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van der Straten a changé la description de l'Expé Chamonix père et fils de "Envie d'un père, 25 ans après avoir fait sa dernière course engagée, de retourner à la montagne et d'y initier son fils de 16 ans. L'objectif est de se tester sur l'arrête Sud du Moine pour, ensuite, aller tenter le Grépon par la Mer de Glace." à "25 ans après avoir fait ma dernière course engagée, j'avais une furieuse envie de retourner à la montagne et d'y initier Rodrigue, mon fils de 16 ans, qui commence à avoir un super niveau en salle. De retour de nos vacances familial en août 2017 la décision est prise. Je me remets à l'escalade en salle pour être dans le 6a d'ici l'été 2018. En parallèle Dom nous met en relation avec JB, ancien de Cap Epé devenu guide. Les premiers contacts par mail et téléphone passe bien et l'expé commence à prendre forme: nous irons nous tester sur l’arrête Sud du Moine à Chamonix et si notre niveau et les conditions le permettent, nous enchaînerons sur le Grépon Mer de Glace. En juin, nous peaufinons notre entrainement avec Dom à Freyr et début juillet, nous partons pour Chamonix. Après deux jours d’acclimatation, nous avons rendez-vous avec JB au pied du Montenvers. Un dernier check des sacs: tout y est à l'exception du superflu: notre guide est satisfait et le premier vrai contact entre nous passe bien ! La météo est mitigée pour la montée en refuge mais devrait s'améliorer: on décide de monter au Couvercle. Après avoir traversé la Mer de Glace, le temps se fait menaçant et nous nous abritons au pied des échelles qui mènent au Couvercle pour laisser passer un petit orage. C'est finalement sous une petite bruine et dans le brouillard que nous arrivons au Couvercle. La météo du lendemain n'est pas très engageante mais le moral est au beau fixe et, par acquis de conscience, nous mettons un réveil 4h. JB me laisse scruter la météo par la fenêtre: je ne vois pas à 1m: C'est tout décidé, on prolonge notre nuit en espérant une accalmie dans la matinée pour tenter le sommet. Que neni, le soleil ne se pointera pas et les drapeaux de prières tibétain du refuge sur un arrière-plan uniformément blanc seront notre seule panorama. Installé face à la Walker des grandes Jorasses, que nous ne devinons même pas tellement le ciel est bouché, Rodrigue se lance dans la lecture du récit de René Desmaison "342h dans les Grandes Jorasses". Quelques 200 pages plus tard, les gardiens (dont nous avons été les seuls clients du jour) font preuve d'une effervescence croissante: branlebas de combat dans la salle de séjour: on accroche un drap de lit au mur, on fore un trou dans la cloison entre le bureau et le séjour pour y passer un câble satellite pendant que l'autre vérifie le niveau de charge des panneaux photovoltaïque qui essaye de capter le peu de lumière filtrer par le brouillard : La France joue son quart de final et ils sont bien décidé de ne pas rater l’évènement. Quel évènement incroyable que de regarder un match de coupe du monde dans la grêle à 2600m au milieu d’un des plus beaux cirques de montagnes. Ceci dit, c’était sympa de voir la France, mais le match était suivi de Belgique-Brésil…C’est à ce moment-là que nous avons revendiqué de voir « notre match » avec l’intention de n’en regarder que le début pour aller dormir tôt et être en forme pour le lendemain. La suite, vous la devinez, fût digne d’un bon triller et nous avons attendus le coup de sifflet final pour rejoindre notre dortoir. Le lendemain, grand beau: quel panorama !!! La face du Moine était remplie de grésils qui contribua à légèrement retarder notre progression mais quelle plaisir de se retrouver sur le granit de Chamonix. La voie fût magnifique, ponctuée de quelques petits pas plus technique permettant à JB et Rodrigue d’exprimer leur arts 😉 et l’arrivée au sommet fût pour moi un clin d’œil à Dom avec qui je me suis retrouvé sur ce même sommet après avoir gravit la voie normale qui fût mon premier sommet ; alors que j’avais précisément 16ans ! Après une longue descente, des étoiles encore pleins les yeux, nous décidons de remettre à une prochaine fois l’ascension du Grépon : le grésil encore bien présent sur sa face et la technique de descente doivent encore être travaillée avant de se lancer dans cette aventure. Nous consacrerons la journée du lendemain à gravir une belle voie de 5 / 6 longueur dans la face W du Moine avant de redescendre dans la vallée en se promettant de remettre ça rapidement ! Merci à Cap Expé pour le prêt des piolets et merci à Dom pour cette journée à Freyr Merci JB pour cette belle rencontre et cette magnifique ‘expé’ !
"La montagne nous offre le décor … A nous d'inventer l'histoire qui va avec !" Nicolas HELMBACHER" il y a 6 ans et 1 mois