Un ski avorté qui se transforme en semaine de packraft sur les rivières en crue autour de Robertville !
Nous sommes début février. L’hiver à la belge se montre dans toute sa splendeur: des semaines de pluie sans interruption et des températures autour de 5° dont l’humidité vous ronge les os. Le temps parfait pour faire du packraft.
L’idée initiale était d’aller skier au refuge du Boerio dans les Alpes où Jeph s’est déjà rendu. La situation épidémiologique en a décidé autrement mais finalement le plan B se révèle plus qu’à la hauteur.
Partis de Bruxelles, nous mettons le camp de base au bord du lac de Robertville, où le grand-père de Henri a un petit chalet sans eau ni électricité (enfin ça dépend des jours) , et surtout plein d’araignées (qui répondent au doux nom de Renée). Toutes les rivières du coin sont en crue et pendant 4 jours nous en dévalons un maximum:
- La Warche entre le barrage de Butgenbach et de Robertville: normalement non navigable mais incroyable avec la quantité que nous avions. Embarquement au petit pont ici pour une descente sportive et sinueuse jusqu’au lac de Robertville (2-3h). Attention au tunnel plus ou moins à la mi-parcours (non signalé et précédé par un reserrement de la rivière, assez mal anticipé de notre côté: Jephan en a fait les frais). Le tunnel se termine par une petite cascade (un bon mètre), il vaut mieux sortir avant et passer par la route rive gauche que sur l’eau. Lors de notre descente la rivière débordait pas mal dans les champs où il faut faire attention aux barbelés.
- L’Ourthe Occidentale de Wyompont au barrage de Nisramont: après quelques frayeurs juste après l’embarquement à Wyompont (zigzags rapides, beaucoup de branches à éviter), l’Ourthe Orientale se révèle plus calme que la Warche. Elle surpasse néanmoins cette dernière dans la beauté du parcours avec une belle vallée parfois très encaissée. Deux petits barrages sur le tronçon: le premier n’est à priori pas naviguable (on avoue y avoir quand même songé), le 2e se remarque à peine par haut niveau d’eau. Débarquement 1-2 km avant le barrage de Nisramont, au niveau d’une petite île à la sortie d’un méandre. De là un sentier remonte à Engreux où nous avions laissé la voiture (il vaut mieux ne pas s’écarter du sentier, peu importe ce que les géographes Pierre et Jeph disent).
- La Salme (section indiquée sur kayak environnement Wallonie): tronçon assez court mais ô combien sportif et enjaillant. Il y avait un peu plus de 9 m^3/s quand nous l’avons descendue, ce qui était parfait. La rivière est étroite et rapide (pas toujours facile de s’arrêter) mais ne comporte pas de gros danger. Les petits rapides s’enchainent et la descente passe à une vitesse folle. Au niveau des obstacles, pas mal de rochers et quelques arbres mais aucun qui bouchait complètement la rivière. La Salme rejoint l’Amblève à Trois Ponts et nous l’avons suivie jusque Coo.
Ci-dessous une courte mais super vidéo faite par Henri résumant bien nos folies de ces quelques jours.
Merci à la communauté CapExpe pour le matos et les conseils, sans cela l’expé n’aurait pas pu avoir lieu.
A bientôt pour de nouvelles aventures