Après le Mont Blanc, Béné emmène ses vieux potes au sommet du Cervin.
« Un rêve mis en musique, un élan à suivre jusqu’au bout… »
Juillet 2020, le monde se rouvre un peu, avec la trêve que le Covid nous offre : besoin CRIANT de retrouver ce qui m’inspire, et qui me ressource dans ma vie quotidienne.
Charly – mon frangin décédé quelques mois plus tôt d’une crise cardiaque – accélère assurément ma décision de partir, en me rappelant brutalement ma finitude et le besoin de réaliser mes rêves les plus fous comme si demain, tout allait s’arrêter…
Le Cervin s’impose alors à moi, comme une évidence. Pourquoi le Cervin ?
Le Cervin, parce qu’il est simplement majestueux !
Le Cervin, pour les émotions qu’il suscite en moi avec son bonnet blanc inaccessible (ou presque…)
Le Cervin, qui nous dominait il y a 20 ans pendant trois jours de tempête sous tente lors d’une expé « phare » avec Dom, Jeannot, Jeff, Julien et Martin. Tellement mémorable qu’il faut y retourner sans hélico !-)
Le Cervin, pour son challenge alpin si exigeant en préparation, mais aussi en prudence et concentration…
Le Cervin qui reste accessible mais assurément pas vaincu d’avance !
Le Cervin pour Mr « Toblerone » et toute mon adolescence familiale en Suisse…
Le Cervin car Julie et Marie-Pierre m’en reparlent avec conviction sur ma route …
Avec ce sommet, le groupe s’impose aussi comme une évidence : 4 rêveurs amoureux de la nature, avec qui j’ai vraiment envie de partager cette aventure avant tout humaine :
- Arnaud, mon « vieux fidèle ami » , que j’ai rencontré sur les bancs de philo mais que le Club Alpin Belge a remis sur mes pas !-)
- Jeannot, mon cher frangin et fidèle compagnon de cordée …
- Julie, ma chère amie-collègue, qui rêve de sortir des salles d’escalade pour découvrir ces grands espaces alpins…
- Mon cher Nico, pour son authenticité et sa fidélité, mais aussi son humilité qui me rappelle Charly !
J’en rêve, je partage, et ce rêve commence à se rapprocher quand Nico me dit qu’il a déjà fait l’ascension avec son cher papa (20 ans avant) et est super partant de le refaire avec nous !
… Le rêve était né, encore fallait-il pouvoir le mener jusqu’au bout !
Août 2020 : le Covid est le premier obstacle que nous allons devoir dépasser ensemble. La détermination de fer de chacun doit malheureusement faire place à l’incertitude sanitaire : zone rouge en Suisse, on doit attendre que les frontières rouvrent et que les amendes se lèvent ! On doit penser à des alternatives alpines mais je garde la détermination et ma rigueur d’entraînement comme si c’était mon dernier été à passer sur le Cervin ! Progressivement, je m’étonne que la conviction de choisir le Cervin, se renforce, vu qu’il sera dépeuplé des touristes étrangers, Covid oblige !-).
Je poursuis les entraînements, car j’aime toutes ces mini-expés préparatoires : je m’autorise des sorties « falaise » avec Jeannot, Julie et Arnaud en « grosses » (bottines) ; Nico qui est en Autriche continue de nous chauffer avec la préparation minutieuse de l’itinéraire et du matériel de cordée. C’est juste bon, cette euphorie partagée hors du temps ! Ces falaises sont si belles et si proches ! Pourquoi s’en priver ? On profite déjà tant de chaque virée après le boulot…
Fin août, la pression monte : le temps avance et on doit bien admettre que les créneaux météos se font plutôt rares. On se met d’accord de bloquer tous les WE de septembre et de partir au premier créneau car en octobre, il fera trop froid et la fenêtre se refermera …
Le vendredi 4/9 : un créneau s’annonce !! Yéééé ! Notre groupe whatsapp « chauffe » en cartes météorologiques qui confirment le créneau très ténu car seuls un à deux jours d’ascension restent jouables avant une nouvelle dégradation (alors qu’on misait sur quatre jours de fenêtre météo au départ…).
Soudainement, tout s’accélère… Il faut partir !! Julie, Jeannot et Nico confirment sur le champ MAIS Arnaud est soudainement injoignable ce vendredi !?! Toujours silence radio le soir, on doit pourtant absolument se décider car Nico doit réserver son train pour nous rejoindre d’Autriche, sans oublier de prévenir nos employés et patients avant le WE. Dilemme de feu : partir en risquant de blesser Arnaud OU rester par solidarité de cordée et risquer de ne plus partir cette année ?
Je refais un tour de GSM avec Nico, Jeannot, et Julie et la boule au ventre (malgré le calme), je prends la responsabilité de donner le feu vert à Nico de prendre son billet et de nous engager à le rejoindre lundi puisqu’on avait toujours dit qu’on prenait le premier créneau. Pas louper L’Appel du Cervin, me rappelle Charly !
Retombée du « soufflé » : Arnaud me rappelle vers 21h30 et m’apprend dans la foulée que son congé du lundi lui a été refusé !! Oh M…On n’avait pas prévu ce scénario…
Un si beau rêve qui nous file entre les doigts…
On ne veut pas lâcher le morceau : Nico, Jeannot, Julie et moi décidons de partir sans être sûr qu’Arnaud puisse venir, même si c’est juste pour approcher le Cervin, sans son sommet. Juste pour l’aventure humaine ! Mais on veut y croire jusqu’au bout avec Arnaud et on l’encourage dans la foulée à nous rejoindre en train dès le lundi soir pendant que nous ferons le repérage de la « voie » avec Julie qui pourra alors aussi goûter les plaisirs de cordée. C’est la seule solution qui nous permet de garder le projet avec un infime espoir de se retrouver au sommet.
Nos émotions font yoyo : grande déception/blessure d’Arnaud qu’on ne l’attende pas …
Heureusement, Arnaud et moi nous connaissons super bien et avons toujours partagé en toute transparence et fragilité, ce qu’on avait sur le cœur et une fois de plus, on se pose, on échange, on s’apaise… Quel soulagement de l’entendre au téléphone ! Re-yoyo d’émotions : Samedi matin, il nous annonce qu’il a trouvé un train… Youhou, joie profonde !! GO GO GO !
Reste plus qu’à aller au Colruyt maintenant, et charger la voiture ! Julie propose sur le champs, d’aller faire les courses ; Jeannot fonce dans ses derniers achats alpins. Merci Julie pour ton audace à avoir oser mener les courses d’expé dès ta première expé ! Les pots en verre de pesto et de sauce tomate te le rappelleront à jamais, sans oublier le mémorable Toblerone !
Samedi soir : grand temps de préparer les sacs et surtout de ne rien oublier !! Joie profonde de voir que tout ce matériel mis en commun parvient à équiper Julie pour sa première expé alpine. Et la solidarité aura joué jusqu’au bout car même son cher frangin Geoffroy et sa belle-sœur auront participé à son sac ! A son tour, Julie nous prête gracieusement sa voiture pour l’expé !-).
Joie et stress montent… la boule au ventre aussi ! Faut y aller, mêmes fatigués par tous ces rebondissements météorologiques et humains ! Faut y aller !
Dimanche 5/9/20 : Quelle euphorie de se retrouver dans la voiture direction « Zermatt », musique à l’appui. Le trajet en voiture, c’est comme le train (en plus coincé) : c’est « déjà un avant-goût de voyage » ! Pauses autoroute avec nos « étoiles bonne humeur » (falafel) et brownies maison. Essentiel de se soigner quand on part en expé !-). 20h : escale pour rejoindre Nico à la gare de Bern, chargé comme un mulet… et dire qu’on devra porter tout ça sur notre dos demain…Quelle joie de se retrouver ! La chanson « Fou à lier » de Feu restera notre préférée de l’expé…
Lundi 6/9/20 : 1h du matin et toujours en voiture, le sommeil est criant ! On improvise un super squat dans une grange le long de la route. On s’endort heureux dans la paille, même pas besoin de défaire les tentes en plus !-). Trop bon, trop fun !
On reprend la route au petit matin chargés comme des sardines et on décide de laisser la voiture une gare avant Zermatt pour prendre le train… OUI, car Zermatt n’est accessible qu’en train ! Grand moment habituel d’étalement et de distribution des sacs sur le parking, sous un beau soleil et les montagnes ! Ca fait un bien fou, cette émulation des grands départs !
Zermatt nous accueille ENFIN, avec son train crémaillères et le sourire jusque derrière les oreilles. On en oublie tous les rebondissements précédents, paix retrouvée ! On se pose sur une dernière terrasse pour profiter du cadre et rappeler à Arnaud tout ce qu’on a oublié !). Zermatt, nous voilà !
Vers 13h, GRAND DEPART ! Nos sacs sont de plomb sur notre dos mais on est si heureux ! On sort du centre, un pas à la fois, on prend vite la mesure de nos sacs et de nos jambes !-). Quelle chance inouïe d’être là, presqu’au complet !! Manque plus qu’Arnaud !!
Fin d’après-midi, on découvre enfin cette cime tant rêvée : le CERVIN ! On n’y croit pas ! Il est tellement près, tellement encore plus imposant ! Euphorie, magie, mêlée à la pression de l’ascension. WOW, c’est du sérieux !
Après cette journée épuisante, Nico nous dégotte un bivouac de feu : seuls sous tente au pied du Cervin… Bonheur en barre ! Emotions d’être tous là…UNIQUE ! Suivre l’élan jusqu’au bout…. OUI, vive CAPEXPE ! On retrouve le plaisir des réchauds et de l’ambiance des tentes sous les étoiles. On va bien dormir (ou presque..)!
Mardi 7/9/20 : réveil sous le soleil avec un léger manteau neigeux sur le sommet. Séance de yoga, on ne se lasse pas d’admirer tout ce qui nous entoure… le Cervin, la Dent Blanche, le Zinalrothorn, le Castor et Pollux, le Mont Rose puis on se met tranquillement en marche jusqu’au refuge Hornlli (3260m). Les touristes qui sont venus en téléphérique nous sortent un peu de notre « bulle » mais nous rappellent encore combien nous aimons ces progressions lentes, à la mesure des pas, depuis le bas de la vallée sans remontée mécanique, sur les traces des grands pionniers. En communion avec Edward Whymper et sa 1ere ascension en 1865 !
Arrivée au refuge vers 13h, pause et sieste au soleil bien méritées : panorama subjuguant. Et on savoure toujours doublement le fromage de chèvre, les figues et le pain en altitude …! Après, on se remet en route pour le repérage de la voie pour l’ascension du lendemain ! On admire déjà les premières cordées qui reviennent les étoiles plein les yeux du sommet ! On en rêve avec eux ! Nico emmène Julie et Jeannot et moi faisons la cordée des frangins. C’est parti ! On monte quelques échelles, puis rapide coup de stress avec Jeannot qui veut qu’on mette des points d’ancrage à chaque longueur. Ca gueule ! Charly revient au galop … « si je tombe ici, on est tous les deux morts »… Je suis un peu surprise mais la réalité est bien là. Que répondre ? Je me pose, on s’adapte…Regagner confiance pas à pas car la vie ne sera plus jamais comme « avant ». Il y aura toujours l’ « avant » et l’ « après » ; Jeannot me le rappelle dès les premières longueurs. Julie et Nico galopent et profitent devant et j’en suis heureuse pour Julie. On progresse tranquille mais je sens que nous oscillons entre joie et stress ; Jeannot n’est pas rassuré de la progression à deux à cause de la différence de poids en cas de chute sans ancrage. On se connaît pourtant si bien mais sans doute encore trop peu en voie de rocher en haute montagne. Et ne nous voilons pas la face… Charly est si présent, nos parents aussi… Prudence, prudence, humilité montagnarde avant tout ! On décide de redescendre, on verra demain tranquille ! Arnaud (qui arrive en train) nous accueille à la cabane, si heureux aussi d’être enfin là. EUPHORIE de se retrouver et de monter les tentes au pied de ce molosse de Cervin… Quelle joie de se retrouver au complet dans ce paradis terrestre, le soleil couchant. Le froid monte mais effet d’altitude et festin sur réchaud : ambiance assurée !
Tout était parfait jusqu’au moment où Julie et moi redescendons 50m vers le refuge juste pour remplir nos gourdes en prévision de l’ascension du lendemain. Le gardien nous arrête sans attendre : « Où allez-vous » ? Captées… Camping interdit et cela ne rigole pas en Suisse !! On ne tourne pas autour du pot : retour contraint en cabane et mission de prévenir les autres qui sont restés aux tentes. « Fais ch…, on était si bien ». Heureusement, cela vire très vite à la rigolade puisque, de la tente, on se retrouve à dormir dans un refuge hyper luxe … alors qu’on a tout monté à pattes !-) Trop d’émotions, chahut oblige en dortoir !-). La tension monte aussi ! Demain, c’est parti pour le sommet ! GO GO GO
Mercredi 8/9/20 : Lever au petit matin vers 4H30, lampes frontales au casque, c’est PARTI !! Les cordées se décident : Nico et Béné ; Arnaud et Jeannot pour séparer les Léonard et Julie qui veillera depuis le refuge.
C’est magique, toutes ces lucioles qui dansent dans la pente. Joie profonde, cette progression avec Nico, mon cher compagnon de cordée. Nul besoin de mot, tout s’apaise avec ces espaces et Nico me remet en confiance. Jeannot et Arnaud par contre se découvrent… ça gueule ! On ne dit rien, on tente parfois d’apaiser…on continue. Comme la veille, Jeannot exige des points d’ancrage partout alors qu’Arnaud vise la corde tendue. Peur liée à Charly ? Niveau technique trop ambitieux ? Ambiance un peu électrique mais on progresse …
C’est si beau, si long, si magique, si ambitieux par la longueur, si intense… Les cordées avec guide galopent devant nous ; humilité alpine pour les petits belges ! Le calme de Nico m’apaise et je profite vraiment, je rafraîchis les techniques, un pas devant l’autre et concentration maximale ! Merci, Nico de nous emmener là, un vrai guide pour nous ! Car je mesure (je confirme) que je n’aurais pas pu y arriver en « tête » à cause de la recherche de l’itinéraire et de la longueur… j’en profite encore plus donc ! Place à une progression sur rocher, sur cordes fixes, sur échelles, sur arrêtes sommitales, sur neige, vue sur la face Nord … Concentration, plein gaz aussi…
13h30 : arrivée enfin au SOMMET (4478m) en étant passé par la Cabane Solvay perchée à 4000m !! J’ai parfois douté, mais j’y ai toujours cru, je me suis accrochée en communion avec Charly et on y EST …. Yeahhhh !! Seuls au sommet, on JUBILE ! Mais le stress revient vite car la fatigue est là, le vertige du sommet et la pression du timing ! Pas traîner à descendre car nous sommes les derniers et on doit encore faire tout le retour ! Ca gueule et ca rigole !
J’oscille entre pur bonheur et prudence de descente car tout peut encore arriver et c’est une ascension de malade par sa longueur ! La plus belle course de ma vie sans doute qui peut encore tourner au drame si on ne fait pas gaffe …
Je sens que mon pas est de plus en plus lent avec la fatigue, l’altitude, les arêtes, les ancrages…Nico reste toujours aussi pacifique. On en rigole, compagnon de cordée en or. Les autres nous suivent, le temps se gâte…restons prudents et groupés !
17h : cela fait 12h qu’on progresse sans s’arrêter (même pas pour pique-niquer), on arrive à la Cabane Solvay, véritable nid d’Aigle à 4000M d’altitude ! Honneur aux Belges ! On décide d’attendre Jeannot et Arnaud et de dormir là plutôt qu’au refuge Hornli ! On est tous les 4 amoureux de ces expés nocturnes à 4000M, en hivernale et autonomie, on connait ça et on AIME ! Ca caille mais ça va aller ! On prévient Julie (on la rassure). Ca fait tellement du bien de l’entendre, euphorie partagée et prudence assurée. On prévient le refuge qu’on est inquiet pour une cordée de Polonais qui était très lente et qu’on n’a pas vu redescendre alors qu’il fait déjà nuit…Un rêve peut vite se transformer en cauchemar en montagne…
On cherchait l’aventure la veille, on l’a trouvée : Magnifique coucher de soleil sur tapis nuageux, emmitouflés dans des couvertures de réfugiés. C’est magique ! L’ambiance s’est naturellement apaisée … on se sent si bien après cette si belle course ! On est VIVANT ! Soirée mémorable à refaire le monde. On ne fermera par contre pas beaucoup l’œil de la nuit car ça CAILLE ferme à 4000M. On attend avec impatience le matin ! On met nos gants aux pieds pour se réchauffer … ambiance mémorable ! Entre sommeil et veille, on se fait réveiller par la seule cordée qu’on cherchait… et qui a passé toute la nuit dehors !! Juste dingue !! Trois yétis vivants ! On n’a jamais vu ça, des sur-hommes mais frigorifiés quand même…
Jeudi 9/9 : Redescente depuis la Cabane Solvay sous un ciel qui se dégage en vallée mais bien bouché d’en haut. On a vraiment eu le SEUL créneau de la semaine ! Inouie, cette chance…saisie !! On retrouve Julie tout sourire qui s’est montrée si patiente pendant ces deux jours. Joie de se retrouver comme si on revenait de la planète mars. Fatigue extrême aussi … Je vois les mêmes touristes que la veille et pourtant aujourd’hui, j’ai l’impression de revenir de Mars, les yeux et la tête plein d’étoiles ! C’est BON, la soupe à l’arrivée ! Vue unique ! WOW, je réalise qu’on l’a fait, que c’était si MAJESTUEUX, si challenging, si CREVANT si mémorable ! Je pense à Charly, à mes parents, à mon Pierre, mes 3 chéris…à tous mes nouveaux rêves qui se dessinent déjà car c’est eux qui m’animent ! Merci, Julie et Charly d’avoir veillés sur nous…Ca fait du bien de rire aux éclats de tout ce qu’on a vécu, jour et nuit !
Je serais bien restée une éternité là-haut mais les hommes préfèrent redescendre dans la foulée … pour perdre de l’altitude et mieux se sentir…On a tous puisé dans nos réserves !
On redescend sur Zermatt, avec la légèreté et la joie de se retrouver tous ensemble, refaire le monde mais aussi partager nos fragilités, nos questions existentielles … La montagne nous donne ce temps pour se poser, délier les langues, les coeurs… ça fait juste du bien… Ce TEMPS qui s’arrête…Quelle AVENTURE humaine avant tout !
On finira par s’improviser un troisième bivouac (lui aussi magique) sur les hauteurs de Zermatt, la frime, sans amende et vue sur le Cervin.
Vendredi 10/9/20 : Retour à la case départ de Zermatt avec un clin d’œil à l’auberge de Marie-Pierre dont on se souviendra assurément de l’accueil, avec une « expé phare » de plus que je serai heureuse de conter à mes petits-enfants un jour…
Prochains rêves à mettre en musique : nuit en portaledge à Freyr pour dormir la tête dans les étoiles ; Lyngen Alps ? Dent Blanche ? Obergabelhorn ? Meije ? Dibona ? L’avenir nous le dira !-)…
Arnaud, Jeannot, Julie, Nico, MERCI à chacun de vous d’avoir mis cette expé de FEU en musique ! Expé qui nous transforme chaque fois assurément et qui restera à jamais gravée dans ma mémoire !
J’aime votre honnêteté, votre authenticité, votre idéalisme, vos forces et fragilités et nos éclats de rire ! A notre longue vie Alpine et notre longue Amitié !
Béné