Nous avons décidé d’aller skier une semaine en montagne et de passer le nouvel an perdu dans un refuge.
Nous ne sommes pas encore sûr de l’endroit ni du plan mais nous sommes très chauds célébrer le passage en l’an 2022 perdus en montagne 🙂
C’est à trois que nous partons dimanche soir de Bruxelles avec, dans la tête, des rêves de montagnes immaculées et de tonnes de poudreuse. Pour ce qui est du blanc, nous serons servis, pour la poudreuse il faudra revenir… mais revenons au début de notre histoire.
Après avoir passé une nuit dans le kot de mon frère Noé à Grenoble (que nous remercions au passage pour son hospitalité), nous prenons la route de Valmeinier, point de départ de notre randonnée.
Ayant accumulé du retard à cause de Paul qui voulait absolument ses dattes Medjoul pour parer au risque d’hypoglycémie, nous nous mettons en route, chargés comme des mulets sous une petite neige fine et légère.
Le chemin vers le refuge est tracé par les skieurs des jours et nous progressons rapidement même si la neige commence à le recouvrir tout doucement. Ensuite, les traces s’estompent mais au bout de trois heures à louvoyer, nous arrivons enfin en vue du refuge de terre rouge au moment où le jour commence à baisser.
Le refuge n’est gardé à cette époque de l’année, alors nous nous installons dans l’annexe meublé de quatre lits et d’une cuisinière, destinée à accueillir les rares visiteurs égarés que nous sommes. Pas de poêle, mais le refuge est bien isolé et nos doudounes nous tiennent chaud. Un petit risotto préparé par mes soins sur les conseils cuisine de Fabiola, la femme de Paul, et nous nous mettons au lit pour récupérer de la route et attaquer d’entrée le lendemain matin.
La nuit fut claire mais, dès le matin, il se remit à neiger. Hors de question dès lors de se lancer dans une grande course. Nous nous contentons donc de quelques descentes dans la poudreuse autour du refuge, guidés par talkies-walkies et gps, pour ne pas nous retrouver dans des pentes à trop fortes inclinaisons.
De retour au refuge, nous nous rendons compte qu’à défaut de poêle, il y a bien de l’eau chaude au robinet. Nicolas en profite pour se laver les pieds dans sa bassine de toile, élément indispensable de son matériel de rando tout comme sa cafetière italienne, ses deux joggings, ces trois exemplaires du comte de Monte Cristo et ses épices pour Gin. S’ensuit une partie de Rikiki endiablée pour finir la journée en beauté.
Le mercredi matin, au vu de l’accumulation de neige tombée durant la nuit et de la remontée de l’ISO à 3000 m, nous décidons de redescendre en station. Cependant, la neige est tellement mouillée que nous mettons pas moins de 4h à descendre les 5 km qui nous séparent de Valmeinier, le tout sous la pluie, un vrai plaisir.
Nous nous réfugions donc chez Rosalie aux Saisies en attendant que les conditions s’améliorent, mais le risque d’avalanche reste à 4 et nous devons annuler la sortie prévue avec le guide. Au final, nous passerons les deux derniers jours de notre séjour à randonner sur le domaine des Saisies avec nos peaux et à admirer le Mont Blanc resplendissant sous les rayons du soleil qui a entre temps chassé la pluie et pointé le bout de son nez.
Bref, une petite semaine d’initiation au ski de rando qui a tenu toutes ses promesses, rien ne s’est passé comme prévu, dame nature a dicté ses règles mais nous avons su nous adapter pour profiter un max et garder un groupe bien soudé et ambiancé.
Un grand merci à Cap Expé pour le prêt du matos, et qui nous a permis de profiter de ces quelques jours d’évasion au milieu de ce splendide terrain de jeu que sont les Alpes.