A priori, le Golfe Persique n’attire pas les randonneurs, surtout les familles randonneuses… Et pourtant. Tout à l’est, juste dans le détroit d’Ormuz, il y a le Musandam, comme une pointe omanaise qui enfonce un doigt rageur vers l’Iran, au Nord, de l’autre côté de l’eau.
Le Musandam, c’est ce qu’on appelle les Fjords d’Arabie.

ecrins2016-9888Oman.

A priori, le Golfe Persique n’attire pas les randonneurs… Et pourtant. Tout à l’est, juste dans le détroit d’Ormuz, il y a le Musandam, comme une pointe omanaise qui enfonce un doigt rageur vers l’Iran, au Nord, de l’autre côté de l’eau.

Et puis, c’est à cet endroit que le dénouement du Secret de l’Espadon a lieu !!! Là, où les Anglais retranchés dans leur base secrète et souterraine parviennent à produire les premiers prototypes de l’Espadon, cet étrange engin qui va casser net la progression des méchants. Merci à Edgard-Pierre Jacobs d’avoir fait germé chez moi cette envie de me rendre au Musandam.

Donc, le Musandam, c’est ce qu’on appelle les Fjords d’Arabie. Pourtant rien à voir avec la Norvège ou la Nouvelle-Zélande. Pas d’activité glaciaire en Arabie.

Les paysages m’ont instantanément fait penser à un Grand Canyon, qui aurait été envahit par la mer ! C’est majestueux, on se sent tout petit. L’eau est cristalline et regorge de poissons en tous genres.

Comme moyen de locomotion, un boutre traditionnel nous a emmené au milieu du fjord. Ensuite des kayaks de mer nous ont permis de faire une découverte plus proche de l’eau, se perdre près des rochers. Accoster sur des petites plages. Accessoirement, les kayaks nous permettaient de décharger le boutre de tout notre matos lorsque nous nous installions pour la nuit : le boutre ne peut pas accoster, lui.

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Perdu au fond du fjord Khawr Sham, nous sommes seuls sur la petite île de Seebi. 2 km2 grand maximum. La nuit sous la tente s’avèrera magique. Un silence total. Des étoiles comme s’il en pleuvait, et puis cette sensation d’être seuls au monde, coupés de tout.

Au nord de la péninsule, le village de Kumzar, au fond d’une baie. Nous ne sommes qu’à 40 km de l’Iran. Depuis les montagnes situées au dessus du village, on essaie de distinguer la côte perse. Mais en vain, une brume nous la cache.

La chaine de montagne culmine à plus de 2 000 m et descend directement dans la mer. Quelques rares sentiers anciens nous permettent de découvrir le massif. C’est loin d’être un beau GR qu’il suffit de suivre. Il faut trouver son chemin en permanence, analyser la physionomie du terrain pour ne pas se perdre dans les pierriers, ou déclencher un début d’éboulis. La descente est assez casse-gueule. Il ne faut pas hésiter à se jeter dans la pente et récupérer ses appuis à chaque pas. Certains se sentent plus à l’aise que d’autres dans cet exercice périlleux.

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Manu