Du 18 au 24 décembre, Loïc, Céline et Gus partent faire une semaine de ski de randonnée en Valais. La destination: Les alentours de la cabane des aiguilles rouges, en Suisse.
Une petite escapade pour fêter le dernier jour de travail de Céline, le début de deux semaines de congé pour Loïc et la fin des vacances pour Gus.
Une semaine tranquille avec l’objectif de se remplir les poumons d’un grand bol d’air frais et de se remettre en jambe doucement: Pour Loïc et Gus, à titre d’échauffement de la semaine de randonnée qui les attend ensuite et pour Céline, une première après son opération du genou.

[ Céline]

Avec un Gus hésitant de se joindre à nous pour ces quelques jours de ski, c’est finalement le vendredi matin qu’il décida de venir et le vendredi après-midi que nous trouvions un arrangement pour une voiture 3 places. Dodo chez Loïc et départ prévu le samedi matin. Nous aurions bien voulu partir tôt pour arriver aux petites heures le samedi, mais le couvre feu a eu raison de nous et nous avons opté pour un compromis avec un départ à 4 heures. C’est vers 14 heures, bien reposés et impatients de la montagne qui nous attendait, que nous entamions notre première montée à partir de la Gouille.

Assez rapidement, Gus a senti des cloches se former et s’est arrêté pour les enrouler de tape. C’est entre 18 et 19 heures que nous apparûmes, quelque peu fatigués, dans l’obscurité avec nos frontales, au pas de la porte de la cabane. Au grand étonnement du groupe de suisses qui sous prétexte de l’anniversaire d’un des leurs, venait skier ce week-end-là.

Le lendemain matin on a grimpé la pointe de Vouasson au matin. On a croisé les suisses en haut qui profitaient de nos traces pour faire un petit sommet avant de redescendre vers les voitures. L’après-midi, nous sommes montés le long d’une petite crête entre la pointe de Vouasson et le mont et de l’étoile pour bifurquer ensuite sur la côte ouest du mont de l’étoile.

Lundi matin, nous sommes partis de la cabane avec toutes nos affaires, avec l’idée de ne pas y revenir. Nous voulions traverser vers la cabane des dix. Gus et moi avions terriblement mal aux pieds. Lui à cause des cloches qui, entre temps, s’étaient bien formées et ne cessaient de grandir et moi à mes tibias de mes chaussures qui n’étaient pas adaptées à mes pieds. Nous nous demandions tous les deux comment on allait tenir pour une longue journée de marche et de ski. Lui décida de nous quitter une fois descendus sur les pistes à Arolla.

C’est finalement les éléments qui nous ont arrêtés. Un passage un peu plus à l’ouest des aiguilles d’Arolla manquait de neige pour passer en ski ou à pieds. Nous aurions pu passer si nous avions une corde ou des piolets. On décida donc de rebrousser chemin, d’aller faire un petit sommet aux aiguilles rouges avant de redescendre vers la cabane et de prendre l’après-midi pour reposer nos pieds à la cabane.

On est donc restés à la cabane jusqu’à la fin du séjour. C’était un bon compromis pour Gus qui pouvait se joindre à nous pour des demi-journées et réchauffer ses cloches auprès du poile. Moi, l’après-midi de repos a permis à mes tibias d’aller mieux et de skier les autres jours. On a fait différents itinéraires sur le mont de l’étoile, la pointe de Vouasson et les aiguilles rouges. La neige était bonne au début du séjour et avait eu le temps de fondre sur les pentes exposées au soleil, de manière à former une croute très désagréable à skier. Il était donc important de bien réfléchir où descendre pour essayer d’avoir un peu de bonne neige. Nos soirées étaient remplies de lecture de magazines, de UNO et de cochons-cochons.

Le jeudi matin, le réveil sonna à 3h30. Vers 4 heures, nous entamions la descente de l’enfer. La couche supérieure de la neige formait cette grosse croûte dur et il y avait pleins de cailloux. On a rapidement mis les skis sur le dos et on est descendus à pieds. Vers 6h40 nous étions à la voiture. Tout frais, pour prendre la route et arriver à temps pour Noël.

Une chose que nous aurions retenus de ce séjour, Gus et moi, est qu’il est important de partir avec du matériel adapté en montagne. Contrairement au ski de station où l’on peut aller échanger ses bottines ou passer en pharmacie, à la cabane, tu n’as que ce que tu as emmené avec toi. C’est aussi une question de sécurité que d’être bien avec son matériel et de ne pas perdre en mobilité. Je ferai doublement attention de choisir des bottines adaptées à mes pieds et je n’oublierai plus mes protections tibiales!