Petit trek sur la route des Crêtes
On se retrouve à Bruxelles lundi en fin de matinée avec Pierre et Audry et partons rapidement faire les courses au Colruyt (sans oublier la palette de Cara… ou de Jupiler pour Audry qui a des gouts de luxe). Nous nous mettons en route pour arriver au Col du Bonhomme (949m) vers 18h30, où nous répartissons la nourriture et la tente. Les sacs sont extrêmement lourds, principalement du au fait qu’on a chacun 3-4 litres de bière dans le sac. Un sacrifice utile ! Nous commençons directement notre trek en direction du sud avec un peu de soleil, tout en cherchant un endroit ou planter la tente car la nuit va rapidement tomber. On marche une heure et nous établissons le camp dans une clairière en dessous d’une ligne à haute tension, à défaut de mieux. Il est quand même déjà 20h30, alors on s’active pour cuisiner les saucisses et la purée, accompagnés de compote, et plantons la tente. Une fois la nuit tombée, on sent qu’il gèle alors on va se coucher immédiatement.
Mardi matin, on se fait réveiller par un mince rayon de soleil et on se met en route pour rejoindre les crêtes des Vosges au Col du Calvaire (1144m), où nous découvrons également que la neige est encore bien présente à cette période de l’année, alors qu’il n’y avait rien 200m plus bas. Il fait globalement nuageux, avec un peu de grêle par moments. Pause midi un peu avant le Gazon du Faing (1306m), on ne voit pas encore l’Alsace et les paysages des crêtes sont assez désertiques, de grandes pelouses jaunes avec quelques petits sapins de temps en temps. On croise peu, voir pas du tout d’autres randonneurs. Arrivés au Gazon du Faing, nous sentons tous les trois notre inspiration artistique monter, on en profitera donc pour poser comme des porcs, en prenant des photos souvent très réussies et quelques films. Ça nous permet un peu d’oublier le temps plutôt morose. On a maintenant un aperçu de l’Alsace sur notre gauche, mais les nuages nous empêchent de voir très loin, et la traditionnelle vue des Alpes nous fait défaut. Nous continuons le trek en direction du Tanet (1292m) un peu plus loin, on s’y prend une bière (on en boit en fait régulièrement pour gagner du poids dans les sacs). Puis nous repartons pour un dernière ligne droite, et nous trouvons un endroit parfait pour planter la tente vers 17h, juste avant une forêt, on est au bord d’une falaise avec une vue superbe en direction de Munster. On plante la tente dans la neige juste pour le fun, et on se cuisine des pâtes bolo plus que réussies, sous un rare petit rayon de soleil, le genre de moment qu’on adore. On profite de la situation pour une nouvelle séance photo. Le ciel se dégage pour la nuit et je profite de l’obscurité pour prendre des photos de la tente éclairée, mais ça caille bien dehors.
Mercredi au réveil, y a un bon gros brouillard dans la vallée mais nous en sommes heureusement encore épargnés. Mais en arrivant au Col de la Schlucht un peu plus bas, on se retrouve en plein dedans. On profite de cet endroit plutôt fréquenté pour vider la poubelle et remplir nos gourdes (on a besoin d’eau pour cuisiner, la bière ne suffisant pas). Nous remontons vers le Hohneck (1362m) qui est totalement dans le brouillard, on ne voit pas à 2m devant soi, bref on ne s’y éternise pas et on va manger un peu avant le Kastelberg, à l’abri du vent. Le Rainkopf (1305m) nous fait grâce d’une brève éclaircie, depuis le sommet on aperçoit bien le suivant : le Rotenbachkopf (1316m) que nous rejoignons un peu plus tard, mais c’est sur le chemin du Batteriekopf (1311m) que le pire nous attend, un brouillard dense accompagné de vent et d’une pluie qui mouille bien. Heureusement, nous tombons sur un petit refuge un peu plus loin, où nous pouvons faire un feu pour sécher nos affaires, mais le bois est vert et on doit régulièrement faire face à un dilemme : un abri enfumé d’un côté ou la pluie à l’extérieur. Comme le temps se calme, on monte la tente à côté de l’abri de peur d’y avoir froid et de sentir la fumée, d’autant plus que le sol est dégueulasse. On a tout de même droit à un magnifique coucher de soleil qui est un nouveau prétexte à une séance de poses. On cuisine du riz mexicain (Knorr évidemment) avec des rondelles d’ananas, et un pudding comme dessert, délicieux bien que fort liquide.
Jeudi matin rebelote, les crêtes sont couvertes de brouillard. Exaspérés, on se dit qu’on ne va pas aller jusqu’au Grand Ballon qui était notre première destination, ni jusqu’au Markstein, car on trouve un petit chemin qui descend vers Mittlach, où on espère pouvoir faire du stop pour aller rechercher la voiture et rentrer à temps pour nos soirées de vendredi. La descente vers l’Alsace est plaisante, on a vite fait de quitter le brouillard et le soleil fait même son apparition, les paysages sont totalement différents, avec de l’herbe verte, des forêts et une rivière. On rejoint Mittlach qui accueille prochainement la fête de la jonquille, donc les prés en sont couverts, et tout en marchant vers Metzeral 5 km plus loin, on commence à tenter le stop mais il y a peu de traffic. Pierre se fait embarquer un peu avant Metzeral, et Audry et moi allons l’attendre à côté de l’église. Deux heures plus tard (vers 16h15), le voila revenu, et nous repartons vers la Belgique, avec une pause sur une aire d’autoroute au Luxembourg où nous cuisinons notre dernier repas : des spaghettarias Knorr accompagnés d’une petite Kasteel et d’une bouteille de mousseux pour fêter ça.
Super expé bien réussie, avec une bonne ambiance bien que le temps n’ait pas vraiment été de la partie (mais ça aurait pu être pire… on n’a pas vraiment été trempés).