Quatre jours de trek d’une côte à l’autre, seul en tête-à-tête avec les vestiges d’une frontière antique.
C’était il y a plus d’un millénaire que les légions romaines atteignirent l’île d’Angleterre. Alors qu’ils avaient réussi à soumettre pratiquement l’ensemble du monde connu sous le courroux de la cité de Rome, ils furent incapables et désintéressés de percer plus haut vers l’Ecosse contemporaine. Pour se protéger de nombreuses incursions des peuplades du nord (notamment les Pictes,) ils entreprirent de fortifier la frontière du nord de l’ïle. (Voire onglet « Un peu d’Histoire »).
Cette année j’ai décidé de partir explorer cet endroit historique mais aussi mythique où le roi Arthur et ses chevaliers auraient arpenté les contrées environnant la grande muraille. Partir sur les vestiges du mur d’Hadrien c’est aussi une occasion de quitter le Londres bourdonnant où je termine des études universitaires. C’est l’opportunité de changer de monde et de découvrir la vraie peuplade urbaine.
Ce projet était initialement l’occasion de partir avec de très proches amis d’enfance, qui par hasard étudient aussi en Angleterre. L’idée était de se retrouver et de passer du bon temps ensemble. Mais leurs indécisions, leurs manques de motivation véritable prirent le dessus, comme trop souvent de nos jours. Au final, je me suis résolu à partir seul, je n’ai plus envie de donner autant d’énergie à tirer des gens dans ce genre d’aventure.
Donc en résumé, juste “moi-seul” sur 140 kms de trek. L’idée de partir sans compagnons d’aventure ne me déplait pas du tout. Seul face à l’histoire ! Se poser où je veux, une petite sieste par-ci, une petite lecture par-là. Être amené à rencontrer l’improbable. Car oui il devient bien rare de faire face à l’improbable de nos jours !
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