Escapade de 5 jours pour aller faire de la cascade de glace dans le Queyras en couple.

Quand: vendredi 4/03 à mardi 8/03/2022

Ou: Queyras/Ecrins (Aiguilles, Ceillac, le Fournel)

Agenda:

Jour 1: Trajet en voiture et dodo à Grenoble

Jour 2: Cascade école à Aiguilles – dodo au gîte « les bambins »

Jour 3: Cascade « Y de droite » 3+, 250m, trop de monde dans « les Formes du Chaos » – dodo au gîte « les Bambins »

Jour 4: Cascade « les Formes du Chaos » 4, 250m – dodo au chalet CAF « Eychauda »

Jour 5: Balade vers les cascade dans le Vallon du Fournel, arrêt à Grenoble et retour

 

Topos:

Y de droite:

https://www.camptocamp.org/routes/55533/fr/ceillac-y-de-droite

Les formes du chaos: https://www.camptocamp.org/routes/53982/fr/ceillac-les-formes-du-chaos

Qui:

Ségolène – 26 ans, expérience cascade: 1 après-midi en moulinette lors de la semaine alpine du Kapexpé, + une cascade en 3+, 280m à La Grave « La colère du Ciel» à La Grave avec Simon en 2020.

Simon – 31 ans, expérience cascade: Kandersteg, Fournel, Freissinière, la Grave, Valgaudemar, Ceillac, Aiguilles, Claux, Lyngen Alps et formation initiateur cascade au CAF à Guillestre.

Quoi:

Partir 5 jours en amoureux, le rêve! En voulant profiter des derniers jours de liberté avant que je ne commence un nouveau boulot, Sim et moi avons décidé d’aller profiter des conditions clémentes (pour la glace) et d’utiliser ses nouvelles broches à glace. Premier jour tout doux, Sim me rappelle les bases, je grimpe en moulinette, pose des broches et grimpe en tête à la cascade école d’Aiguilles. Dodo dans le grand gîte des Bambins à Ceillac. On a choisi la demi-pension et les repas sont copieux mais pas des plus gastronomiques. Les chambres sont rustiques mais réglo, le bois est utilisé sous toutes ses formes et les douches sont extra chaudes, un bonheur quand on tâte du glaçon toute la journée. 

Deuxième jour, après un petit déjeuner pain, confiture, thé, yaourt au gîte, départ pour notre première grande voie du voyage. On est dimanche, on est pas partis super tôt et il y a beaucoup de monde déjà juste sur le parking des cascades.. C’est pas super bon signe. Enfin, c’est bon signe pour la condition de la cascade, mais c’est vraiment pas top de faire la file sur la cascade, notamment pour des raisons de sécurité. Après avoir été voir la cascade « les Formes du Chaos » et aperçu les 15 personnes qui attendaient en bas et les 5 cordées déjà engagées, on s’est dirigés vers la cascade suivante, le « Y ». Toujours du monde, mais moins. Quelques débutants avec un guide aussi, ces derniers laisseront tomber une dégaine et un piolet en grimpant (d’où l’importance de ne pas être en masse sur la même cascade, au risque de se prendre un piolet dans le genou..). A l’intersection du Y, on choisit de continuer dans le Y de droite. Simon grimpe en tête et place les broches. Je l’assure du bas, puis je grimpe en récupérant les broches et il m’assure du haut. On gardera cette façon de faire à travers toute la cascade. Très jolie expérience! Pas besoin de descendre en rappel: un chemin part du haut de toutes les cascades du secteur, et descend en pente douce, en zig-zagant à travers les arbres couverts de neige en direction du village et des pistes de ski en contrebas. Il vaut mieux garder les crampons à la descente, à moins de vouloir transformer le chemin sinueux en toboggan géant. 

On aura commencé à grimper vers 11h, et on termine vers 16h, l’heure parfaite pour aller manger une crêpe à Ceillac, profiter des derniers rayons de soleil qui réchauffent la peau et d’une expo photo de la vie dans le village il y a 100 ans. 

De nouveau repas copieux au gîte, douche brûlante et gros dodo.

Le lendemain, 2ème cascade. A partir de la 2ème longueur, les marches sont plutôt bien tracées. Les relais sont agréables. C’est un rien plus dur que la veille (normal, on passe de 3+ à 4) mais la glace est parfois très cassante et le piolet détache des blocs de glace plus gros que ce qu’on pourrait souhaiter lorsque la pointe heurte la glace bombée. La dernière longueur se présente comme suit: la cascade reste glacée en surface, mais son cœur s’est suffisamment réchauffé pour laisser s’écouler l’eau vive. Celle-ci, à force de s’écouler et dû à un rebord dans le terrain, a créé une vasque remplie d’eau glacée. Suspendue au-dessus de l’eau, le reste du cigare semble s’accrocher de façon relativement précaire aux rochers en surplomb. Plus haut, la glace s’est formée entre le chemin que l’eau à frayé dans les rochers, formant un espace de quelques mètres de large. Très beau, mais un rien inquiétant. Simon tout excité se lance et je propose de l’assurer du bas, sans le suivre. Il redescendra en rappel après avoir enchaîné les 2 longueurs d’une traite et nous serons tous deux très heureux de notre choix. Retour par le joli chemin dans les bois et on reprend la voiture direction Pelvoux. 

Le dernier jour, la fatigue se fait fort ressentir pour moi. Après un chemin accidenté et couvert de glace et de neige, nous arrivons au parking du fond du Vallon du Fournel. Il reste encore 1h de marche pour accéder aux cascades. Le vent souffle, il fait décidément vraiment très froid. Pas étonnant qu’on soit dans le bien nommé “Frigo du Fournel”! En arrivant devant la cascade “le Monde des Glaces”, celle-ci ne s’avère pas être en suffisamment bonnes conditions. Glace grise, neige, pas top. On décide que la balade en elle-même, à travers la vallée, entourée de neige vierge, ou le soleil se reflète mille et une fois, comme autant de petits diamants, suffit à faire notre bonheur pour ce matin-là. On rebrousse donc chemin. Il nous reste de toute façon encore tout le trajet à faire pour rentrer en Belgique à temps pour Simon qui commence à travailler demain à 8h à la caserne de Namur. Petit passage à la Coop pour acheter des bons légumes et fruits frais, du fromage local, des chips, un saucisson (on est presque végé, mais le saucisson… est une des seules raisons pour lesquelles on reste « flexitariens »). On termine le voyage en passant chez les copains Elé et Matth à Grenoble avec qui on partagera le dîner, pour notre plus grand bonheur, avant de prendre la route. On arrivera finalement vers 4h du matin chez nous à Louvain-la-Neuve. 

 

What a trip!