Samedi 19/01 Gus, Loic, Mouss, Martin et moi même partons faire du ski de rando dans le Valgaudemar (Ecrins). Au programme: établir un camp de base au refuge de Chabournéou pour 3 magnifiques courses:
La brèche en V
Le Jocelme
La pointe de Chabournéou
Nous avons décidé d’aller au Valgaudemar dans le sud des Ecrins pour éviter les risques d’avalanches très élevés en ce moment dans le massif de la Vanoise.
Récit à suivre!
VAN QUI ROULE N’AMASSE PAS MOUSSE.
Nous sommes dimanche 22 janvier 10h du matin. Après un long voyage Loïc parque son vieux van rouge dans le village le Bourg car la route ne permet pas de continuer plus loin étant obstrué par plusieurs avalanches en escargots.
Nous préparons le matériel, profitons d’un dernier petit combo fromage saucisson au chaud dans le camion et enfin chaussons nos bottines et collons nos peaux.
Vers 11h du matin nous nous mettons en route.
Tout d’abord nous remontons la route vers le départ du chemin de rando qui monte vers le Chabournéou, le refuge non gardée où nous avons planifié de dormir.
Après une belle mise en jambe et 3 avalanches de traversées nous nous retrouvons sur un chemin en flan de colline assez « casse geule ». Ce chemin s’avérait en fait être le chemin de rando pédestre d’été. On se rend vite compte que ce chemin ne semble pas très adapté à nos skis. De plus, nos sacs sont lourds, quelle idée de porter 3L de vin quand meme… Martin finit par dévalé la pente sur quelques mètres, ensuite c’est le tour de Loîc.
On aura eu plus de peur que de mal. On comprend que notre progression est beaucoup trop lente sur ce passage et que nous sommes exposés. Nous finissons par trouver une solution pour rejoindre le chemin hivernale plus bas dans la vallée. Martin noue nos cordes ensemble et prépare un rappel. Un à un nous descendons la pente au demi cabestan. Il devient clair que nous finirons l’approche dans le noir mais au moins le chemin est safe.
montée sous la pleine lune: magique
FROID
Après près de 1000m de dénivelé + nous arrivons vers 20h30 au refuge Chabournéou perché à 2000m d’altitude. Heureusement la pleine lune nous éclaire assez bien. La particularité du Chabournéou est d’être toujours à l’ombre en hiver, ce qui fait de ce refuge sans poêle un véritable frigidaire. Ici tout gêle ; les habits mouillés, la condensation dans le dortoir sur les murs et enfin nos gourdes. Il faut dormir avec sa bouteille pour que la glace redevienne de l’eau et ensuite la gardée sous sa veste pour éviter le changement d’état inverse.
Lundi 23 janvier, nous décidons de prendre une journée de lecture et repérage des lieux pour se reposer après la longue journée de la veille.
1ère Course
Mardi 24 janver, lever à 4h du matin. Après avoir remplis nos gourdes dans le torrent de Chabournéou, nous attaquons le pic Jocelme. Nous trouvons des traces allant dans cette direction, on les suit mais malheureusement elles s’arrêtent assez rapidement. A nous de maintenant de faire nos propre traces. On se suit prudemment, la pente devient de plus en plus raide et de plus en plus gelée, même avec nos couteaux nous peinons à rester bien ancré sur cette pente. Il est maintenant 8h du matin, cela fait 3h que nous montons. Nous nous arrêtons avant un petit couloir très escarpé, Mouss et Loic montent très prudemment par ce chemin. Martin, Gus et moi trouvons un autre itinéraire moins risqué. Une fois ce couloir passé, nous nous concertons ; la pente est raide et verglacée. La décisions la plus sage est de redescendre. On se console avec une super descente à ski dans un passage plus neigeux. On comprend aussi à la descente que nous avions pas choisi le meilleur chemin.
montée dans un couloir étroit
Gus et Max dans le passage parallèle au couloir avec une belle vue sur le Sirac
Un environnement à tepérature + c’est chouette
Nous voilà de retour au refuge, il faut upgrader notre condition et aller se mettre dans un univers
moins froid. Cette après-midi nous irons au refuge du Vallonpierre, mieux équipé et cette fois avec un poêle. Pour se faire nous devons redescendre au creux de la vallée et ensuite remonter jusqu’à 2200m d’alt. où se trouve le refuge tant convoité. Dans la vallée, l’état du pont permettant la traversée du cours d’eau n’était pas idéal… Mais tout le monde est arrivé de l’autre côté quel que soit le moyen utilisé. A notre arrivé nous ne sommes pas déçus, un énorme poêle nous attend.
Programme de ce soir : un bon jeux de Taro, le couscous quotidien et verre de vin enfin au chaud.
Mercredi 25 janvier, la météo nous empêche de faire un petit sommet dans le coin, on est poussé à retourner au village retrouver la van. En effet, on a 2 peurs : quel van reste bloqué à cause des chutes de neige et surtout de pas pouvoir redescendre vu les passages à obstacles demandant une bonne visibilité.
le refuge du Vallonpierre
Loic contemplant la vue, on se sent petit!
Après l’effort le réconfort
Vers 15h nous sommes de retour au camion. Loic nous propose d’aller à la micro brasserie d’Ancelles où il a fait son stage 4 ans auparavant, nous y sommes accueillis par des amis à lui. On y passera du bon temps en buvant une bonne bière locale. Nico un ami de Loïc habitant Ancelles nous hébergera pour 2 nuits.
Jeudi 26 janvier, ski de station à Ancelle avec Nico, le soir Nico nous fera goûter ses alcools artisanales avec les plantes de la région ; génépi, fleur de meleze,…
Vendredi 27 janvier, nous redéposons Loïc dans le Valgaudemar où il rejoint des amis pour enchaîner sur deux jours de cascade de glace, ensuite c’est Martin que l’on dépose à Albertville où il enchaîner a sur une semaine de plus en ski de rando. Gus, Mouss et moi rejoignons le chalet de la semaine Alpine du Kap Expé, pour entamer une semaine d’aventure, de rire et de rencontres.