On a démarré à Villar-Loubière, bivouaqué près du refuge des Souffles et au Lac Lautier, pour finir par une nuit au refuge de l’Olan et une redescente jusqu’à La Chapelle en Valgaudémar, le tout en suivant le GR54.

Jour 1 :

Après une longue nuit passée dans un car plus 2 trajets de covoiturage/stop, on arrive dans la vallée du Valgaudémar. Sur un coup de tête, on décide d’entamer la première rando prévue normalement pour le lendemain. Il est 16h45 ( ne faites pas ça chez vous). On pensait pouvoir passer la nuit entre le début de la rando et le refuge des Souffles mais on s’est vite rendu compte en posant la question à des randonneuses qui faisaient la rando dans l’autre sens que ce ne serait pas possible. On a donc du avancer vite pour atteindre notre objectif avant la nuit (pas très malin). On aurait dû mieux écouter la formation de Dom sur la sécurité en montagne, mais on pensait pas que cette rando était si sérieuse…

Dès le début, on a été très étonnés par la vue. Le chemin était invisible pour nous quand on essayait de deviner par où l’on se dirigeait et les paysages changeaient à chaque tournant pendant que les montagnes se découvraient petit à petit. On a fini par arriver au refuge un petit moment avant l’obscurité. On trouve un endroit parfait pour poser la tente, pas de bol : c’est un héliport. Un autre endroit un peu plus loin nous permet quand même de nous installer face à une vue magnifique.

 

Jour 2 :

On décide d’aller prendre quelques renseignements chez le gardien du refuge des Souffles sur la possibilité de bivouaquer près du lac Lautier et on en profite pour prendre aussi un bon café. Après ça, on remplit les poches d’eau et on reprend la route, plus tranquillement que la veille. On savait que la vue allait à nouveau être surprenante car on allait passer des cols. Le premier col est celui des Clochettes qui nous laisse découvrir une vallée (avec des moutons) et une vue tout à fait différente que celle qu’on avait observée jusque là. On s’arrête un peu pour regarder une série de rapaces tournoyer au loin. Au début de l’après-midi, on passe un deuxième col sur lequel on décide de manger périlleusement (Pierre était pas hyper à l’aise). Pour finalement découvrir le lac Lautier 200m plus loin. Au lac, on pose nos sacs pour visiter le coin et prospecter pour le posage futur de la tente. Un évènement inattendu nous arrive : on voit un aigle arriver vers nous au loin. Au début on est content, on le trouve vraiment beau et impressionnant. Sauf qu’il se rapproche, tourne autour de nous en se rapprochant encore jusqu’à arriver à 3-4m au-dessus de nos têtes. On ose pas bouger et on se demande ce qu’on est sensé faire si un aigle nous attaque. Heureusement, après nous avoir bien observés, il a décidé de repartir comme il est venu, nous laissant des images époustouflantes dans la tête. Lors de notre visite des alentours, on trouve un petit lac en contrebas du lac Lautier dont nous avait parlé de gardien du refuge ainsi qu’une petite mare. Une série de tritons, de truites et de grenouilles se trouvent dans les différents points d’eau que nous rencontrons.

On décide de passer l’après-midi autour du lac pour faire de la ‘’natation’’ (l’eau est super froide à 2350m), pour chercher du réseau et pour cueillir des myrtilles. On a énormément de chance au niveau du temps depuis le début, ce qui nous permet de passer une après-midi au soleil et au chaud. De gentils rochers nous abritent du vent. On redescend vers le potentiel endroit où l’on pourrait poser la tente et on s’installe. On utilise pour la première fois le réchaud à essence et on mange en surplomb de la vallée, face à une vue à nouveau incroyable. C’est le moment idéal pour faire un shooting de la tente et du réchaud prêté par CapExpe (hihi). Cette nuit-là, on a la chance de voir un spectacle nocturne fascinant : les étoiles sont éclatantes et le peu de pollution lumineuse qu’offre la montagne nous permet d’observer la voie lactée comme on a pas l’habitude de la voir.

 

Jour 3 :

Quand on retrouve le chemin du GR ce jour-là, on a la chance de voir un troupeau de mouton qui arrive au lac Lautier avec son berger et ses 2-3 chiens. On rencontre un groupe de madames entre 45 et 55 ans qui nous suivent jusqu’au refuge de l’Olan. On passe un col ce jour-là, le Col des Colombes (2400m) qui est plutôt facile à passer mais qui nous permet de découvrir derrière une grande vallée pierreuse. On chemine jusqu’au pas de l’Olan, sans trop croire que l’on va passer la crête qui nous domine depuis notre arrivée dans cette vallée. C’était vraiment super haut (2699m dont 500m de D+ dans les 2 dernières heures). Une fois arrivés en haut, on voit en contre-bas le refuge de l’Olan. Avant d’y arriver, lors de notre descente, on observe des petites marmottes courir au loin. C’était la première fois qu’on en voyait. Lors de cette descente, on décide également qu’on passera la nuit au refuge, par facilité mais également pour faire l’expérience des refuges ainsi que pour faire des rencontres. L’ambiance est vraiment bonne, on passe le repas avec Rémi (un guide local) et 2 alpinistes qui se préparaient à gravir le Pic de l’Olan.

 

Jour 4 :

Ce matin-là, on est forcés de se lever à 7h (clairement ça ne faisait pas partie de nos habitudes) et nous partageons notre petit-déjeuner avec le ‘’groupe de Madames’’ pour ensuite dire au revoir au refuge et à sa gardienne. Après un peu de dénivelé négatif, on entend du bruit dans les buissons de myrtilles qui longent notre chemin. On regarde mais on ne trouve rien. On décide de s’arrêter un peu pour prendre un petit goûter et là, une marmotte décide de manger près de nous après nous avoir un peu observés. On continue de descendre (parce qu’on va pas se mentir, on a fait ça toute la journée) et on trouve un coin calme pour couisiner les légumes (lourds) qu’on trimballe depuis 3 jours. Heureusement ça en valait la peine, on a bien mangé. On croise des rivières et des cascades à foison (waw). On a chacun des douleurs aux jambes mais on prend sur nous pour arriver à bon port. Peu avant notre arrivée en bas, nous recroisons Rémi qui, pendant que nous n’avons ‘’que’’ descendu du refuge de l’Olan vers la vallée, a eu le temps d’aller préparer une voie sur une moraine de glacier, puis de redescendre et de nous dépasser (il est fort ce Rémi).

Arrivés au village de la Chapelle-en-Valgaudémar, notre périple s’achevait doucement. On trouve un camping qui nous permet enfin de poser facilement la tente et de prendre une douche (il était temps) et on a l’occasion de passer une chouette soirée dans cette vallée.