Jour 0 : Départ, une stratégie pour fatiguer la concurrence?

Tout récit Capexpé commence par une passion ardente pour la montagne qui entraîne un groupe de personnes qui se connaissent où ne se sont encore jamais rencontrées à s’allier pour quitter le plat pays en quête d’altitude, de grands espaces et de pentes raides.

Une seule chose est certaine au moment du départ: cet élan intérieur commun pour les hauteurs est généralement gage d’un très grand potentiel d’entente (cf. théorie du sang frais). En l’occurrence, cette fois-ci il s’agissait plutôt d’un gruppetto que d’un simple groupe car la team des PoufsdelaPeuf (dont le nom mélodieux s’est imposé comme une évidence) était constituée essentiellement de cyclistes en provenance d’équipe adversaires mais toutes animées par la même flamme du dépassement de soi ! Il ne s’agissait pas d’une stratégie pour fatiguer les concurrentes mais plutôt d’un projet commun d’assouvir un besoin vital de montagne. Zébardiiii.
Arrivées au camp de base de la semaine à Val Cenis, la team se régale d’un plat de “quenelles”, une spécialité de la région que certaines poufs ignoraient jusque-là … une véritable révolution culinaire.

Jour 1 :  Mise enjambe et découverte d’une espèce rare

 Après une nuit de sommeil, la team chausse les « bottin

es » ou plutôt « chaussures » de skis (adaptation du vocabulaire histoire de s’intégrer un peu) pour u

ne journée de mise en jambe de ski alpin dans les hauteurs de Val Cenis. Elles y découvrent une espèce rare et menacée souvent mentionnée surles pancartes aux abords des pistes : le tétra lyre. Cet oiseau méconnu constitue une partie de la faune sauvage du massif aux côtés des lagopèdes, des bouquetins, des chamois, des gélinottes des bois. Il est doté de multiples vertus de roucoulement mais est fortement perturbé par les skieurs… la découverte du tétra lyre éveille la Team à tout un écosystème alpin à préserver.

Jour 2 : Baptême du ski de rando pour le Radis et Doctor Dré

La team s’élance sur desitinéraires balisés de ski de rando afin d’initier les deux novices aux conversions. Nous traversons des sentiers longés par des cascades de glace et des stalactites géantes dans une ambiance idyllique et des rafales nous rattrapent.  Nous observons minutieusement la nivologie en préparation …

Le soir, nous nous entraînons à rechercher des arvas en adoptant des stratégies plus ou moins conséquentes… Cet exercice leur permettra surtout de garantir l’efficacité d’une sonde.

Jour 3 : Soirée rocambolesque en refuge avec les militaires

 Les poufs adoptent un nouveau membre : Victor Charron d’Upguide. Après une analyse des conditions météo et de terrain, nous nous dirigeons sûrement vers la vallée de la Fourrache où nous contournons le Grand Châtelard pour nous rendre au creux d’un lac glaciaire d’une rareté inouïe. Skier au creux d’un lac de haute montagne et pouvoir observer les strates du glacier n’est pas une expérience commune.

En fin d’après-midi nous nous dirigeons vers le refuge de la Dent Parrachée. Quelle ne fut la surprise pour le Poufs quand nous avons découvert la présence d’un sauna et d’une patrouille militaire de la légion étrangère !

Jour 4 : On s’est bien senties vivre au Col du Moine

Les militaires s’élancent vers le Col du Moine à 3000 mètres d’altitude, un projet qui ne paraissait pas concrétisable pour notre team étant donné les conditions météo annoncées… et pourtant,  malgré la “bacagne” , la brume et le vent elles se retrouvèrent au sommet du col dans une harmonie conflictuelle avec la trentaine de légionnaires…

Au col nous apprenons que “la flemme  tue” et qu’un montagnard reste toujours en activité pour ne pas faiblir. 

Ce fut un moment riche en émotions où la team s’est sentie bien vivante, surtout lorsque les militaires ont

fait rouler sur nous quelques petites pierres en installant une main courante lors de notre descente 😉 !

Ce moment peut être également associé au nouveau tube de Noé Preszow  étoile montante de la scène belge “Le vertige est pour nous la seule science exacte” .

Drédré souffrant des pieds parvient en fin de journée à décrocher un lift en moto à neige … Notre guide Victor, entretemps également devenu notre guide spirituel, lui souhaite ardemment de  “trouver chaussure à son pied” …

Jour 5 : Jour Blanc et découverte de Simone la local legend du Col du Mont Cenis

Le paysage aussi blanc que la neige nous optons pour un itinéraire balisé qui nous mènera au fameu Col du Mont Cenis jusqu’alors inconnu. Une fois arrivées nous nous introduisions dans un refuge qui attisait notre curiosité. La local legend savoyarde octogénaire Simone nous y accueille en nous imposany le silence pendant une bonne heure.  Elle nous raconte des anecdotes à foison sur Charlemagne, Napoléon ayant toutes pour point commun: la  vénération du Col du Mont Cenis, son importance géostratégique, économique

, culturelle, sociale à travers le temps. Autant vous dire que l’assimilation imposée de ces myriades d’informations n’est pas un exercice que nous souhaitons renouveler trop souvent…

Jour 6: Skier sur des nuages en passant par le refuge du Vallonbrun

Victor notre guide spirituel passe le flambeau à Clémenthard pour notre dernière sortie dans la région. Nous nous dirigeons ainsi dans une autre vallée vers le refuge de Vallonbrun que nous surplombons pour nous retrouver au dessus des nuages et avoir cette sensation de profonde plénitude,  de liberté et d’éternité, nos yeux rivés vers tant de merveilles à l’horizon et nos pieds frôlant une neige immaculée que nous seules allions skier.

Jour 7 : Championnatsbelges de ski de rando PAMMMMMMM

 Le groupe s’étant scindé pour le retour, Clarisse, Margaux et Ale se retrouvent en Valais pour prendre le départ au championnats belges de ski de rando qui ont lieu à Massongex. Il s’ agit de laValerette Altiski: un parcours de 2200 D+ au pied du Massif des Dents-du-Midi que Kilian Jornet avait décrit comme “un petit Grant Mont de la Pierra Menta”.

Une expérience inouïe qui s’est clôturée par une belle remise des prix au rythme de l’hymne national et une teuf comme il se doit avec la vingtaine de belges s’étant déplacés pour l’évènement.

Championnats belges pour conclure

Jour 8 : Retour à la case de départ enneigée

 Il faut bien saluer les montagnes à un moment donné  … pour mieux y retourner, mais heureusement la neige était au rendez-vous sur le sol belge pour atténuer le traumatisme du retour. C’est ainsi avec plein de gratitude que s’achève notre récit.

Merci au Capexpé d’avoir permis un emprunt de matériel pour réaliser cette semaine sensationnellement et paradisiaque.