Traversée en ski de randonnée nordique en février 2014

Bruxelles, le 28 mai 2014, soit à peu près trois mois après le retour de Laponie… Je publie enfin mon retour de ce raid formidable. Revenons un peu en arrière…

Avant le départ :

Août 2013 :

– Dom : “François, t’es en Suède en Erasmus ce premier quadri, on partirait pas en Laponie?”

– François : “Bouillant, mais pour moi les seules périodes possibles sont soit fin décembre soit début janvier”. En gros les périodes les plus froides et les plus noires.

– Dom : “Justement, ça te dirait pas te tenter une petite expé en pleine nuit polaire à deux par -30,”

– François : “Ok, chaud !”

Quelles furent ou plutôt quelles ne furent pas mes attentes au départ? Sportivement, je m’attendais à un truc très fort, très engagé. La saison des refuges gardés ne commençant que fin février, on devrait dormir exclusivement sous tentes, on serait seul dans un endroit extraordinaire et super sauvage. Parfait pour être un peu hors du temps et pouvoir faire un peu le point. Niveau de la team, je ne cache pas que j’étais un peu sur l’expectative… Dom que je connaissais un petit peu via passeport, ses conférences et CapExpe mais avec qui je n’avais encore strictement rien fait était venu me trouver : « François, t’as l’air d’être un type génial, j’ai envie de partir avec toi, vivre un truc fort ». Et donc, je m’apprétais à partir avec quelqu’un que je connaissais à peine et vivre un truc assez engagé en Laponie !

 

Finalement, nos plans changeront un peu… Rodolphe nous rejoint dans l’expé et nous réservons nos billets pour un trip du 14 au 24 février afin de tenter de relier Abisko à Saltoluokta !

 

Pendant le voyage

Comment résumer en quelques mots ?

Troupeaux de rennes, élans solitaire, traces de loups…
Aurores boréale, longs lacs gelés qui n’en finissent pas flanqués de montages…
Blizzard, brouillard épais, ciel bleu, coucher de soleil, froid, chaud, verglas, poudreuse…

La découverte du ski de rando nordique, les tempêtes de face, la soumission totale aux conditions climatiques, le sauna à l’arrivée le soir entrecoupé de rouler-boulers dans la neige. La découverte des bouleaux d’un peu plus près pour Rodolphe :p

Après le voyage

Entre le plan de base et le voyage final, pas mal de choses avaient changé. On avait surtout gagné un 3e compagnon : Rodolphe. Ce fut une bonne nouvelle ! Sportivement, trois personnes peuvent mieux se répartir le matos et la nourriture. Au niveau de la team également, partir à trois me plaisait plus pour avoir un meilleur équilibre des attitudes, surtout avec quelqu’un de calme et posé comme Rodolphe (enfin je ne le connaissais pas encore vraiment à ce moment-là…). Cependant, partir à trois c’est également devoir s’adapter à cette personne en plus qui n’a pas forcément les mêmes attentes. Ca change l’optique d’un raid mais c’est également ce qui en fait toute la richesse.

Au final, j’ai pu faire le point, j’ai découvert deux personnes que je ne connaissais pas ou mal.
Au final, nous restons tous très simples…