Troisième sortie : la pointe des Verts, par son arrête (DNF)

Une heure de marche pour rejoindre le refuge. Puis une heure supplémentaire à travers les névés pour rejoindre le début de l’arrête.

Cette fois-ci nous avons un topo un peu plus détaillé.

Le début se passe parfaitement. Ensuite, nous perdons de nouveau notre itinéraire. La raison ? Une erreur sur le topo. Une corde fixe installée beaucoup plus tôt que ce que nous disait le topo et qui nous a donc induite en erreur.

Après avoir galéré dans le mauvais caillou, nous atteignons le sommet.

La descente s’annonce compliqué. Elle début par un rappel (ok) puis nous voilà face à un gros névé très très raide. Nous décidons de le contourner mais perdons pas mal de temps. Par la suite, nous ferons une erreur d’itinéraire qui nous obligera à appeler l’hélicoptère, vu l’heure tardive et le grand chemin à parcourir (on vous passe les péripéties le refuge qui nous donne de mauvaises informations).

Dommage de terminer sur cette note ! Mais la décision était sage. Nous ne nous sommes pas mis en danger, pas fait peur.

Arrivé au refuge, on débrief avec les gardiens (très intéressant). L’un d’entre eux, ancien guide, nous donne le conseil suivant : visualiser à l’avance la descente. Nous retiendrons le conseil. On apprend également avec plaisir que le secours en montagne est gratuit en France;)