Ce w-e (16-17 février 2002), j’étais en vadrouille dans les Vosges. Oh, pas pour une expé extrême, mais simplement pour un charmant petit w-e en excellente compagnie! Donc, pas de tente, pas de bivouac, bref pas de matos. D’ailleurs, me suis-je dit, les Vosges, c’est peut-être bien plus haut que le Signal de Botrange, mais ce n’est pas encore la Meije. Erreur!!! Vous allez comprendre pourquoi.

Ce w-e (16-17 février 2002), j’étais en vadrouille dans les Vosges. Oh, pas pour une expé extrême, mais simplement pour un charmant petit w-e en excellente compagnie! Donc, pas de tente, pas de bivouac, bref pas de matos. D’ailleurs, me suis-je dit, les Vosges, c’est peut-être bien plus haut que le Signal de Botrange, mais ce n’est pas encore la Meije. Erreur!!! Vous allez comprendre pourquoi.

Samedi, après un petit repas dans une ferme auberge dont les Vosges ont le secret, nous nous sommes dirigés vers le Hohneck, qui est un sommet à 1300 et quelques mètres. Bref nous descendons dans le vallon (chemin balisé par des triangles bleus), et puis arrivé au pied du Hohneck, nous avons le choix entre remonté tout de suite (la directissime) par un chemin balisé par des ronds jaunes, ou par un autre chemin qui arrive entre le Hohneck et le Petit Hohneck. Nous choisissons la directissime: c’est assez grandiose. Ce qui a l’air bien amusant dans cette montée, c’est les 150 derniers mètres sur une plaque de neige qui a l’air inoffensive.

Nous ne sommes pas seuls dans l’ascension. Un groupe de trois est à mi-pente. Ils ont l’air occupé à quelque chose, mais quoi? Une pause peut-être.

Nous arrivons presque à la plaque de neige, et je commence à douter. La neige présente est dure: fondue et regelée, et surtout le groupe de trois a repris son ascension, mais Ô stupeur, ils sont encordés, munis de crampons et armés de piolets! Aurais-je la berlue? Pince-moi, je rêve! Encordés? Dans les Vosges? Ils sont fous, ma parole! En fait pas du tout. La plaque de neige qui de loin avait l’air sympa et gentille est en fait assez méchante: 150 mètres environ de dénivelé, à 45° par la partie la plus douce, sans aspérité aucune, et une neige très dure dans laquelle des crampons mordent bien, mais par contre les chaussures de marche (même rigides) ont peu ou pas de prise. Bref, un peu casse-gueule.

Alors que nous sommes toujours à nous demander si nous allons monter ou pas, un des vosgistes (un vosgiste est un montagnard des Vosges, les alpinistes, c’est pour les Alpes, les andistes, pour les Andes, les himalayistes pour l’Himalaya, et les botrangistes pour le Signal de Botrange: cas très rare!) nous interpelle et nous conseille de descendre si nous n’avons pas d’équipement. Finalement, c’est ce que nous faisons.

Dans la descente, nous croisons une autre cordée, équipée également de tout le toutim. L’endroit a effectivement l’air chaud. Mais c’est promis, je reviendrai!

Finalement, nous sommes remontés sur la crête via un autre chemin, et nous avons eu la surprise de voir quelques chamois. Véridique! Vous saviez qu’il y a des chamois dans les Vosges? Moi pas, jusqu’à ce w-e!

Sur le chemin du retour, je suis repassé par le sommet du couloir, histoire de voir la gueule qu’il tirait d’en haut. Il avait vraiment l’air méchant! Une chute, et c’est la glissade jusqu’en bas assurée! Heureusement, ce sont des arbustes qui vont vous amortir, mais cela n’empêche… Et comme terrain de jeu, cela a vraiment l’air bien car il y a moyen de prendre le couloir par les côtés et c’est plus pentu!!!

Bref, je suis partant pour y retourner un de ces quatre. Si quelqu’un est motivé par une petite hivernale vosgienne, il peut me faire signe, je suis partant!!!

LPM