Petite excursion derrière le centre de thalasso soviétique de Hoja Obi Garm, près de Dushanbe, Tadjikistan.
Quelques défis, certains pas vraiment surmontés.
Les pros en grande vadrouille…
Petite excursion derrière le centre de thalasso soviétique de Hoja Obi Garm, près de Dushanbe, Tadjikistan.
Quelques défis, certains pas vraiment surmontés.
Les pros en vadrouille ou plutôt la grande vadrouille des pros…
Il avait neigé un bon 40cm en ville les jours précédents. Bien davantage en montagne, de cette fameuse poudre sèche d’Asie Centrale. Le temps s’était remis au beau pour le weekend. Fi du risque d’avalanche (et de l’absence absolue de secours en montagne bien sûr), ça valait la peine de mettre un message sur le groupe WhatsApp “Skiing with Quintino” où la demi-douzaine de fans de ski de rando du Tadjikistan se retrouve.
Dominik a dit : “Faites gaffe et n’y allez pas. Prenez congé dans quelques jours et allez en profiter “(décidément les Dominique/k sont des gens sages).
Théo a dit: “Oui mais j’ai pas de voiture”
Quentin a dit “Go, j’ai la Niva. Si elle démarre samedi matin, on peut tenter. Elle est de bonne humeur depuis quelques semaines”.
La Niva a démarré. Elle n’a pas fait de tête-à-queue sur la route verglacée et a gravi avec entrain les rampes et les lacets serrés menant à un vieux dinosaure soviétique : le célébrissime sanatorium de Hoja Obi Garm, des sources chaudes, du thermalisme, un centre de vacances, un hôtel de luxe. Mais point de Spa ou de onsen japonais ici. Du béton brut, du brutalisme, “In concrete we trust” dans un endroit sublime et improbable.
Hop hop hop. On pose la caisse dans le sens de la descente (on ne sait jamais qu’elle ne redémarre pas au retour), on ne met pas le frein à main (qui a tendance à geler) et off we go. On a tout ? ARVA, pelle, sonde, drone, casse-croûte ? ARVA on ? Check réception ? “Oups, il nous manque un ARVA !” Parfait avec un risque d’avalanche accru… Mais au moins on a un Airbag
On monte quand même. Sur une route. A tracer avec de la peuf jusqu’aux genoux. Crevant mais vraiment pas exposé. Une heure plus tard, on commence à jouer avec le drone. Mais les chiens (très gros et avec de très grosses machoires) aboient, guettent, nous suivent et s’approchent. Un coup de drone en rase motte et ça les calme. Tant mieux parce qu’ils n’ont pas l’air commodes dans la région (entre un veau et un ours en plus agressif, et Théo a oublié aussi son spray au poivre spécial manif COVID-négationiste/antivax).
On continue, le drone se vautre. La peuf est légère heureusement.
On continue, drone. Vues d’ensemble, mode sport à 60km/h, travelling.
On ne monte pas beaucoup plus haut. Casse-croûte puis descente. Pas très exigeant niveau sport mais on se gave de paysages.
Tellement de poudre qu’il nous faudrait de la pente pour avancer et prendre plaisir sans s’époumoner à tenter de glisser. Enfin une pente plus raide. Quelques petites barres rocheuses mais super bien recouvertes. Y a pas plus de 200m mais on devrait prendre du plaisir. Arrêt, on prépare le drone, on le programme en mode poursuite. Petite reconnaissance. Je me lance.
S’agit de faire 3 beaux virages et de pas se vautrer, tant qu’à faire. Chose faite, beau ski, trop court.
Pas de commentaire sur la deuxième partie de la descente. Les semelles bottent. On a des enclumes aux pieds. On peste. Retour à la voiture. Non, je n’avais pas laissé mes phares allumés donc elle démarre. Surprise de voir un petit bulldozer chaîné juste derrière la caisse. Une fausse manoeuvre et Niva aurait disparu pour de bon…
Les rushs du drone de la sublime descente n’existent pas. On a oublié d’appuyer sur le bouton REC…
Boys with toys.
Et puis comme disait l’autre, la seule différence entre un garçon et un adulte, c’est le prix de ses jouets…
Bref les pros du ski auront été de beaux amateurs !
A suivre, Inch Allah : The Walk Part 2 dans les semaines à venir et en mode plus pro et consciencieux cette fois, promis !
DISCLAIMER : malgré le risque d’avalanche et l’oubli d’ARVA, on n’a pas pris de risque à rester sur un plateau sans pente. Mais chose à ne pas faire. Pas oublier son ARVA et pas partir quand le risque est trop haut.
P.S. : Je vais peut-être bien me procurer un drone finalement… On dira que c’est pour les enfants
P.S.2 : A bien y réfléchir, le plus dangereux aura sans doute été de faire la route en Lada (mauvais freins, pas d’ABS, le risque de luxation d’épaule puisaue absence de direction assistée, l’odeur de l’essence dans l’habitacle et bien entendu pas d’airbag – à l’inverse de Théo…)