Note Ante Expeditum: Ayant déjà expérimenté quelques fois le changement radical de direction que peut prendre une expédition sur le moment, j’ai décidé d’écrire notre récit “Ante Expeditum” (du latin: avant l’éxpedition).

Note Post Expeditum: Avions-nous ‘jinxé’ notre expé avant qu’elle ait lieu? qui sait… Mais ce qui devait se passer se passa. Notre expé prit un tournant radical quand nous nous sommes rendu compte du temps qui nous attendait au Mont Aiguille. Nous avons donc décidé de changer nos plans et de partir près de Aix-en-Provence pour y grimper sur la magnifique montagne sainte-Victoire.

Nous laisseront néanmoins cette page car elle contient tout de même des infos précieuses pour une éventuelle prochaine expé.

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Cette fois ci, c’est au mont aiguille que nous nous dirigerons, pour aller tâter cet somptueuse et improbable bout de roche qui sort du sol.

Nous avons jusqu’a présent décidé de faire nos trajets en stop. 4 arguments nous motivant a voyager comme cela:

• Pas besoin de conduire et de rester des heures concentré derrière son volant (Et pas de prise de risque quant a la fatigue au volant non plus).
• Au lieu de perdre 2 fois 8 heures dans les transports, nous les passons avec des “copains d’une heure” avec qui nous vivrons une petite aventure, et un échange humain hors du commun. (avez vous déjà demandé a un passant dans la rue s’il avait 3 heures a vous consacrer pour faire connaissance? Je ne pense pas que vous seriez bien reçu! En stop, c’est possible!)
• Nous faisons un petit geste pour la planète. Un aller retour dans le Vercors consomme environ 1700km x 0,06L/km = 102 L d’essence. C’est tout ca de gagné!
• Économiquement, cela représente une baisse des coûts du voyage d’environ 250 euros (carburant + payages)

Bien évidemment, on perd un petit peu de confort, tant au niveau garantie d’avoir un lift qu’au niveau stockage du matos sur place.

Revenons en a nos moutons. L’objectif de la semaine est d’aller installer notre camp de base sur le plateau du mont aiguille, y loger 5 nuits, et partager de bon moments avec les gens qui auront la bonne idée de faire la même chose que nous.

Ayant fait l’acquisition du topo du vercors (“Escalade en Vercrs Chartreuse et Dévoluy” par D. Duhaut et P. Peyre), nous avons repéré 6 objectifs:

• La voie normale pour acheminer le matériel
• La tour des gémaux (5C)
• Pilier sud (5B/5C)
• Les étudiants (6A/6B)
• La voie du 29 mai (5C – 1 passage 6C)
• Etat d’ame (6B avec réchap possible a chaque relais)

Pour l’instant, il nous reste encore 2 problèmes a résoudre…

1. Comment acheminer de l’eau pour 2 personnes exerçant une activité physique quotidiennement pendant 5 jours? Si nous buvons 2L par personne par jour, et que nous en utilisons 2 pour la soupe, le thé, la cuisson des pâtes, cela nous fait un total de 30kg d’H²O a stocker dans des récipients, et a porter sur notre dos jusqu’en haut du rocher…
2. Que faire si la météo se dégrade une fois descendus de notre camp de base? Impossible de grimper 300m sur une roche mouillée! Nous serions alors bloqués en bas de la falaise, en Tshirt avec quelques friends, des coinceurs et une corde a double pour se tenir au chaud jusqu’à ce que le rocher sèche…

Pour le retour, même principe, nous remonterons en stop après notre dernière journée de grimpe (disons vers 19h). Si tout se passe bien, et que nous parvenons a avancer rapidement, nous irons faire quelques voies dans la belle dalle des Awires a Florenne.

Le lendemain de notre retour, nous nous sommes lancé le défi de participer a une course d’obstacles (13km, 20 obstacles) dans la région d’Ovifat.

Récit de l’aventure a suivre!