Cette expé c’est l’histoire d’une bande de six copains adhérents à l’escalade depuis quelques années qui part pour la première fois à l’étranger pour grimper. Finis Freyr, Beez, Hotton, à la suite d’une expérience accumulée petit à petit, les six mousquetons vont se diriger vers la France pour une première expé de grimpe digne de ce nom. A cela s’ajoutera une première expérience d’alpinisme avec une marche sur glacier. C’est en Haute-Maurienne que les mousquet’s ont donc décidés de se diriger.
Au programme : des jours de “chauffe” en grimpant ce qui nous mettra en confiance, ensuite de la grande voie pour profiter et venir défier l’endurance des 6 grimpeurs, finalement 5 cinq jours seront entièrement dédiés aux premiers pas d’alpinisme pour 5 des 6 mousquet’s.

Ce qui est sûr, c’est qu’au pied des majestueuses falaises françaises, les six mousquetons intrépides profiterons de cette aventure vertigineuse. Entre rires et frayeurs, ils vont vivre une expédition d’escalade mémorable.

Jour 1 : 04/07 

Jour 1. Premier jour, on décide de se mettre en jambe et d’entamer ce périple avec une première rando et surtout les premiers pas d’alpi du séjour. On décide donc à 5 de s’attaquer au grand roc. La première partie est littéralement de la randonnée mais  dès les 3000 mètres d’altitude atteint, les premières grosses névés nous obligent à nous équiper. C’est alors les premiers pas plus techniques pour une bonne partie du groupe. Une fois l’arête atteinte nous avons continué jusqu’à atteindre une corniche un peu trop engagée ce qui a donc forcé le groupe à rebrousser chemin. Cette première journée était parfaite pour se mettre dans le bain et prendre ses repères pour la suite du trip.

Jour 2 : 05/07 

Jour 2. Après le dénivelé de la veille, nous décidons de partir à l’assaut de parois d’escalade. Blocus et session d’examen oblige, cela fait longtemps que le groupe n’a plus grimpé, on trouve donc un spot en dessous d’un ancien fort avec des voies accessibles. Après une marche d’approche, on arrive enfin en dessous des voies et trouvons vite les voies du topo. Les sensations sont bonnes pour tout le monde et chacun fait de la tête . Ne voulant pas refaire la marche pour rejoindre le fort, on termine la journée par une voie qui se termine au pied du fort marie-christine où l’on mange avec Adrien qui revient de son trail.

Jour 3 : 06/07 

Jour 3, encore une aube qui débute de manière traditionnelle avec la musique envoûtante de « Anapati Arev », histoire de réveiller tout le monde en douceur…. 

Aujourd’hui, deux équipes se forment : d’un côté, la team des cyclistes avec leurs mollets en acier trempé, et de l’autre, la team alpi qui, avouons-le, contrairement aux cyclistes a peut-être oublié de faire le plein de power bars… Mais peu importe, c’est l’aventure qui nous attend !

La team vélo se lance dans une boucle épique de attention, préparez-vous à noter : Adrien et Diego avalent 95 km et 2300 m de D+ d’une facilitée décontractante  ! En passant par le Col de l’Iseran, puis le Mont Cenis. Ça promet d’être du sport !

Jérôme, Thomas et Arnaud, ont décidé de faire un faux départ et de concentrer tous leurs efforts sur la tête d’Aussois, comme de véritables alpinistes qui se respectent, ils entament l’ascension à midi. La marche d’approche est magnifique, sous le soleil, le regard rivé vers le sommet on avance à un bon rythme. Avec à mis chemin, un œuf en guise de power bar, un peu de douceur ça fait du bien. 

Une fois arrivés au col, on s’encorde pour cette superbe course d’arête. Un petit anneau de sangle en guise de premier point nous rappelle cette petite voix dans notre tête qui nous dit: « Hé, les gars, ne faites pas les fous, pas de chutes ici ! ». Tout se déroule bien, la cordée fonctionne comme une horloge. Thomas en premier de cordée donne le tempo. 

Un peu de difficulté à trouver la fin de la course, on décide finalement de rester sur l’arête, pour une dose supplémentaire d’adrénaline… Suspendus à un énorme rocher, on hésite entre un rappel ou de la descente en dé-escalade. Finalement, c’est l’escalade qui l’emporte ! 

La descente nous a bien claqué, on est ravis d’arriver à l’appartement pour retrouver les autres cyclistes. Rien de tel qu’une bonne bière autour d’un apéro bien mérité après une journée aussi mouvementée, passée avec de super potes. C’est délicieux !

Demain sera un autre jour, avec de nouvelles aventures, de nouveaux défis et encore plus de fous rires. 

Jour 4 : 07/07 

Jour 4. Après une journée fatigante et forte en émotions la veille, nous décidons qu’il est temps pour un programme un peu plus léger et reposant afin de reprendre des forces pour la suite. Baptiste nous rejoint également ce soir avec le matériel qui ne rentrait pas dans la première voiture. 

Après quelques recherches dans les topos de la région (qui sont incroyablement bien faits, on peut que vous conseiller les topos de Patrick Col pour toute la Haute-Maurienne) nous trouvons des magnifiques gorges équipées  pour des rappels non loin d’Aussois. C’est l’occasion idéale d’aller s’amuser dans un décor unique et d’initier Adri aux rappels pour parfaire ses connaissances de manips et préparer le terrain pour d’éventuels rappels en alpi. 

On atteint le haut des gorges après une bonne grosse heure de marche en remontant le ruisseau Saint-Pierre, enjambant des tas de petits ponts en bois. La vue est superbe et récompense une montée qui s’avère un poil plus ardue que prévue. Après un petit cours théorique, on entame le premier rappel qui ne fait que quelques mètres. On avance deux par deux et on enchaîne les descentes de gorges qui se font de plus en plus hautes et aériennes, quel plaisir ! Adri commence à prendre son pied également, une fois la technique assimilée. Après cette belle journée, on rejoint finalement Thomas à l’appart qui avait besoin d’une bonne journée de repos pour l’ascension du dôme de l’arpont qui se profile. 

Jour 5 : 08/07

Jour 5. Après s’être assurés des conditions météo au bureau des guides, nous décidons qu’il est temps pour nous d’attaquer le dôme de l’Arpont, un glacier dont le sommet culmine à +- 3600 mètres d’altitude. On profite de la matinée pour faire nos sacs et vérifier le matériel. On répète aussi les manipulations en cas de chute dans une crevasse. En effet, pour 4 d’entre nous, c’est notre première ascension de glacier : on doit donc être bien vigilants et s’assurer que tout le monde sait ce qu’il doit faire en cas de problème.

On entame notre marche vers le refuge de l’Arpont dans l’après-midi. L’ascension de +- 1000 mètres de dénivelé est achevée en moins de deux heures. Arrivés au refuge, nous sommes un peu surpris de l’accueil qui nous est réservé, mais nous préférons en rigoler et nous passons un bon moment dans la fameuse “salle hors-sac”, où nous préparons notre repas. “Les gars, c’est qui qui a les deux derniers sachets de riz ?”. Nous les avons bien entendu oubliés sur la table de notre appartement à Aussois, sinon où est le fun ? 

Jour 6 : 09/07 

Jour 6. Dans le dortoir du refuge, le réveil sonne à 2h45. Nous nous retrouvons tous dans la salle hors-sac peu avant 3h. Le constat est le même pour tous : la nuit a été terrible mais nous sommes sur-motivés pour entamer l’ascension du glacier. 

Après avoir englouti un porridge goût “eau sucrée” qui, à défaut de faire l’unanimité, s’est avéré très utile, nous sommes le premier groupe à quitter le refuge. Nous entamons alors notre marche d’approche vers le glacier. Pas facile d’identifier les cairns avec nos frontales, mais le guide Thomas nous fraye un chemin dans le pierrier. Après 2 heures de crapahutage dans l’obscurité, une vue magnifique du lac de l’Arpont s’offre à nous, ce qui constitue déjà une première récompense. Nous poussons le plus possible sur le pierrier avant de rejoindre le glacier et, enfin, nous enfilons nos crampons, prenons nos piolets et organisons deux cordées de 3. La première, composée dans l’ordre de Thomas, Baptiste et Diego, s’occupera d’ouvrir le chemin, de repérer le meilleur chemin et de localiser les crevasses. La deuxième cordée est quant à elle composée d’Arnaud, d’Adrien et de Jérôme.

Nous commençons notre longue marche sur le glacier. Les cordées étant relativement longues, l’ambiance y est calme. Entourés d’un paysage totalement blanc, et n’entendant presque que le bruit des mousquetons sur nos boudriers, la marche est presque méditative. Nous échangeons quelques mots concernant cette ambiance très particulière : nous ne nous y attendions pas, mais nous trouvons en fait cela très agréable ! 

Après quelques dizaines de minutes de marche, nous tombons vite sur un énorme mur de glace d’une vingtaine de mètres de haut. La vue que nous offre ce dernier est tout simplement grandiose ! Nous rassemblons les deux cordées pour reprendre notre souffle (nous sommes tout de même à +-3200m d’altitude…), manger un bout de la délicieuse powerbar 1000kCal, et la décision est prise de contourner le mur par la droite : un chemin plus pentu, mais plus court. 

Après avoir passé le mur, nous démarrons notre “last push” vers le sommet. Nous enjambons deux crevasses d’une profondeur assez impressionnante (c’est l’occasion de se rappeler pourquoi on a répété des exercices héhé), et nous continuons notre ascension. Nous atteignons le dôme de l’Arpont à 3600m d’altitude peu avant 9h, et notre deuxième récompense est alors débloquée : la vue y est magnifique, la météo est avec nous, et nous pouvons contempler les hauts sommets des Alpes : le Mont Blanc et la barre des Ecrins, entre autres. 

Après une vingtaine de minutes sur le sommet, nous entamons une terrible descente de 2300m de D-. Celle-ci est divisée en 3 parties : 

  1. Du sommet jusqu’au pied du glacier
  2. Du pied jusqu’au refuge, principalement sur le pierrier
  3. Du refuge jusqu’au parking, sur chemin

La partie 1) est sympathique, la glace est devenue de la neige, ce qui permet de bourriner un peu dans la descente. Notre guide fait même une sacré blague à sa cordée en les faisant tomber : sacrey Thomas ! La partie 2) est techniquement assez compliquée. Avec la fatigue dans les genoux, nous prenons notre temps et arrivons assez péniblement jusqu’au refuge. La partie 3) est physiquement abominable pour la plupart du groupe : les genoux sont en compote et la fatigue se fait ressentir. Cependant, tout au long de cette longue descente, la bonne humeur n’a jamais quitté le groupe :  les blagues fusent, les discussions sont nourries et la quantité de plaintes est (relativement) raisonnable. 

Nous arrivons en début d’après-midi au parking, après une dizaine d’heure d’effort. Nous rentrons à Aussois avec, déjà, un peu de nostalgie → direction la cave du Père Fressard pour boire une bonne Galibier !

 

Jour 8 : 11/07 

Jour 8. Journée où l’on décide pour certains d’aller grimper et pour d’autres d’aller se faire une sortie vélo. Concernant la grimpe, il a été décidé de retourner au fort Marie-Christine pour descendre en rappel jusqu’au pied des voies. L’objectif du jour était de faire une grande voie avec des passages un peu tight pour rejoindre à nouveau le fort Marie-Christine. Avec un calme et une sérénité déconcertante, l’objectif est atteint et la victoire se savoure autour d’un bon cidre.

 

Jour 9 : 12/07 

Jour 9, ce matin, on se réveille avec encore un léger goût de tanin dans la bouche, un délicieux souvenir de la soirée, cheese and Wine, de la veille. Aujourd’hui, notre objectif est de conquérir le Monolithe.  Alors que tout le monde s’affaire à préparer son équipement d’escalade, voilà qu’Adri se vêtit de en trail ! Ce grand fou n’a pas été rassasié par la sortie à vélo de la veille avec Diego… A se dire que les power gel, ça marche ! 

Après avoir acheté de quoi se sustenter et rassemblé notre matos, nous nous retrouvons face au majestueux monolithe. C’est un sacré morceau de 98 mètres, il se dresse fièrement au milieu de la forêt, comme un cadeau posé là pour les grimpeurs en quête de sensations fortes. 

La voie est cotée 6B/6C, rien que ça ! Eh bien, nous ne nous laissons pas démonter, mais on décide de faire preuve de politesse et de la contourner gentiment pour choisir le microlite, quelque chose de plus “rando” comme on aime dire.

Nos équipes se forment : Diego, Arnaud et Baptiste forment une cordée, tandis que Jérôme et Thomas se lancent de leur côté. Arrivés au relais, on réalise que notre communication en “grande voix” n’est pas des plus optimales. On se crie des trucs sans se comprendre, on tire des mètres et des mètres de mou, on s’agite… Il va falloir revoir notre vocabulaire et notre synchronisation en grand voix : 

– hgfdiuhfd

Je crois qu’il a dit vaché

T’es sur qu’il a pas demandé du mou ? » 

Finalement, nous voilà tous réunis au sommet. Jérôme prend le rôle de chef d’orchestre pour le rappel. Ah, les rappels, c’est toujours sympa, mais ça passe trop vite, c’est comme un quadri : on en profite à fond, mais on ne veut pas que ça se termine trop vite. 

Adri, qui était parti faire une boucle de 30Km de trail nous rejoint en fin de matinée après avoir fait quelques tours autour du Monolithe avant de nous trouver. Comme par magie, il atterrit pile sur notre chemin ! On se restaure en savourant notre casse-croûte. Adri repart en courant. Nous, on décide de rentrer en voiture. Bon, avouons-le, monter le microlite, c’est pas donné à tout le monde, pas besoin d’en rajouter, pas vrai ? 

Diego et Baptiste, semblent ne pas avoir été rassasiés de grimpe, une fois à Aussois, ils annoncent vouloir repartir grimper ! Pour le reste, c’est glace chocolat poire à cette brasserie que l’on aime tant qui est « so French » ! 

Le soir venu, l’excitation atteint son comble avec un orage exceptionnel en Haute-Maurienne. Vous savez, ces orages dont on raffole, avec des éclairs et des bruits retentissants. Alors que nous sommes tous réunis sur la terrasse, les nuages noirs déferlent à une vitesse folle dans la vallée. On dirait une course effrénée de nuages et ça c’est cool !

Et là, c’est le bouquet final ! Des balles de golf s’abattent du ciel, tombant sur les toits telle une compétition de golf de l’extrême. Nos belles voitures, la magnifique Mercedes de Jérôme et la splendide Toyota de Baptiste, ne sont malheureusement pas épargnées par ces balles de glace. Ah, quelle bonne journée ! Ces journées où on sourit lorsque l’on pose la tête sur l’oreiller. 

 

Jour 10 : 13/07 

C’est parti pour le dernier chapitre de notre aventure ! Le but est de grimper le grand châtelard sur coinceurs, d’y installer notre tente et d’enchaîner le lendemain avec l’ascension de la dent parrachée. 

Nous partons donc extrêmement chargés avec tout le matériel de camping, de grimpe, de glacier et les coinceurs. Les sacs sont bien lourds et la journée commence dans une brume qui crée une ambiance assez mystique. Après une heure et demie de marche d’approche, on arrive finalement au pied du grand châtelard. Ce dernier est vraiment imposant et on y aperçoit des chamois au loin ainsi que des marmottes très joueuses qui s’approchent à moins de 2 mètres de nous. Une fois requinqués par le repas de midi, nous cherchons le pied de la voie car on a évidemment oublié le topo à l’appart. Heureusement la voie est indiquée par des marqueurs bleus et on finit par trouver le pied de “Marjo-line”. La voie est constituée de 8 longueurs très faciles mais il s’agit après tout d’une première expérience pour nous avec des coinceurs et des friends et la prudence est donc de mise. La grimpe se passe super bien avec des cordées qui roulent et on décide de doubler les longueurs au vue de la facilité de la voie. C’est tout de même super ludique de réfléchir à la pose efficace des coinceurs et on se dit que dans une voie plus engagée ça doit sacrément peser sur les nerfs ! Après une belle après-midi de grimpe on atteint enfin le sommet ou Adri et Arnaud nous attendaient de pied ferme. 

La suite est presque magique avec un bivouac à la frontière du parc de la Vanoise au pied de la pointe de la fournache. Elle se dresse devant nous et nous donne envie d’être le lendemain. Seuls au monde, on se rend compte de la chance qu’on a de partager tout ça avec des bons copains. On agrémente le tout d’un vrai festin composé du traditionnel apéro saucisson/fromage mais aussi de soupe, filets de maquereau et autre riz uncle ben’s. Le ventre bien rempli on se couche de bonne heure pour être en forme en vue du réveil matinal qui nous attend vendredi. 

Jour 11 : 14/07 

Vendredi 14 juillet, 3h du matin. On émerge sous les réveils après une courte nuit. Malgré les triple check de la météo 2 jours plus tôt, on perçoit des flash lumineux depuis la tente. Un orage en perspective ? Tout le monde pense déjà à faire ses affaires et redescendre le plus vite possible. Heureusement en passant la tête en dehors de la tente, un ciel complètement dégagé se présente, aucun orage en vue. Juste des éclairs lointains, sûrement de chaleur. Un nouveau check météo confirme la belle journée qui nous attend, tous les feux sont au vert.

L’équipe s’active, dépliage de la tente et préparation du petit déjeuner : porridge agrémenté de chocolat, de lait concentré et de noix. Une nette amélioration comparé à celui du refuge de l’Arpont.

Une fois rassasié, on part vers 4h direction la pointe de la fournache. La marche se fait entre bloc rocheux et petit passage de névés jusqu’au couloir. On s’arrête juste avant le couloir pour s’équiper ; crampons, cordée , afin d’éviter d’éventuelles chutes de pierre. 

On commence à remonter le couloir de neiges sur des pentes de 35-40°. Tout se passe bien, on progresse à notre rythme jusqu’à ce que jérôme décramponne 2 fois faute à une mauvaise buté sur les chaussures d’alpi. Heureusement on arrive à la fin de la section de neige où l’on enlève les crampons, voyant que le reste de l’itinéraire est sec. La fin du couloir est assez pénible, il s’agit d’une zone d’éboulis pour arriver au Col de la Dent Parrachée.

Du col, on suit l’arête W jusqu’à la Pointe de la Fournache en suivant les traces de crampons laissées sur les rochers. L’itinéraire est pourri et les nombreuses chutes de pierre obligent à attendre que l’autre cordée finisse le passage avant de pouvoir passer.

Après, un crapahutage entre gros bloc et éboulis, on arrive enfin au  sommet de la pointe de la fournache! La vue est magnifique, on voit le mont blanc au loin ainsi que les Ecrins de l’autre coté. L’arête pour rejoindre la dent Parraché est enneigée, on prend pas de risque avec les crampons défectueux, et faisons demi tour.

Le retour se passe sans encombre jusqu’au couloir où une cordée au-dessus nous fait pleuvoir des cailloux dessus. Heureusement ils passent à côté et on se dépêche pour sortir au plus vite.

Une fois arrivé à la tente, on remballe toutes nos affaires et descendons de la montagne pour rejoindre le village, car la journée est loin d’être finie…. En effet, 14 juillet = jour de fête en France, et nous ne sommes pas n’importe où : à Aussois, le 14 juillet se fête en grande pompe. Après avoir englouti les bières qu’il nous restait à l’appartement, le début de soirée dans le village est grandiose : orchestre folklorique, feu d’artifice, … La fête est ensuite suivie d’un concert tonitruant, où nous rencontrons un groupe d’alpinistes belges que nous connaissons de vue. Le chanteur charismatique nous fait des reprises d’Elvis Presley, Johnny Cash et autres : l’ambiance est véritablement enflammée. Après quelques heures à danser et chanter le rockabilly, nous rentrons à l’appartement pour terminer une journée de presque 24h qui, à défaut d’être reposante physiquement, a magnifiquement conclu notre voyage.