Dans le cadre de l’atelier de compétence de HEC Liège, nous avons pris la décision de partir découvrir la Semois en Packraft au mois d’Avril.
Nous sommes dans le même cours mais nous ne nous connaissions pas au départ.

Six étudiants d’HEC motivés et envieux de vivre une expérience originale et enrichissante dont le seul point commun est un atelier de compétence. En effet, nous ne nous connaissions pas au départ. Nous sommes un groupe homogène de 3 filles et 3 garçons âgés de 20 à 22 ans. Voilà ce que nous étions et ce pour quoi nous nous sommes retrouvés au même endroit et au même moment lors de cette expédition.

Nous allons au travers de ce récit, tenter de vous partager cette virée et les différentes émotions qui nous ont traversées durant ce périple.

Prépa

Afin d’organiser notre expédition, nous nous sommes répartis les tâches. Chacun avait un rôle particulier. Léo et Arthur étaient responsable de l’itinéraire, Arthur du budget, Alix de la nourriture, Florence du matériel et Clémentine des photos.

Pour nous aiguiller au mieux dans la préparation de cette aventure, nous avons eu l’aide d’Alexis et Dominique lors de 4 séances durant l’année.

Départ

Le samedi 25 mars 2023, nous nous sommes retrouvés pleins d’ambitions et de bonne volonté à la gare des Guillemins pour prendre la route en direction de Bouillon. Malheureusement, tout n’a pas commencé de la meilleure des manières…

Arrivés sur place, nous nous sommes rendus compte que nous n’avions que 5 packrafts avec tout le matos nécessaire pour 6 personnes… Pour être honnête avec vous, nous ne savions absolument pas quoi faire…

Et la meilleure idée a été de contacter le cousin de l’un d’entre nous qui possédait un packraft et qui habitait à 1 heure de route de l’endroit où nous voulions démarrer.

Heureusement, il n’a pas hésiter à nous le prêter! Nous avions donc trouver notre solution et étions fin prêts pour commencer correctement notre expédition.

Pour combler le retard que nous a valu le détour pour aller chercher le dernier packraft, nous avons décidé de prendre un bus jusqu’à Bertrix afin de gagner du temps et de pouvoir quand même effectuer tout ce que nous avions prévu dans le temps imparti.

Après ce trajet en bus, nous nous sommes arrêtés sur une petite place et nous avons mangé notre premier repas.

Marche

C’est le ventre bien rempli et toujours dans la joie et la bonne humeur que nous avons débuté notre première virée à pied à partir de Bertrix en direction de l’endroit où nous désirions embarquer sur la Semois, à savoir Cugnon. Nous avons pu pendant un court instant profiter d’une large éclaircie. C’était très agréable de marcher tous ensemble avec ce magnifique ciel bleu et ces beaux paysages qui nous entouraient…

Malheureusement, tout n’est pas resté si beau et si rose… En effet, une petite heure après avoir démarré, il s’est mis à pleuvoir très fort ce qui rendait la progression d’autant plus difficile et éprouvante chargés comme nous l’étions. Nos sacs se gorgeaient d’eau et nos morals n’étaient pas au plus haut. Ça ne fait jamais vraiment plaisir de marcher sous une forte pluie et nous en étions bien conscients …

Mais ce qui était encore plus démoralisant, c’était de se dire que nous n’étions encore qu’au début de notre expédition mais surtout de notre journée et que nous allions donc devoir la poursuivre avec des habits humides.

C’est donc sous la pluie que nous avons continué notre chemin jusqu’à Cugnon. Par chance, une guide nature de la région nous a croisé sur la route et nous a proposé de nous aider afin de ne pas faire tout le trajet sous la pluie. En effet, elle nous a gentiment déposé au point initialement prévu pour embarquer nos packrafts. Grâce à elle, nous avons gagné beaucoup de temps et c’est plus motivés, que nous avons préparé tout le matériel nécessaire afin de nous mettre à l’eau dans de bonnes conditions!

Nous avons même eu la chance de pouvoir apercevoir une petite éclaircie et de pouvoir profiter ne serait-ce qu’un court instant du magnifique soleil qui nous avait quittés quelques heures auparavant.

Durant cette préparation de packrafts, nous avons pris un petit goûter où nous avons même eu la chance de pouvoir apercevoir une petite éclaircie et de pouvoir profiter ne serait-ce qu’un court instant du magnifique soleil qui nous avait quittés quelques heures auparavant.

Cela nous a permis de nous rassembler et d’échanger un peu sur ces moments plus difficiles que nous venions de vivre. Nous étions reboostés et prêts à redémarrer avec un état d’esprit sain…

Pour ce qui a été de la préparation des packrafts (assemblage, gonflage, mise à l’eau,…) étant tous des débutants, nous avons surement mis plus de temps que ce que nous aurions dû mais cela fait partie du jeu et nous y sommes tous arrivés au final, et c’est bien sûr le principal !

Mise à l’eau

Nous avons ainsi découvert cette merveilleuse activité qu’est le packraft dans un très bel endroit avec des paysages à couper le souffle.

Nous avons passé un excellent moment tous ensemble, du pur plaisir. Mais vous connaissez sûrement aussi bien que nous la stabilité de la météo en Belgique… peu de temps après, il s’est remis à pleuvoir de plus belle.

Cependant, nous ne nous sommes pas arrêtés, on se motivait mutuellement et c’est d’ailleurs, je le pense notre entraide qui nous a permis d’avancer, de ne pas baisser les bras de fournir ces efforts conséquents…

La guide nature nous avait prévenu qu’il y avait un barrage à quelques kilomètres de notre départ. Il y avait assez d’eau pour passer mais il fallait quand même faire attention.

En effet, pendant notre avancée sur la Semois, nous entendions de plus en plus fort les bruits de l’’écoulement de l’eau. Un d’entre nous est passé le premier afin de nous diriger pour assurer notre sécurité. Le premier passe, le deuxième passe mais reste bloqué car le barrage forme un tourbillon qui nous repousse en arrière. La troisième passe et pousse le second qui est libéré de ce tourbillon. Malheureusement la troisième est prise dans ce tourbillon et son packraft se retourne… Voilà une d’entre nous complètement mouillée pour le reste du weekend. Nous décidons donc de commencer à regarder après un endroit pour dormir. Il faut bien avouer qu’à ce moment-là, nous révions d’un hôtel avec un bain bien chaud…

Inutile de préciser qu’avec toutes les péripéties qui nous sont arrivées et tous les changements que nous avons dû réaliser, nous avons parcouru beaucoup moins de kilomètres sur la Semois que ce que nous avions prévu au départ…Il était très difficile nous repérer sur notre itinéraire et d’estimer la distance parcourue mais nous nous rendions bien compte que nous étions bien loin des 15 km initialement prévus pour la première journée. Cependant, nous avons continué jusqu’à la nuit tombée.

Campement

Pour la nuit, nous avons décidé de bivouaquer, nous avions ainsi tout prévu afin de dormir en pleine nature : tente, matelas, sac de couchage, nourriture,…

Il commençait de plus en plus à faire sombre et froid et nous avons alors décidé de poser nos tentes dans une forêt de pins afin d’être protégé au maximum car oui, il n’a pas arrêté de pleuvoir toute la nuit…

C’est bien installés et bien abrités que nous avons commencé à préparer le souper.

Au menu : pâte bolo, cacahuète et carottes comme apéro et chocolat comme dessert (il fallait bien nous remettre de toutes les émotions de cette journée bien chargée…). Les garçons se sont occupés du feu afin de pouvoir se réchauffer et les filles ont tranquillement préparé le souper.

Après ce repas bien mérité et le ventre bien rempli, nous nous sommes réunis tous les 6 dans la tente afin de faire un debrief de la journée et d’organiser celle qui allait arriver. Ce fut un moment très agréable où nous avons énormément discuté et beaucoup partagé. C’est donc épuisés que nous nous sommes endormis dans cette forêt de pins.

 

Réveil difficile

Le lendemain matin, le réveil fut difficile… Et oui, dur dur de se réveiller et de se dire que l’on va encore passer une journée tout mouillés.

Nous avons pris notre petit-déjeuner sans trop traîner et nous avons tout remballé afin de pouvoir parcourir le long chemin qu’il nous restait jusqu’à Bouillon. Pour cette journée, la météo ne nous a encore une fois pas épargné… La pluie nous a accompagnés toute la matinée.

Nous poursuivons notre route jusque Bouillon tranquillement lorsqu’un autre membre de notre du groupe est malheureusement tombé à l’eau. Inutile de vous préciser que sous 10 degrés, en plein mois de mars, il y a de quoi s’inquiéter… Cependant, nous avons quand même poursuivi notre expédition malgré les conditions difficiles.

Très vite, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait écourter notre parcours pour permettre à notre ami de se sécher et de se réchauffer. Mais que faire ? Impossible de tous s’arrêter dans le village d’à côté car comme nous étions dimanche, il n’y avait aucun transport en commun qui aurait pu nous déposer à Bouillon pour reprendre la voiture.

Séparation


Nous nous sommes alors arrêtés sur le bord de la rive d’un village appelé Dohan, situé à 10 km de Bouillon afin de faire un point sur la situation.

Finalement, nous avons une fois de plus dû prendre une décision collectivement : nous avons scindé le groupe en deux.

Trois membres du groupe dont celui tombé à l’eau sont restés dans ce village afin de trouver un endroit pour s’abriter et les trois autres, qui se sentaient capables, ont continué l’expédition jusqu’à Bouillon.

Retour

Ainsi, Arthur, Clémentine et Florence ont trouvé un gîte pour pouvoir se réchauffer tandis que Léo, Alix et Arthur ont été jusqu’au point d’arrivée initialement prévu afin de reprendre la voiture et de venir rechercher les autres membres à Dohan.

Nous n’avions pas prévu que le chemin vers Bouillon soit si long. Le deuxième groupe est donc arrivé dans la ville vers 16h. N’ayant plus mangé depuis le petit-déjeuner, nous avons dévalisé la friterie de Bouillon. Et c’est trempés, fatigués et fiers de notre aventure que nous avons repris le chemin vers Liège.

Quelle expé quand même…

Conclusion générale

Malgré toutes ces péripéties, nous avons réussi à garder une bonne ambiance ainsi qu’une bonne cohésion au sein du groupe. Nous avons su nous adapter aux changements tout en prenant des décisions rapides et efficaces dans un court laps de temps. Cette compétence est essentielle pour notre future carrière où les imprévus font partie de la vie au quotidien.

Ce que nous retiendrons de cette expérience sera sans aucun doute notre persévérance et notre objectif commun qui nous aura guidé et rassemblé tout au long de cette aventure. Cette aptitude nous sera très utile dans le monde entrepreneurial qui rassemble des personnes de différents milieux, culture, … vers un même but.