Mon petit périple en Guadeloupe ne tient pas vraiment de l’expé mais bon,… chose promise, chose due : voici un petit aperçu de ma semaine, quelques impressions et tuyaux divers.

Arrivée à Pointe-à-Pitre le mardi 8 novembre 2005. Pas de bagages. Ces chéris ont décidé de faire un petit aller-retour sans moi pour Fort-de-France (Martinique). Ne sachant pas comment, ni quand j’allais les récupérer, je loue une voiture le mercredi afin de parcourir vite fait Grande-Terre, la partie Est de l’île, la plus touristique et donc celle qui m’intéresse le moins. Au menu : Pointe des Châteaux, distillerie Damoiseau, plage de Sainte-Anne et Saint-François. Je loge dans un gîte à Gosier.

Grande-Terre est sans conteste la partie ‘plagistes’ de l’île : sable fin et cocotiers, planche à voile et surf. Petites collines et canne à sucre partout. Une tente peut à la rigueur être utile (car il pleut moins que sur Basse-Terre) mais préférez plutôt un hamac et une bâche de protection. Les pluies peuvent s’avérer dévastatrices (un endroit sec et pénard devient vite un étang ou un torrent de haute montagne). Les sols plats sont quasiment inexistants tandis que des palmiers y’en a partout. Et puis certaines petites criques sauvages ont tellement de charme qu’on a plus envie de rentrer!

Nous sommes en France. Les routes sont en parfait état et les gens tout à fait civilisés (quoi qu’ils roulent vraiment comme des sauvages, ça on peut le dire). Les habitants sont principalement noirs sauf sur les Saintes (charmantes petites îles au sud de Basse-Terre, enfin c’est ce qu’on dit) dont le climat ne permet pas la culture de la canne à sucre (donc il n’y a pas eu d’esclavage). J’ai été impressionné par la gentillesse et la bonne humeur des Guadeloupéens. Bon dieu que ça fait du bien ! C’est un réel plaisir de voyager en Guadeloupe et vraiment pas un problème de le faire seul. Je le referais certainement si j’en avais l’occasion.

Beaucoup déplorent le manque d’organisation des transports en commun. Moi je trouve que c’est ça qui fait beaucoup du charme de l’île. On lève le doigt pour faire du stop (ça marche super bien) et si c’est trop galère, la main au passage d’un bus. Ils te prennent et te déposent n’importe où. Mais attention, pas de bus après 18h ni les jours de congés. On est dans les Caraïbes : levé à 6h avec le soleil et à 18h, il fait nuit.

En Guadeloupe, forêt tropicale n’est pas synonyme de sales bestioles. Aucun animal vraiment dangereux pour l’homme. Juste à craindre quelques scorpions et salamandres (sorte de mille-pattes). Pas de serpents.

Mercredi j’ai pris la ‘route de la Traversée’ pour me rendre sur la partie Ouest de l’île. Je suis passé du grand soleil sur Pointe-à-Pitre à un temps de pisse à Pointe-Noire. Basse-Terre est la partie montagneuse de l’île. C’est l’aile gauche du papillon (Guadeloupe). Son point culminant est la Soufrière, volcan qui culmine toute les Antilles avec ses 1476 mètres. Sa dernière éruption remonte à 1976. La partie centrale de Basse-terre est depuis quelques années une grande réserve naturelle. Le volcan accroche l’air chaud et humide venant de l’Atlantique. Les pluies y sont assez fréquentes. A elle seule la Guadeloupe contient plus de trois fois plus d’espèces d’arbres qu’en France métropolitaine. C’est pour dire !

Jeudi, petite folie et baptême de plongée en face de l’île aux pigeons. J’accompagne un groupe de touristes qui passaient leur niveau 1. J’ai barboté pendant une demi-heure à faire du snorkeling pour faire ensuite environ 40minutes de plongées à -10m environ. Super beau. J’ai reconnu des murènes et des hippocampes. Pour le reste, faut dire que je ne suis pas très calé.

En Guadeloupe, les écarts de pluviométrie entre différentes parties de l’île séparée parfois de seulement quelques dizaines de kilomètres sont vraiment impressionnants. Il ne pleut quasi jamais à certain endroit de l’île (Pointe des Châteaux, les Saintes) tandis qu’il peut pleuvoir jusqu’à 15 mètres d’eau par an sur les versants de la Soufrière !!!

Vendredi : petite promenade de plaisance jusqu’au Saut d’Acomat. Samedi, je suis grimpé au sommet du volcan. Sympa mais franchement une ballade de plaisance contrairement à ce que dise les guides. Pas de chance, le sommet était dans la brume. Ensuite j’ai essayé de faire du stop jusqu’à la maison du cacao. Super joli mais route isolée et donc peu de voiture. Là, j’en ai chié mais j’en ai profité pour faire une longue pause et me baigner dans la rivière de Vieux-Habitants. Heureusement, ce jour là, il faisait beau sur toute l’île. J’ai appris que chaque année des gens se faisait surprendre et se noyait. Le débit des rivières peut monter très brutalement suite à des pluies en altitude. Il peut faire beau là où t’es et dégelasse en amont. La technique paraît-il c’est de repérer la marque du niveau normal et de la garder à l’œil pendant toute la baignade. Si le niveau augmente et surtout si des feuilles mortes flotte en surface : tu prends tes jambes à ton cou et tu te tires vite fait!

Dimanche, le temps était vraiment mauvais. Je suis parti vers Deshaies et j’ai évidement pris une douche… Le sentier s’est vite transformé en torrent et pas de bol, la trace coupait une rivière au milieu de la plage de Grande-Anse. Mer a gauche, marrai à droite, rivière infranchissable en face : j’ai dû rebrousser chemin… Et puis le stress par ce temps : ne pas se retrouver sous des Mancenillier arbres mortellement toxiques et hyper dangereux par temps de pluie.

Lundi, petite visite des Saintes. J’ai pris le bus jusque Trois-Rivières d’où partent les bateaux. J’vous jure j’avais vraiment la gerbe quand je suis arrivé à terre. Puis j’ai été un peu déçu par ces îles. C’est hyper touristique, hyper petit et hyper cher. Et puis j’ai pas vu d’iguane nondiju ! Seul avantage à mes yeux : on est assuré de pas voir une goûte de pluie.

Mardi, retour vers Paris avec Corsair. Grève à Fort-de-France donc pas de repas chaud dans l’avion. Champagne pour se faire pardonner. Des vacances de rêve sans personne pour m’emmerder ! Youhou

Billets aller-retour depuis Paris-Orly: comptez 300euros TTC avec de la chance

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Frédéric van der Vaeren (en sous-traitance pour Gilbou)