Grand weekend à Chamonix
Un pas devant l’autre, à la lueur de la frontale dans la magie de ces heures avant l’aube, isolés en haute montagne, nous voilà à l’attaque de l’aiguille du Moine. Driiiiiiiing ! 7h. Je suis encore dans mon lit, en Belgique. Satané réveil !
Les rêves pré-expé sont encore présents, l’excitation est là, bref, tout s’annonce bien pour cette mini-expé. Partis pour l’espace de quatre jours, de quoi profiter d’un grand weekend pour l’un et de s’éloigner quelques temps d’un mémoire toujours plus réjouissant pour l’autre, unis outre par les liens du sang par un même objectif chamoniard : l’aiguille du Moine.
La cabane du couvercle est réservée, la première nuit en auberge aussi, tout s’annonce grandiose. C’était sans compter sur les caprices du dieu météo. Arrivés à Chamonix, c’est le passage obligé à l’office de la haute montagne pour se renseigner sur les conditions des différentes courses et les prévisions météo des prochains jours. « Il neige depuis Vendredi, tout est plâtré, l’aiguille du Moine ? Impraticable ! ». Nous voilà contraints de revoir nos plans à la baisse. Mais il n’est pas dit que cela nous empêchera de chausser nos crampons et d’aller tester notre cordée en haute-montagne. Après quelques discussions et l’annonce d’une fenêtre météo pour le lendemain matin, une course s’impose : la petite aiguille verte. Ensuite, on procède aux quelques achats rendus obligatoires devant tant de magasins de matÔs et il est temps d’aller retrouver les bras de Morphée pour recharger les batteries avant l’objectif du lendemain.
Réveil matinal pour prendre la première benne des grands montets et nous voilà en crampons (merci Béné !) à l’attaque des premières pentes de neige. Après la neige et quelques petits passages un peu raide (45-50°), c’est l’arrivée sur l’arête : escalade en crampons sur le magnifique granite chamoniard (mes premières sensations d’escalade mixte), c’est aussi l’occasion de découvrir le matos année 80-90 d’Harold, un ravissement pour les yeux ! C’est surtout l’occasion de voir le « grand cousin qui fait de la montagne » passer en tête avec confiance et détermination, oui, c’est vrai qu’il fait de la montagne le bougre, et il a certainement le mental ! Les quelques pas de III se négocient facilement avec le regard tantôt sévère, tantôt bienveillant de tous les sommets alentour : Les murailles des Drus austères et impressionnantes, le pic sans nom, l’aiguille du midi, et au fond un brin paternel, le Mont Blanc. Enfin, c’est l’arrivée au sommet (3512 m), malheureusement, c’est une arrivée groupée, avec les nuages… Pour les photos de conquérants le piolet levés avec une vue imprenable, ce sera une autre fois.
Après une descente parfois quelque peu impressionnante, c’est l’arrivée aux grands Montets. Le moment de se rendre de compte du surréalisme de ce week-end, « Hier on était encore en Belgique ! ».
Le lendemain après avoir espéré un nouveau créneau météo, c’est déjà l’heure de rentrer.
3 jours, 2 cousins ravis, 1 belle course. Tout est dit.
On to the next one!
Harold et Brieuc vds.