Escalade à Bleau – avril 2001 !

  • 1er jour
    En fin de matinée, Jonathan, Louis et Grégoire se rendent chez Nico lourdement chargés avec leurs broches à glace, skis,… Non non je blague le seul matos nécessaire c’est une paire de chaussons, un sac à pof, et un crashpad car nous partons au paradis du bloc: j’ai nommé FONTAINEBLEAU. Jonathan apporte la bouffe et on a bien du mal à caser tout ça dans la voiture: les mousses pseudo-crashpads prennent place sur les sièges et ça donne un air un peu kitch à la voiture. Bon tant bien que mal on embarque direction Namur, ou nous prendrons David et sa voiture. Heureusement car une personne et un sac de plus ne rentrerons plus: les passagers arrières ont déjà un sac sur les genoux.

    Vers midi nous rejoignons David et après avoir réparti le matos dans les deux voitures nous reprenons la route en direction de Paris. Le temps n’est pas superbe mais les prévisions laissent présager des conditions très printanières pour les deux jours suivants et nous sommes impatients de sentir le contact du rocher. Nous ferons une pause sur l’autoroute à une station vraiment pourrie, le périphérique parisien sera avalé plus facilement que nous ne l’aurions cru, bien qu’il y aura quand même une bonne femme indécise qui fera presque exploser son moteur devant nous en nous aveuglant d’un nuage de fumée noire. Nous suivons la direction Melun, puis Fontainebleau ou nous cherchons une place pour nous garer. Il est quatre heures et demie. C’est fou c’est vraiment une ville de flics ici. Il y a un commissariat ou une école de gendarmerie dans chaque rue. Vaut mieux payer les parcmètres, surtout que les places ne sont pas légion. Pendant que Greg, Louis et David vont acheter des films photos, Jonathan et Nico recherchent un emplacement de camping sur la carte 1/25000ème. Bonne idée cette carte, merci Greg, qu’aurait-on fait sans? Les autres revenus, direction camping: il est fermé depuis au moins 15 ans, et le pey du coin ne se souvient plus ou se trouve l’autre. C’est vrai qu’elle est un peu vielle, cette carte. On repère sur la carte un autre camping près de l’hippodrome, c’est pas loin et on va jeter un coup d’œil. La vue de l’hippodrome est assez stupéfiante, nous commençons à comprendre que la forêt de Fontainebleau n’est pas une forêt comme les autres. Avec tous ces pins et son sol sablonneux, elle a vraiment des airs de méditerranée. Chemin faisant nous apercevons les premiers blocs et ça nous rend tous fous. Le camping de l’hippodrome est toujours en service, gratuit bien sûr, mais il n’y a pas d’eau courante et le gardien de la maison forestière nous renseigne un autre camping qui serait fréquenté par les grimpeurs. Les pancartes sur les arbres nous font bien marrer: “Ne vous aventurez pas dans la forêt, risque de chutes de branches”. Merde on a oublié les casques.

    Nous voici au camping qu’on nous a renseigné. Il y a effectivement du monde mais au lieu de nous installer nous préférons profiter de l’instant présent et nous partons, chaussons sous le bras et pads sur les épaules, en direction d’un “petit” site tout près. En fait comme un bande d’innocents nous ignorons qu’il s’agit en fait d’un des endroits les plus réputés de la forêt: le Cuvier. Nous nous jetons sur les blocs, mais le grès lisse bien qu’adhérent en laisse plus d’un au sol: pas si facile que ça en a l’air… Ignorant que les voies sont regroupées en “circuits” de différentes couleurs figurant leur difficulté, nous nous jetons sur tout ce qui se grimpe. Très vite des problèmes retiennent notre attention comme la “bosse de chameaux”, où Nico s’illustrera par un style quelque peu douteux. Nous continuerons à explorer les blocs alentour jusqu’à ce qu’arrive le instant de penser à préparer le repas. Jonathan a prévu des saucisses et tout le monde espère qu’il les cuisinera moins grasses que dans le Jura. D’un commun et unanime accord nous décidons de dormir et cuisiner sur place, au diable le camping. Jonathan et Nico vont chercher les voitures, les autres s’installent tout près du lieu dit “Place du Cuvier”. Il faut dire que la route n’est vraiment pas loin (les premiers blocs sont sur le parking) et c’est bien pratique bien qu’on se sente un peu comme “Marcel à Bleau”. C’est bon les saucisses seront pas mal cette fois-ci bien que ce soit dur à cuisiner sur un MSR. Le dessert Saroma dégoûtera particulièrement David, et il faudra en jeter la moitié car vraiment c’était trop mauvais. Nico sort sa guitare et on ne sait pourquoi les autres ne tarderons pas à s’endormir sur leurs crashpads, confortablement installés dans leurs sacs de couchage. Pourtant le temps reste parfaitement dégagé, laissant présager une nuit fraîche et une belle journée pour le lendemain.

  • 2ème jour
    Lever sur les chapeaux de roues: les blocs nous attendent (nous serons réveillés par un groupe de touristes en promenade). Nico et Jonathan seront cependant assez cons pour tenter d’aller chercher du pain un dimanche, et il faudra finalement se rabattre sur les céréales. La température fraiche du matin est parfaite et nous commençons vraiment à nous amuser. A la fin de notre séjour nous repenserons à cette première journée en nous faisant remarquer que c’était un site parfait pour commencer: grande densité de blocs, pas mal de voies de difficulté moyenne. Malheureusement cette belle journée a attiré d’autres grimpeurs sur ce site archi-connu. Parfois il faudrait presque attendre son tour, mais en fait ce n’est pas très dérangeant et les autres grimpeurs sont très sympathiques. Il y a beaucoup d’anglais. Nous avons tout le loisir d’observer les grimpeurs locaux et nous comprenons bien vite que l’escalade ici est avant tout un rituel. Dans un premier temps l’habitué se présente devant son bloc d’un pas décidé. Puis après avoir déposé avec précaution son paillasson ou crashpad à l’endroit approprié, il se prépare mentalement. La première phase du rituel consiste à frapper le rocher avec un vieux T-shirt. Aucune prise ne doit être oubliée. On dit que ça attendrit le rocher, et qu’il est plus facile après (comme les femmes, fera remarquer Jonathan). Généralement une partie du T-shirt est repliée en forme de petite bourse fermée par un lacet et remplie de pof ou de magnésie. On frappe les prises avec ces petites bourses pour les enduire de poudre. Mais avant cela il ne faut surtout pas oublier de nettoyer les prises, généralement à la brosse à dents, et ne pas hésiter à souffler un peu pour évacuer la poussière. Puis notre ami monte sur son paillasson, et frappe de même, longuement, ses chaussons. Nous on se demande ce que ce crétin fait à donner des claques au rocher, puis à ses chaussons. Enfin, quand il est sûr que tous les spectateurs sont endormis, l’individu se décide enfin à grimper. La chose à l’air de marcher d’ailleurs puisqu’il réussit toujours du premier coup. Heureusement, ce serait dommage d’avoir tout fait pour rien.Bon nous on est un peu dégouttés car les gars du coin, bien qu’accusant des pratiques bizarres, sont vraiment très bons. Louis, qui est occupé à essayer de quitter le sol, se fait donner des conseils par un vieux du métier. Le gars tire un coup sur sa clope, puis la dépose au pied du rocher. Hop, hop il est en haut, il n’a pas fait un effort. Puis il redescend par derrière et revient tranquillement terminer sa cigarette. C’est vraiment du tabac là-dedans? Bon on squattera un peu avec nos Parovitas au milieu des blocs, vautrés sur nos crashpads. Faut terminer le saucisson de Nico qui est périmé depuis un mois.

    Enfin en fin de journée nous décidons de trouver un autre endroit pour le lendemain et de nous mettre tout de suite à la recherche d’un bon coin. Bon maintenant on a compris le truc on regarde sur la carte des blocs de la forêt, on trouve un endroit intéressant et on repère le parking le plus proche qu’on va squatter pour la nuit. Jonathan nous propose le “Cul de Chien”, un coin plein de blocs dont il a entendu parler sur le web. Il aimerait absolument voir pour de vrai le trou de cul du chien qu’il a vu en photo sur un site. C’est décidé, on range le barda et on se met en route. Nous confions la carte à Louis et c’est comme ça que se passera la “catastrophe”: à peine après avoir quitté le parking, Louis complètement perdu essaiera de passer la carte à Grégoire assis sur la banquette arrière. “Tu la tiens?” Et hop il lâche la carte qui est instantanément aspirée par le toit ouvrant… “Mais j’avais senti que tu tirais dessus!” Faut dire qu’on est sur une nationale à 4 bandes et qu’on roule à plus de 90km/h. La deuxième voiture, un peu à la traîne, ne verra pas la scène mais en passant devant la carte atterrie sur le bas côté, se demandera “Quel est le crétin qui a laissé sa carte sur le bord de la route?”. Le plus drôle eut été que le deuxième voiture soit immédiatement derrière et qu’un occupant récupère le précieux papier en passant la main par la fenêtre… Enfin plus de peur que de mal, on s’arrête sur le côté et Louis va rechercher l’objet sur le bord de la route.

    On fera quelques demi-tours avant de parvenir à destination. Décidément il est plus difficile de s’orienter dans cette forêt que sur le périphérique parisien. Il y avait beaucoup de monde sur la parking aujourd’hui, ça se remarque à la position anarchique de certaines voitures comme abandonnées au milieu du parking. Oui ici c’est un endroit très prisé des randonneurs du dimanche. Comme la veille, nous partons avec nos chaussons pour profiter de la fin de cette superbe et chaude journée sur le blocs que nous trouverons. Sur le chemin, nous manquons de marcher dans une merde de chien d’apparence assez fraîche. Pas de doute, nous approchons bien du Cul de Chien. Nous prenons la première à droite, c’est un chemin qui monte vraiment fort pour aboutir sur une colline. On est émerveillés car vraiment ici c’est la Provence ou l’Italie. Il y a la chaleur sèche de cette fin d’après midi, les odeurs de la végétation méditerranéenne et la forêt à perte de vue du haut de notre montagne. Non ce n’est pas possible nous ne sommes pas près de Paris. On a du emprunter une porte secrète et atterrir quelque part dans la 5ième dimension. Oui cette forêt a quelque chose d’irréel. Surtout quand, deux jours auparavant, on était dans un sale pays plein de pluie de froid et tout gris. C’est un rêve. Chemin faisant, nous débouchons sur d’immenses plages de sable. Il ne manquait plus que la plage! Louis et Jonathan sautent dans une mer imaginaire perdue quelque part dans ce désert de sable. Puis, soudainement, nous débouchons sur un bloc surprenant: appelé « Bilboquet », c’est probablement le plus connu de la forêt et il se trouve au beau milieu d’une grande plage de sable. Il n’en faut pas plus pour nous inciter à grimper et nous en profiterons pour prendre de mémorables clichés. Puis, comme la journée s’avance, nous rentrons aux voitures pour préparer le repas. Avec comme berceuse le ballet des avions des aéroports parisiens, nous nous endormons dans l’attente d’une journée tout aussi formidable que la précédente.

  • 3ème jour
    Grégoire ouvre un oeil, puis l’autre. Ne sachant que regarder, il fixe les voitures mais soudain, son cerveau encore endormi perçoit un détail anormal: “Tiens, Nico a oublié d’éteindre ses phares” Puis, quelques instants après: “Tiens, mais Nico a aussi oublié d’arrêter ses essuie-glaces!” Puis un instant plus tard encore: “Tiens, mais la voiture de Nico s’en va toute seule.” “MERDE on est en train de voler la voiture!!” La vérité c’est que Nico s’est levé sans bruit, qu’il s’est faufilé dans sa voiture pour faire sa toilette matinale, puis un dizaine de minutes plus tard, il a allumé ses phares, fait fonctionner ses essuie-glaces pour éliminer la rosée, et puis il a allumé le moteur et il est tranquillement parti chercher le pain sans même réveiller les autres paresseux. Le seul chemin vers le village passe par une route en sens interdit et après quelques hésitations Nico la court-circuitera par un chemin balisé comme “coupe-feu” sur la carte en espérant de ne pas s’enliser dans les flaques de boue. Finalement il trouve ce qu’il faut à Milly-la-Forêt: pain et lait. Une heure quart après il est de retour avec ces précieuses provisions mais l’appétit d’une troupe de grimpeurs sauvages avait été sous-estimé et il faudra que Jonathan et Louis aillent chercher cinq baquettes supplémentaires. Ils emprunteront eux aussi le coupe feu et Jonathan passera dans les flaques à fond de balle pour essayer d’éclabousser le plus possible.Bon finalement rassasiés nous nous mettons en route et rejoignons l’endroit de la veille, non sans que Louis eut de nouveau presque marché avec ses sandales dans la merde au milieu du chemin. Nous installons nos affaires sous le joli toit du cul de chien, qui malgré notre persévérance ne cédera à aucun de nous (presque 7a quand même). Par contre un groupe de Limbourgeois qui grimpe à coté de nous se débrouillera nettement mieux. Grégoire a mis du tape sur ses doigts abîmés par les deux journées précédentes, mais Nico n’a pas suivi ses bons conseils et il pète de mal (mais il pète tout court aussi). Sans compter qu’il se prend à avoir mal au bras droit. Un nerf coincé sans doute. Pendant que le petit douillet souffre dans son coin, les autres s’amusent sur les blocs alentour.

    Les magnifiques sables du cul de chien et le bilboquet

    C’est finalement sur une petite dalle qu’il faut gravir en agrippant ses deux arêtes que notre petite troupe s’amusera le plus, surtout que Jonathan effectue un drôle de mouvement que personne d’autre n’arrive à répéter. Nico s’acharnera mais rien à faire il lui faudra toute l’après midi pour capter son truc, tandis que Grégoire pourra s’adonner à son jeu favori: la MOMIE!

    En fin de journée nous replions bagage en direction d’un autre site appelé l'”Eléphant”, situé dans le sud de la forêt. On passe d’abord par un supermarché “ATTAC” pour faire le plein de bouffe et d’eau et Grégoire achète de quoi faire de la mousse au chocolat. On aura l’occasion de faire quelques U-turns en cours de route, on commence à avoir l’habitude quand c’est Greg qui tient la carte. Il ne se rend pas compte que quand on est en voiture, une carte au vingt-cinq millième ça passe très vite et il dit toujours: “Euh Nico il fallait prendre à droite au dernier carrefour.” A un moment donné on rentre dans un petit clos pour faire demi-tour, le sol est en gravier et on prend le tournant un peu vite en laissant certainement quelques vilaines traces de dérapage. Alors un gars nous fait signe de nous arrêter quand on veut sortir et on se dit “Merde il va nous engueuler” mais en fait il nous demande si on ne cherche pas notre chemin et il nous donne des précieux renseignements sur le chemin à suivre. Heureusement parce que Grégoire voulait nous faire passer par les coupe-feux qui sont en fait fermés par des barrières. Sur place à l’éléphant nous découvrons un point d’eau potable et ça ne sera pas déplaisant pour faire la cuisine. Au menu spaghetti bolognaise et bien sûr mousse au chocolat pour laquelle Grégoire a inventé une recette très approximative :

    Voici la recette que nous avons utilisés

    • 6 œuf pour 5 personnes
    • un petit monticule de sucre
    • 2 tablettes de chocolat Nestlé (désolé Dom, mais c’est ce qu’il y avait de moins cher)
    • un peu de lait (pas trop)
    • du beurre (au pif)
    • une pincée (poignée) de sel

    Ce sera très bon bien qu’un peu lourd sur l’estomac. Nous nous apprêtons à passer la nuit sur place dans le sable mais comme le temps est un peu menaçant Jonathan et Louis décident de dormir dans la tente de Louis. Qu’elle n’est pas leur surprise en constatant la taille de cette tente achetée par les parents de Louis pour moins de 1000FB au GB. C’est plutôt destiné à jouer aux indiens dans le jardin qu’autre chose. Ils parviendront à passer la nuit dedans mais jurerons qu’ils ne récidiverons pas. Quant aux trois autres, il espèrent en une météo clémente. Cependant vers minuit il commence à pleuvoir et ils se réfugient dans les voitures. Nico sur la banquette arrière de sa voiture, les deux autres sur les sièges avant de la voiture de David. Vers quatre heures du matin, Grégoire quitte la voiture pour retourner dehors: “J’arrive pas à dormir avec ce volant dans les couilles”.

  • 4ème jour
    Nico et David vont chercher le pain dans le village tout proche, puis Jonathan organise une chasse aux oeufs de Pâques sur l’éléphant et rochers avoisinants. Tous le oeufs en chocolat n’ont pas été trouvés et d’autres grimpeurs auront certainement encore des surprises en essayant d’attraper un mono doigt. En faisant marche arrière, Nico écrase son sac sous les pneus de sa voiture. Pas de casse sauf la gourde qui est un peu tordue… L’escalade ici est plus athlétique mais nous ne resterons pas longtemps car il recommence à pleuvoir et avec le sable qui colle aux chaussons l’escalade est vraiment limite. Donc on remballe pour aller faire un tour à Fontainebleau. On achète un topo sur place. On comprend enfin que l’escalade ici est pensée en terme de circuits. Chaque circuit comprend une cinquantaine de voies numérotées qu’il faut réaliser dans l’ordre. Bien sûr on peut grimper sans tenir compte des circuits mais on s’apercevra qu’on profite beaucoup mieux du site si on les suit. On recherche aussi un magasin de sport mais le seul de Fontainebleau est vraiment pourri. Comme le temps a l’air de s’arranger, nous décidons de tenter notre chance du côté de Franchart Isatis. Mais nous ne trouverons pas les blocs car Greg nous perdra dans la forêt à un endroit qui n’était vraiment pas le bon. Heureusement Nico monte dans un arbre et parvient à retrouver approximativement la direction pour rejoindre les voitures. Finalement nous trouvons le bon parking et nous amorçons le circuit bleu qui en fait s’avèrera un peu facile. Pour nous stimuler on prend note sur un papier les résultats de chacun comme dans un parcours de mini-golf. Au menu du repas du soir: lyophilisées (il en faut au moins une fois). Le temps étant douteux on monte les deux tentes et Nico passe le nuit dans la voiture.(img1)Jonathan aussi se tape cette voie bleue numéro 14 cotée 4a.

    (img2) Forget your hands, trust your shoes !!!!

  • 5ième jour
    Au lever du jour le temps est encore potable mais pendant que Nico est parti faire les courses à Fontainebleau il commence à pleuvoir très fort. Pour s’abriter Nico n’hésite pas à mettre la tente sur sa tête! Un groupe d’anglais attend comme nous que le rocher sèche. Bizarrement, tous les anglais qu’on a croisé jouent à la balle et ceux-ci n’échappent pas à la règle. C’est une coutume ou quoi? Il sont fous ces anglais. Enfin en fin de matinée le rocher a séché et on se tente le circuit rouge sur ce superbe site de Franchart Isatis. Nico crève de nouveau de mal au bras et il ne pourra pas faire grand chose tandis que David pousse ses fameux “gnap” en grimpant ce qui lui fait chaque fois gagner quelques centimètres. Mais en gros ce circuit rouge est plus ou moins de notre niveau. Finalement comme c’est quand même un peu mouillé nous nous rendons au complexe commercial le plus proche où se trouve un Décathlon qui vend des crashpads. Nous n’achèterons rien car il faut compter environ 7000FB. Dans la soirée nous revenons à notre premier site (Bas Cuvier) et quelques essais sur les blocs qui nous paraissaient difficiles au début de notre séjour nous confirment qu’on s’est quand même améliorés.Enfin nous dégustons sauvagement une fondue comme une troupe de bûcherons. Comme un type passe à une cinquantaine de mètres, Grégoire l’interpelle la bouche pleine “Vous en voulez?” Le gars s’approche et dit (prononcer sur un ton lent) “Oui mais justement je suis suisse”. Ca c’est vraiment pas de bol mais bon il ne l’a pas mal pris.

    On fait un petit tour pour aller voir Fatman (8b+)

  • 6ième jour
    Avant de repartir vers notre pays pluvieux, nous décidons d’aller vite faire encore un petit tour au Cuvier. Greg veut absolument se faire prendre en photo dans Carnage (7b+). Ben oui il n’y a pas que Tintin qui peut frimer avec ses belles photos. D’ailleurs Grégoire lui y arrivera même sans chaussons.Finalement c’est le grand départ. Il faut déposer Greg à Paris, il va rendre visite à son frère. Le stade de France paraît être un bon endroit pour le larguer, le RER passe tout près. Le périphérique sera nettement plus élaboré qu’à l’aller, il y a des embranchements tous les 500m mais grâce à Grégoire on parvient au stade sans encombres, si ce n’est un détour pas bien grave d’une dizaine de kilomètres (il ne l’avouera que parvenu à destination). On mange un Quick et ça fait bizarre de revoir toute cette civilisation. Car si Fontainebleau n’est pas le bout du monde, une semaine passée en grimpeur sauvage dans la forêt, il y a de quoi être dépaysé.

    The End