Adrien et moi sommes partis durant la semaine blanche en raquette en bivouac dans les Ecrins sur le plateau d’Emparis. Même si on se pensait bien préparé, on s’est vite aperçu qu’on avait fort sous-estimé le trek …
Trek dans les Ecrins, où l’apprentissage par l’erreur a dévoilé ses limites ….
Teaser [écrit par Donatien]
On est le 26 janvier 2025 en plein hiver. Il est 16h. L’obscurité commence à tomber. Le vent souffle fort. La visibilité n’est pas incroyable. Je suis à ce moment là les pieds dans le vide, à 2400 mètres d’altitude dans les Ecrins. Seule l’adhérence de mon corps sur la pente me permet de ne pas glisser dans les centaines de mètres en contrebas. Mes 2 doigts sont accrochés à un bâton tenu par Forest, mon binôme, je cherche désespérément du grip avec mes raquettes contre la paroi enneigée.
Quelques secondes avant, Forest, après m’avoir vu glisser sans pouvoir m’arrêter, gardant toute sa lucidité, s’est permis 1/4 de secondes de réflexion, se demandant si c’était une bonne idée de venir me récupérer, ou si le risque était trop grand qu’il glisse et tombe également. Il s’est alors rapproché en rampant pour limiter son poids sur la neige et m’a tendu son bâton en le rapprochant le plus possible de moi.
Cet épisode aurait pu mal finir.
A aucun moment on ne s’est crié dessus. A aucun moment on a cédé à la paniqué. On s’est parlé calmement. On est resté lucide. Cela nous a sauvé.
Je m’en suis beaucoup voulu d’avoir autant mis ma vie en danger. Notre réactivité, notre lucidité ainsi que notre calme nous ont sauvé, mais les choix qui nous ont amené dans cette situation auraient pu être mieux calculés.
A l’aide de ce récit, nous allons tenter de vous expliquer comment on en est arrivé là, afin que, peut-être, certains d’entre-vous soient mieux armés pour la prochaine expe qu’ils entreprendront.
Origine de l’idée de l’expe [écrit par Donatien]
Je pensais depuis un petit temps faire une expe un peu plus poussée. Les Ecrins m’attirait. J’avais déjà prévu plusieurs fois d’y aller mais a chaque fois j’ai du changer de plan
Puis je me suis dit pourquoi pas y aller l’hiver, sur le plateau d’empharis? Le bivouac hivernal m’attire, le dépassement de soi qui y est associé également.
J’avais conscience que je devais trouver le bon binôme pour y aller. Quelqu’un avec déjà un peu d’expérience, des envies de dépassement de soi, et ayant une très bonne débrouillardise. Forest m’est tout de suite venu à l’esprit.
C’est ainsi qu’on a commencé à préparer l’expe. Trouver le bon itinéraire n’était pas chose facile. Finalement je trouve une trace d’itinéraire en raquette. Il est temps de se préparer.
Avant l’expe [écrit par Forest]
Une expe, ça commence toujours avant le début. Façon de parler évidemment. Ce que je veux dire, c’est qu’une expe démarre avec la prépa, qui se fait parfois bien avant le jour du départ physique. Comme on savait que la prépa peut fortement influencer une expe, on a décidé de faire ça bien car on se rendait compte qu’on était peu expérimenté pour le froid en montagne. On a donc voulu jouer sur ce qu’on pouvait contrôler. Bon, je vais pas le cacher, Donatien à clairement fait la majeur partie du taff d’un point de vue de la prépa. Merci à toi grand fou:)
– Les semaines avant l’expe, Donatien a planifié la trace (sur base d’une trace pour raquette laissée sur Komoot par un guide de montagne). On a aussi rassemblé le matos, principalement via de la location, de l’achat en seconde main et quelques achats en première main quand même. Waaaaa c’est super cher le matos d’expe quand-même. On s’est très peu vu car on était en exams et que nos agendas font exprès de ne pas avoir de moments libres en commun.
– Le jour du départ. Notre flixbus pour Grenoble partait vers 20h. Rien de tel que de partir dans un bus de nuit un lendemain d’exam pour commencer une expe bien en forme ! Mais pas de problème : on se met dans le mouvement. Le deuxième début commence.
– On arrive à Grenoble vers midi le lendemain. On va chercher le reste du matos (carte IGN et quelques détails). Puis on file vers Besse, un p’tit village pas très loin de La Grave. La course contre la disparition de la lumière commence déjà, alors qu’on a pas encore mis les pieds dans neige. On arrive en stop à Besse et il commence tout juste à faire noir. On quitte Besse et on commence à marcher. Dès qu’on arrive dans la neige, on plante notre tente dedans. Le ciel est bien dégagé et les étoiles brillent autant que nos yeux excités. Mais nos yeux sont également lourds, alors pif paf pouf au lit.
Jour 1 [écrit par Forest]
Le soleil brille intensément. On remballe la tente et tout le matos. On mange rapidos. On enfile les raquettes. Et le troisième départ est enclenché. Celui-ci est un peu plus pentu. On commence petit à petit à comprendre comment l’autre fonctionne, comment il gère son matos, sa manière de marcher, de gérer sa fatigue,…
Premier événement cocasse de l’expe : Donatien, qui gérait la carte le premier jour, la fait tomber en enlevant le bandeau du porte-carte de son cou. Je vous laisse imaginer le sentiment que ça fait de voir votre carte glisser et tomber environ 200 mètres plus bas et ne savoir rien faire d’autre que de la regarder filer sans rien savoir y faire. Donatien est un grand tête en l’air, mais il n’en est pas moins courageux ! Il enlève son sac et part à la recherche de la carte, qui était tombée dans un renfoncement de type « c’est dangereux, il vaut mieux ne pas s’y aventurer, mais bon si c’est pour une carte qu’on a perdu après 2 heures de marche à peine ça vaut quand-même le coupe de tester ». Bref, je le regarde partir, tout comme la carte est partie plus tôt, et j’en profite pour contempler le versant d’en-face et me rappeler de la chance que l’on a d’être là où on est. L’air est frais et il est bon de le respirer. Donatien revient avec la carte et on est reparti.
L’aprem, lors de la dernière section de la montée vers le plateau, la neige est HORRIBLE. Parfois elle est bonne, parfois mauvaise. Parfois on s’y enfonce, parfois pas. Parfois elle est givrée, parfois pas. Ca change beaucoup, et souvent de manière abrupte. On pourrait progresser lentement pour ne pas trop tomber. Mais le soleil nous nargue en se rapprochant trop rapidement de la ligne d’horizon. Alors on progresse sans tarder, quitte à régulièrement chuter, en se permettant plus de risque dans les passages moins dangereux.
Puis on arrive au plateau un peu avant que l’obscurité ne nous frappe. On met la tente. On mange. On dort.
Jour 2 [écrit par Donatien]
Le 2e jour, on s’est réveillé pas trop tôt, afin d’avoir un sommeil bien réparateur. On n’a pas du tout été dérangé par le froid. Il fait grand soleil. Le paysage est magnifique. On s’est mis en route sur le plateau d’emparis. 1 heure plus tard, on s’arrête à une rivière pour remplir nos gourdes. On croise a ce moment là un groupe en ski de rando avec guide. On les envie bien en les voyant glisser avec tant de facilités sur la neige.
Le plateau d’emparis porte mal son nom. Un plateau? Que nenni, on a eu quelques belles pentes à gravir. De nouveau, le cerveau se met en concentration maximale. Chaque trajectoire est calculée, chaque pas est posé avec beaucoup de prudence. Sur certaines pentes, la qualité de la neige n’est pas uniforme, ce qui rend la montée plus difficile.
A midi on se pose à côté d’un lac enneigé. De nouveau, mon manque de faim m’étonne. J’avale mes wraps avec difficulté, ayant bien conscience que j’ai besoin d’énergie.
En fin de journée, le vent commence à se lever. Je commence moi-même à me fatiguer et une petite douleur apparaît à mon genou gauche. Forest prend le relais mentalement. Il reste bien attentif et est abasourdi de l’endroit où je voulais planter tente, beaucoup trop à découvert pour le vent.
On continue encore à chercher jusqu’à ce que forest trouve un très bon spot à côté d’un gros rocher où l’on sera bien à l’abri du vent. Le même rituel se met en place, on creuse dans la neige, on tasse bien puis on plante la tente. On fait de beaux petits murets autour de la tente pour pas que le vent ne nous gêne.
Une fois bien installé, on décide de cuisiner à l’intérieur de la tente. Ma sauce déshydratée fait très plaisir. Étant conscient de la difficulté de ce trek et de notre état de fatigue, on décide de raccourcir notre itinéraire. Malheureusement, avec la fatigue, on a trop rapidement calculé la facilité de ce raccourci. On le paiera cher le lendemain.
La nuit n’est pas de tout repos. Le vent s’est bien levé, et il neige fort. Je commence à avoir très chaud, j’ai du mal à dormir. Au milieu de la nuit, je commence à avoir des difficultés de respiration. J’ai l’impression d’angoisser, mais cela n’a aucun sens. J’ai déjà campé dans des spots plus safe, mais il n’y a aucune raison de paniquer. J’ai l’habitude, et qui plus est, on est 2. Je décide alors de me lever et d’ouvrir la tente. C’est alors que forest se réveille et me dit nonchalamment “oui l’aire a du mal à circuler ». A ce moment-là et en voyant la quantité de neige au-dessus de la tente, cela fait tilt dans mon cerveau : la neige avait totalement recouvert la tente, ce qui fait que celle-ci était devenue hermétique! On était en train de s’intoxiquer au CO2….. J’avais entendu que c’était possible dans le grand froid, en Laponie, mais je n’imaginais pas que c’était également possible en France.
Forest, avec sa bonne capacité d’analyse avait bien repéré le problème, mais n’avait pas vraiment cerné la dangerosité. Je m’en suis voulu de ne pas avoir fait le lien plus tôt dans ma tête.
C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu la désagréable sensation de perdre le contrôle de ce trek. Autant les jours d’avants n’étaient pas évidents sur les pentes, j’avais toujours l’impression de garder le contrôle, jusqu’à cette nuit. Je me dis à ce moment-là qu’il est temps que ce trek se termine…
Le réveil le lendemain n’était pas facile. Le vent avait bien soufflé du côté de forest. On plie nos affaires. Une fois fini, forest décide de mettre ses chaussures, mais n’y arrive pas! Il avait la veille desserré ses chaussures mais pas suffisamment. Celles-ci étaient devenues du béton, et les lacets après avoir bien gonflé, étaient devenus rigides et avaient perdu toute leur souplesse. D’autant plus, ne pouvant pas sortir de la tente bouger et se réchauffer, il commence à attraper froid et ressort donc son sac de couchage. Il se met alors à littéralement dégeler ses bottines au réchaud durant 40 minutes. La bâche extérieure se couvre ensuite de givre, ce qui nous oblige à la sécher. Finalement, on quitte la zone à 13h. On n’en revient pas, le temps a filé à une allure incroyable. Perdu au milieu de cette immensité enneigée, on a l’impression de vivre dans une autre dimension.
Jour 3 [écrit par Donatien]
Cette dernière journée fut intense. On devait marcher sur un versant dont la pente allait jusque 50°. Même si on marchait le long de la pente, cela restait fort énergivore. La météo s’était également dégradée. L’absence de soleil faisait que le relief, même à 1 mètre, était extrêmement compliqué à discerner. Le vent avait également créé de grosses couches de neige, qui s’arrêtent net, créant un trou d’1m50. Forest a eu un moment un petit instant de frayeur en me voyant soudainement disparaître. Je venais de tomber d’une couche de neige d’1m50. Sachant qu’il nous reste de la route, on reprend directement ses esprits, on mange un belvita et c’est reparti. Cette journée était vraiment hors-sol.
C’est alors qu’on est arrivé sur un beau col, fort à découvert. Pour cette dernière nuit, on avait prévu de dormir en refuge. Celui-ci se trouve à 3 km en bas de la pente. En voyant la raideur de la pente, je me dis directement “impossible de la descendre”. On check alors si d’autres options s’offrent à nous. Malheureusement on ne le fait pas de manière consciencieuse car le vent souffle, la neige tombe de plus belle et il ne faut pas tarder avant la tombée de la nuit. Comme on se précipite, on arrive à la conclusion qu’on devra descendre cette pente. C’est alors, en tout cas pour ma part, que je commence à prendre tous les éléments en compte qui tendent à dire que ce n’est finalement pas une si mauvaise idée que ça, sachant pertinemment qu’au fond de moi-même, c’est évidemment faux.
Je me mets en mode warrior. Je change de gants, ayant le pressentiment que ça va être long. Dès les premiers pas je commence un peu à glisser mais je me stabilise. Au 4e pas, je pars en glissade lente mais totalement non contrôlée puis je m’arrête, mais impossible d’avance ou de remonter. Forest voit toute la scène et remarque bien que ça ne va pas être possible de passer par ce versant.
C’est alors que la scène de sauvetage totalement irréaliste arrive.
Le plus flippant dans cette situation, c’est la perte de contrôle totale. Mes pieds gigotaient dans le vide. Je ne dépendais plus que de forest et de sa capacité à me sortir de là. S’il lâchait, je tombais. Je ne contrôlais plus rien …
Une fois hors de cette pente maudite, que j’ai rebaptisé pente de Mufasa, je sens que je suis pas bien. J’ai besoin d’avoir un repère, d’un endroit où me mettre à l’abri. Je me dirige alors vers un maigre petit poteau sur le col venteux. Forest, avant de me rejoindre, tire son sac à dos qu’il avait précédemment enlevé pour me porter secours, plus loin de la pente, afin de le remettre sur son dos en sécurité. Il me rejoint et commence ensuite à me parler de manière ultra cash, comme un père qui engueule son fils qui vient de faire une connerie. Il ne savait pas du tout dans quel état j’étais, et il ne voulait surtout pas me sauver une 2e fois. Au début je voulais réagir, puis j’ai pris conscience de l’état second dans lequel je me trouvais. Je décide donc de faire comme il dit: mettre mon cerveau sur off et le suivre. On aperçoit après quelques minutes un skieur en parapente, qu’on appelle. Il nous confirme alors que l’autre chemin, qu’on avait décidé plus tôt de ne pas emprunter, est safe et que c’est une bonne idée d’aller par là. On finit par tomber sur une station de ski. Puis on arrive dans un petit village dans lequel on trouve un gentil monsieur qui nous laisse dormir dans l’entrée de son immeuble, qui était en rénovation.
Après expe [écrit par Forest]
On se lève avec la lumière dans notre dortoir improvisé. La neige a cessé de tomber. Quelques oiseaux chantent ça et là. Des mésanges et des moineaux, mais pas de gypaète barbu, à notre plus grand désespoir. Il fait beau. Il fait chaud.
Une voiture passe en vitesse à côté de la maison dans laquelle nous avons passé la nuit. Je fais signe à la madame qui la conduit de s’arrêter pour lui demander si elle peut nous prendre en stop. Elle nous répond qu’elle est très pressée et que si on monte en 1 minute c’est ok. On saute dans la voiture. Quelques minutes plus tard, on est à La Grave comme par magie. On attend 20 minutes et paf de nouveau comme par magie quelqu’un qui va direct à Lyon s’arrête pour nous prendre. On prend le même chemin qu’on avait emprunté quelques jours plus tôt. Les différences majeures sont le sens (évidemment) mais surtout les sacs plus légers, la fatigue plus intense et des souvenirs plein la tête. Également un peu de stress physique (et psychique mais ça va, y’ a pire). Seulement 3 jours et c’est presque comme si on avait vécu une vie en plus. Sur le chemin vers Lyon, le monsieur qui nous avait pris dépose Donatien à Grenoble. Lui, il part dans une autre petite expe en raquette dans le Vercors. Moi, je suis pas assez fou pour enchaîner comme ça. Donc je quitte Grenoble et ses montagnes avoisinantes en espérant ne plus voir de neige avant l’année d’après. Car y en a marre pour maintenant. Mais l’année prochaine, je suis sûr qu’on en mourra d’envie. On a déjà hâte de ce prochain départ !
Conclusion/leçons tirées de cette expe [écrit par Forest mais pensé par les 2 ;)]
– Avant de partir, on s’était dit qu’on voulait éviter d’être les 2 étudiants inexpérimentés qui partent dans la montagne avec du mauvais matos, rencontrent des problèmes, et doivent appeler les secours. Au final, on n’est pas passé loin de ça. Alors que pourtant, avant de partir, on avait l’impression de s’être préparé sérieusement, compte tenu du temps qu’on avait et de notre (trop maigre) expérience de la montagne sur laquelle on pouvait se reposer.
– Mais au final, comment cela se fait-il que certains événements plus dangereux que prévus se soient déroulés ? Pour nous, c’est clairement une accumulation de différents facteurs qui se sont empilés petit à petit au cours de l’expe.
– Les facteurs principaux que nous avons relevés sont les suivants. D’abord, le manque d’expérience a fait que toute notre vision de l’expe et toutes nos décisions étaient potentiellement sur- ou sous-évaluées par rapport à la réalité. Ensuite, même si on avait l’impression de s’être préparé convenablement, on a quand-même accumulé du matos qui n’était pas assez technique par rapport au terrain qu’on a pratiqué. Cela est en partie dû au fait qu’on a beaucoup pris en seconde main et en location. En plus, on n’avait pas prévu qu’une partie du matos se dégraderait pendant l’expe. L’évolution de la météo a clairement été un facteur qui a rendu l’expe plus ardue. C’est au moment où la météo était la pire, que la fatigue était à son paroxysme et qu’on ne devait pas traîner car le jour tombe vite en hiver, qu’on a le moins pris le temps de se poser et réfléchir. En même temps, pas facile quand le vent est tellement fort qu’on s’entend à peine l’un à côté de l’autre et qu’il neige tellement fort qu’on en a plein dans la figure et sur la carte. C’est à ce moment-là qu’on a pris le moins de temps pour évaluer la situation. Et c’est également à ce moment-là qu’on a commis l’erreur qui aurait pu avoir les conséquences les plus lourdes.
– Bien évidemment, il existe de nombreuses manières de ne pas répéter ces erreurs dans le futur. Par exemple, demander l’avis de personnes plus expérimentées sur notre prépa avant l’expe. Ou encore partir en acceptant réellement qu’il est possible d’annuler l’expe à tout moment et de faire demi-tour ou d’évacuer par la route la plus proche. On a identifié d’autres possibilités d’améliorations, mais on ne vous met pas toute la liste car ça reste un récit d’expe, pas une leçon sur la minimisation des risques en expe.
– Il est intéressant de noter que notre caractère et notre personnalité nous ont poussé à faire preuve d’une intrépidité que certaines personnes jugeraient démesurée. Cependant, c’est ce même caractère qui nous a permis de nous en sortir sains et saufs. Et qui nous a également permis de nous remettre en question pour ajuster cette intrépidité plus adéquatement lors de nos futures aventures. Même si cela n’excuse bien évidemment pas le fait qu’on a commis certaines erreurs. Nous pensons qu’une fois les actes commis, ça ne sert à rien de les ressasser. Nous avons donc fait notre maximum pour en tirer des leçons qui nous permettront de minimiser les risques dans nos futures expe, si ces leçons sont réellement mises en application.
– Voilà, c’est finito ! On espère que vous avez pu en partie vivre cette expe avec nous. Et surtout que ce récit vous aura procuré des émotions fortes. Peut-être même vous aura-t-il (re-)donné l’envie de partir en expe : là où le mouvement extérieur permet un mouvement intérieur.