Weekend de ski de rando à la Grouille dans le Valais en Suisse.

screenshot_748L’idée était de déconnecter le temps d’un week-end et de nous péter les poumons, les jambes et la vue à coup de mètres de dénivelé positif et de jolies montagnes. Mais ou partir? l’idée part d’une photo… ca à l’aire sympa là-bas, c’est ou?? deux recherche et une question à Nico et nous voilà parti pour Arolla.
La team se forme on doit pas être trop nombreux. Une team de quatre semble être le plus facile. Apres un désistement la team est faite : 4 braves type du Kap expé ca va être chouette !! C’est sans compté sur notre vie d’étudiant bien chargée, c’est comme ca qu’à 4 heures du départ Alex nous met une quenelle parce qu’il a un examen lundi et qu’il se sent pas prêt (il finira quand même par échouer, le pauvre…). Nous voilà donc sur le branle-bas de combat, un premier coup de fil à un ami nous permet juste d’avoir un rappel sur la météo pas au top qui s’annonce : « ca va être jour blanc… C’est mort, vous devriez même pas partir ». Deuxième coup de file, à 2h du départ, c’est notre dernière chance, Simon décroche, il est chaud et c’est avec des vêtements qu’il a pas eu le temps de laver de sa dernière expé qu’il embarque dans la voiture. Petite audi A1, on est serré comme des sardines et chaud bouillant !! direction : La suisse.
Après une nuit misérable et des conditions brumeuses sur la route… Les quatres sardines sortent de la boîte, on passe par Arolla louer un DVA et acheter des piles (suisses $$). On y croise le responsable de la sécurité de la vallée, risques 2, notre programme est safe, plus qu’à s’allumer les poumons.
Nous voilà parti en ski, on fait chauffer les peaux sauf Simon. Le papa de l’expé, pris de court sur l’orga (on lui laisse cette excuse) n’avait que son vieux snowboard et une paire de raquette pour nous accompagner. Ca serra son arme fatale pour se crâmer les poumons, alors qu’on glisse sur la neige fraiche en silence, il passe derrière nous pour motoculter notre trace, Jones Deere est lancé, plus qu’a l’attendre.
On montre vers le refuge de l’aiguille rouge sous un petit soleil. Il y a 1000 m de D+, on est trop heureux, le jour blanc à pas l’aire de venir, la montagne est belle et nos poumons sont en préchauffage. 1h de montée plus tard, le ciel se couvre, on est dedans… l’ambiance est sympa, pendant que les trois jeunes glissent tranquillement, le tracteur et ses raquettes retournent la trace derrière. On avance bien et en arrivant sur le refuge il commence à neiger, on voit pas grand-chose. On s’arrête au pied d’un cailloux pour faire le plein, l’objectif est d’aller chercher un col 700 m plus haut mais assez loin.
La montée de l’après-midi fait chauffer les moteurs, la micro nuit n’aide pas à faire la trace dans la neige fraîche. Et si en ski ca passe encore, en raquette Simon est clairement en surchauffe et doit rétrograder pour espérer terminer. L’état de fatigue général et la vision pourrie auront raison de notre objectif, on s’arrête au pied du col. Alors que la descente en ski est top, la faible pente qui relie le pied du col au refuge va achever Simon. Sa petite planche aussi sèche que le fond de nos gourdes arrive pas à descendre, il devra déchausser plusieurs fois pour passer des sections un peu plus plates.
Arrivé au refuge que nous pensions non gardé, on se rend vite compte qu’on est passé à côté d’une info importante, le refuge ouvrait ce week-end et deux groupes de 8 personnes étaient là pour nous tenir compagnie. On avait prévu de profiter du poêle à bois et de la vaisselle pour cuisiner, c’est râté… L’idée de payer bien cher un repas et de la neige fondu est pas trop envisageable pour nous, heureusement que deux petite bombonne de gaz trainait dans le fond de nos sacs. Une fois une casserole négocié au gardien, on passera bien 2 petites heures a faire fondre de la neige dehors, juste devant la porte en regardant le gardien remplir son énorme marmite d’eau chaude juste à côté de nous. Nos deux bombonnes aillant froid, on doit les alterner toute les dix minutes et les réchauffer dans nos doudounes, Simon nous prend pour des bleus, on baisse la tête… Après avoir défoncé les paquets de « paprika nuts », un bout de saucisson et la fin du Maredsous, on prendra que 1 minute pour faire fondre notre fondue. Le fromage c’est quand même moins compliqué a faire fondre que la neige… Le ciel se dégage en début de nuit. On va dormir bien tôt, après que le salarié ai craqué sa tournée (suisse $$).

Le lendemain, GRAND bleu, l’itinéraire qu’on avait repéré la veille est pas évident a rejoindre et il faut faire la trace… de l’autre côté, une trace superbe monte jusqu’à la pointe de l’étoile. C’est un groupe qui est parti bien avant nous qui est devant. Parfait pour nous, on monte vite fait dans la trace en laissant Simon la motoculter derrière nous. On finira par ratrapper le groupe au sommet ou on casse la croûte devant un paysage magnifique. On sait pourquoi on s’est farci la Suisse pour un weekend… Le valais : c’est beau…
Le beau temps nous quitte pas et nous fait regretter de pas avoir pris de crème solaire. La neige se réchauffe, il est temps de descendre. La descente est incroyable, une neige au top ! homogène comme j’en ai jamais eu… On se gave ! la fin est un peu réchauffée, la neige est lourde dans le bas de la vallée. C’est nettement moins agréable de ce faire secouer par de la neige bien lourde… On arrive en bas à 2-3 km de la voiture. Une voiture sur le parking accepte de remonter Nico qui reviendra nous chercher. Et c’est reparti pour la Belgique.
Ce weekend nous à trop fait du bien !! On apprendra à bien vérifier que les refuges soient non gardés… On oubliera plus la crème solaire, même par « jour blanc » et si vous avez un(e) split-board à vendre pour Simon, il pourrait être preneur…

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