Cadeau d’anniversaire pour ses 50ans, je pars seul avec mon papa vers le sommet du mont blanc !
L’alpinisme c’est comme l’infini : c’est long, très long surtout à la fin
Notre expédition s’est révélée être une suite de Up&Down tout au long de la semaine…
Tout d’abord, alors que nous étions sur la route depuis 2h nous recevons un appel du bureau des guides nous informant que l’ascension du Mont Blanc par la voie normale est fermée… Patatra ça commence mal mais papa et moi décidons de quand même profiter de notre semaine et de se rabattre sur un autre mont. Arrivé à Chamonix, deuxième coup dur: en effet nous quittions la Belgique sous le grand soleil pour se retrouver sous une pluie torrentielle dans les montagnes. Décidément cela commençais mal.. Heureusement petit rayon de soleil dans notre journée le bureau des guides nous annonce que nous pourrions arriver au somment du Mont Blanc via un autre itinéraire plus long et un rien plus difficile : la voie des Trois Monts ! Nous allions peut être y arriver finalement !
S’en suivirent une journée d’échauffement où nous rejoignîmes un ami au refuge Albert 1er puis une journée de test/acclimatation au cramponnage et l’alpinisme en général. Le guide n’étant pas ravi que deux personnes commencent l’alpinisme par le Mont Blanc nous a réellement mis à l’épreuve mais heureusement la bonne forme physique de mon papa et la mienne l’a rassuré. Au programme de la journée: de l’entraînement dans la vallée blanche pour finir sur la pointe de Lachenal et repartir en télécabine via l’aiguille du midi. Le lendemain une journée de repos avant le grand départ…
Bien reposés, nous attendions impatiemment l’appel du guide qui devait confirmer les bonnes conditions météorologiques afin de commencer notre expédition. Il arriva enfin et nous partîmes en télécabine jusqu’au aiguilles du Midi et logeâmes dans le refuge des Cosmiques. La voie des Trois Monts consiste à monter successivement le mont du Tacul, le mont Maudit et finir par le Mont Blanc. Nous partons à 3h du matin et là, nouveau coup dur. Un groupe plus matinal avait, par erreur ou pas, pris mes crampons… Heureusement le refuge a pu nous en prêter d’autres mais en alu et de rando.. La montée s’annonçait plus difficile.. Nous sommes arrivés en haut du Tacul au lever du jour pour admirer la vallée et déjà presque un panorama complet bien dégagé et magnifique. Le mont maudit nous posa plus de souci avec notamment un finish sur 70m de glace à 45degrés. L’ascension du Mont Blanc fut difficile: d’une part car mon papa commençait à sentir la fatigue (et se faisait houspiller par le guide qui ne voulait pas s’arreter “sinon on arrive jamais au dessus: tu t’arrêtes on redescend” , d’autre part car un vent glacial nous frappait durant toute l’ascension. Arrivés en haut, la fatigue laisse place aux grands sourires et aux grandes accolades. Malheureusement, le froid a tuer nos batteries d’appareil photo et nous ne gardons donc comme souvenir matériel que les photos du guide prise à l’arrache sous ce vent. Mais les souvenirs immatériels sont plus importants et ceux là nous les garderons bien longtemps ! En effet, hormis le froid, les conditions étaient idéales : il faisait grand bleu et nous avions un 360degrés sur toutes les alpes. On se sentait vraiment sur le toit de l’Europe !
Nous sommes restés une dizaine de minutes en haut puis avons entamé la descente. Sur proposition du guide, nous descendîmes via la voie normale et faisions donc le Mont Blanc en Traversée. Arriver jusqu’au refuge du Gouter fut facile tellement la neige était agréable, nous n’avions qu’à nous laissé descendre. La descente du Gouter jusqu’au Nid d’Aigle et son petit train fut beaucoup plus pénible car ce n’était plus que des rochers et les jambes commençait à être lourdes…
Nous sommes arrivés en bas vers 13h: fiers, heureux et fatigués
Nous y sommes arrivés : le sommet du Mont Blanc !
Quelle semaine magnifique !