ou l’art de chier dans les grands espaces par grand froid
C’est un vaste sujet mais si l’un, l’une ou l’autre préfèrent se faire péter les entrailles que de soulager dans les bois ou dans les toilettes d’un refuge, apprendre à laisser son petit colis comme un renne ou un grizzly reste une des expériences les plus enrichissantes de tout randonneur.
- En été il faut arriver à brûler son PQ sans faire flamber la steppe. Si vous avez la moindre crainte enterrez simplement votre papier et ne jouez pas à l’apprentis sorcier…
- En hiver les choses se compliquent. Il faut arriver à se tailler des glaçons juste à la bonne taille. Pour ce faire je prend des poignées de neige que je laisse fondre un instant dans la peaume de la main. Déposez-les ensuite bien rangés et passez alors à l’action dans les conditions optimales. Si le glaçon est bien fait il peut servir plusieurs fois en cassant le bout usagé d’un petit coup d’ongle. Même par grand froid je n’ai pas encore croisé d’anus gelés. L’usage du papier augmente lui le risque. Il prend plus de temps et fait courir de sérieux risques à vos gants. Donc depuis des années je ne m’encombre plus de PQ en hiver.
Attention aussi en montagne dans certains endroits dont le célèbre précipice des toilettes de la Cabane des Vignettes au Pigne d’Arolla, le courant d’air ascendant peut faire remonter les feuilles de papiers souillées alors que les glaçons tombent sans risque dans les profondeurs chaque année un peu plus noires.