Installé depuis 6 mois à la Réunion pour le boulot, je profite de vacances pour découvrir une île que je ne connaissais pas du tout mais dont j’ai beaucoup entendu parlé: Rodrigues. Ce petit morceau de terre appartenant à Maurice est décrit comme l’île de la Réunion d’il y a 50 ans; sauvage et paisible.
J’ai donc décidé de la découvrir en solo pendant 5 jours.
Arrivé sur l’île Rodrigues, j’apprends qu’ils ont perdu ma chaise roulante dans le transit à Maurice. Le cauchemar de tout paraplégique. Heureusement, j’ai mes béquilles. Je décide alors d’aller quand même à l’auberge d’Anse aux Anglais où m’attends Mme prudence. L’aéroport me prévient qu’ils amèneront ma chaise ce soir avec le prochain vol. Le soir même, je descends au lagon.
Grâce à Mme prudence, je pars le lendemain en bateau découvrir l’île coco, réserve naturelle au large de Rodrigues. Après des explications sur les macouas, maleines, goélette blanche (oiseau la vierge), yéyé, nous nous baignons et un gros cari ourites (poulpes, la spécialité de l’île) nous attends. Nous rentrons dans l’après midi à la Baie du Nord pour récupérer les voitures. Arrivé à l’auberge, madame prudence m’annonce qu’avec sa filleul et sa sœur elle me déposeront à Pointe Cotton (extrémité est de l’île), où je compte planter la tente pour la nuit.
La nuit tombant vite, je ne dois pas trop traîner à monter la tente.
Je m’installe confortablement et reprends la lecture de mon livre. Je me sens bien, là, seul, au beau milieu de l’Océan Indien.
Au matin, le vent s’est levé un peu, et j’aperçois quelques pêcheurs chassant l’ourite à marrée basse. Le soleil se fait encore timide.
Je vais rejoindre St François et déposer mes affaires à l’auberge pour partir visiter les différentes anses du sud est. Avant ça, je file chez le petit cuisinier qui m’avait été recommandé par des amis. Au menu: salade ourites, poisson grillé au limon et banane flambée coco. Une dinguerie. Après ma petite sieste, je pars à la recherche des 4 anses: anse Philibert, anse Trou d’Argent, Grande Anse et anse bouteille, la plus belle! Je m’y baigne, seul au monde.
Le lendemain, après un copieux petit déjeuner, je prends le bus locale pour aller jusque anse Mourouk. Folklorique. Arrivé à bon port, je me pose sur la plage, lit et nage un peu. Je ne rentre pas trop tard à l’
auberge pour me poser une dernière fois devant son lagon. Je suis calme là, c’est paisible et j’ai l’occasion de penser à plein de choses. J’adore!
Le dernier jour, je vais plonger une dernière fois dans le lagon avant de faire mes sacs et de prendre le taxi pour l’aéroport.
Ceci signe la fin de mon tour sur la cendrillon des Mascareignes.