Petit weekend de découverte du packrafting à 4 potes entre les 2 Ourthes.
Bivouac et températures hivernales
Cela faisait quelques semaines que l’idée d’une expédition en packraft nous trottait dans la tête. Avec le weekend ensoleillé qui s’annonçait, ni une ni deux, on saute sur l’occasion et on loue deux packrafts avec Discoverent !
Après une analyse des conditions des différents cours d’eau sur le site du SPW (http://kayak.environnement.wallonie.be/public/home#) et avec l’objectif de passer une nuit en bivouac samedi soir, tous les éléments se mettent en place pour une expé de folie. Le plan est simple : apprivoiser les embarcations sur le lac puis profiter de tous les avantages des packrafts pour marcher avant de descendre sur quelques sections plus sportives de l’Ourthe.
La prise en main de l’aspect gonflage et chargements des bateaux est un jeu d’enfants et l’excitation est à son comble au moment de se mettre à l’eau à l’embarcadère du barrage de Nisramont.
Après 4.5km parcourus à la rame sur un lac aussi lisse qu’un miroir, petit picnic avant de dégonfler les rafts et de marcher pour remonter le cours d’eau en quête de sections plus turbulentes.
Après quelques km et un peu de dénivelé dans les pattes, nous arrivons aux cabanes de Rensiwez (ensemble de gîtes/tiny houses très cosy où j’avais eu l’occasion de passer un we en famille il y a quelques mois), où nous regonflons les rafts et retournons sur la rivière.
Le soleil disparait doucement derrière les versants de la vallée où nous naviguons et la température descend doucement… Nos proches nous prenaient un peu pour des fous d’aller faire du bateau et un bivouac alors que les sites météorologiques prévoient des températures jusque -7°C cette nuit. Alors que jusqu’ici avec le soleil et l’absence de vent nous n’avions pas senti la fraicheur, nous commençons à pagayer plus énergiquement pour nous tenir chaud.
Cette section plus sportive et dans un environnement assez sauvage est splendide et nous arrivons après une heure au barrage qui lie cette partie de l’Ourthe au lac.
Après avoir récupéré des affaires (tente, réchaud, vêtements, sacs de couchages,…) que nous avions caché dans les bois afin d’être plus légers, nous rechargeons les rafts et pagayons la dernière section de la journée pour atteindre notre lieu de bivouac (Bivouac des 2 Ourthes). Ce bivouac a théoriquement été fermé définitivement par les autorités communales cette semaine mais tant pis, c’est aller là ou faire les rebelles dans n’importe quel spot sauvage. Alors autant rester dans les lieux prévus pour, ne pas multiplier les spots de feux de camps etc.
Au final, en arrivant vers 19h30, 3 tentes sont déjà présentes au bivouac. Etrangement, le meilleur spot, proche de l’eau et avec une vue de dingue est libre.
On arrive à se convaincre de faire la charge bois et à monter la tente AVANT de mettre en route le réchaud pour le vin chaud.
Avec nos expériences d’expéditions précédentes, nous sommes rodés et malgré les quelques difficultés de Thib pour allumer le feu, nous sommes rapidement confortablement installés habillés de toutes nos couches, avec l’apéro et le diner en train de chauffer.
Quel plaisir de profiter de la nature et d’un ciel dégagé laissant apparaitre toutes les étoiles du ciel tout en profitant de la chaleur du feu et d’un verre de porto (notre petit péché mignon lors des expés de plusieurs jours). Le temps semble suspendu et cette déconnexion totale des réseaux et de la frénésie du quotidien nous fait un bien fou.
Ce qui est plus dur par contre c’est de devoir se lever à 3h du matin avec une envie pressente alors qu’il gèle dehors… mais le retour dans le sac de couchage chaud est d’autant plus agréable.
Pendant ce temps Jadoul et Mouss se sont réveillés à 5h pour venir nous faire un réveil surprise… ça ce sont des vrais potes ! A cause de certains conflits de calendriers ils n’avaient pas su nous accompagner la veille mais cela ne les a pas empêché de participer à l’aventure. C’est ainsi qu’à 7h30 du matin une douce musique parvient à nos oreilles et nous avons la joie de les découvrir prêts à expérimenter le packraft et à descendre l’Ourthe avec nous.
Une heure et demi plus tard nous nous retrouvons au barrage (eux étant retourné à pied et nous en raft). Entre le bivouac et le barrage cependant il y avait un petit obstacle sur le lac : de la glace. En effet, il a fait (très) froid cette nuit et le soleil n’est pas encore assez haut que pour avoir fait fondre la glace formée durant la nuit. Au début c’est rigolo de pagayer a travers et de jouer au brise glace mais il arrive bientôt le moment où la glace devient trop épaisse pour passer. (pour info l’épaisseur critique à partir de laquelle progresser n’était plus possible se situe autour de 13 à 14mm). A ce moment là il faut faire demi tour dans sa trainée et essayer de passer par une autre zone du lac (le long de la berge par ex). Une fois que l’itinéraire alternatif est bloqué à son tour, il faut rejoindre la berge et marcher en portant les rafts… youhouuuu. On ne s’attendait quand même pas à une telle extrèmitude.. extrèmité? enfin… un truc extrèèème quoi !
Après ces petites péripéties dont on se souviendra longtemps, on finit par retrouver les 2 autres zouaves et leur paquebot flottant (le kayak gonflable 2 personnes de Mouss) pour descendre des gros (mouais… n’exagérons rien) rapides jusqu’à La-Roche-en-Ardennes où nous attend une des 2 voitures.
La descente sera toutefois raccourcie et nous sortirons de l’eau à hauteur de Maboge à cause d’un caillou un peu trop pointu dans le fond de la rivière et du manque partiel d’eau. L’entaille dans le fond du raft est réparable facilement mais nous empêche quand même de continuer.
15 minutes de stop pour aller chercher la voiture (et des frites) à La Roche et nous revoilà réunis à 4 au soleil pour profiter de la fin de ce magnifique week-end.
La Belgique nous réserve de supers coins de nature et des aventures accessibles, en ces temps de covid, il est bon de s’en rappeler et de profiter de toutes les possibilités qui s’offrent à nous.
Ce fut une super première expérience de packrafting et je peux déjà dire que ce ne sera surement pas la dernière !
Merci à Discoverent pour le super matériel et à mes 3 copains; Thib, Jadoul et Mouss pour ces moments.
A+ dans le bus
A bientöt sur l’eau
conseil du jour : même si il nous était inévitable de toucher/gratter le fond de la rivière par endroits, il vaut mieux rester attentif aux indices de surfaces et essayer d’éviter au maximum d’aller titiller les cailloux et les branchages. Si le dégât comme nous avons eu était arrivé à un endroit de la rivière avec des berges moins accessibles ou plus tôt dans l’expédition, cela nous aurait plus embêté.