Traversée hivernale et multi-générationelle du Sarek en Suède avec deux groupes à Pâques 2015

Cette expé a commencé pour moi quelques mois avant le départ, quand Dom m’a proposé d’aller à une réunion de préparation de cette expé. Cela m’a tout de suite attiré et je suis donc allé à la réunion chez Geoffroy « Geoff », qui m’a encore plus motivé. Puis est venu la préparation, on est allé un WE à Jalhay pour vérifier tout le matos. Comme d’habitude ambiance sympa avec un agréable sauna. La semaine avant le départ, Jephan, Geoffroy « Geoffy » et moi allons faire les courses au Colruyt, on se réjouit déjà des PBJ (PeanutButter Jam).

Jeudi 9 avril
Les sacs sont faits, Niels, Geoffy, Titouan et moi partons de Zaventem dans un avion pour Stockholm. Arrivés à Stockholm, après un bon Burger King dans la gare, on prend le train de nuit pour la Laponie. On traverse toute la Suède de sud en nord, on voit la couche de neige qui s’épaissit, la végétation qui se raréfie… Le trajet n’est pas très confortable sans couchettes, mais on se débrouille en dormant par terre sur nos matelas.

Vendredi 10 avril
Après quelques correspondances nous arrivons à Jokkmokk, où nous retrouvons Geoff, Jephan, Victor et Renaud, qui reviennent de leur trek dans le Sarek. On dit au revoir à Victor et Renaud, qui rentrent  à Bruxelles. Après une bonne pizza de rennes, on prend le bus vers le refuge de Kvikkjokk, où on fait les derniers préparatifs, vérification de matos etc. Une dernière nuit au chaud dans des lits, puis le lendemain, on est partis !

Samedi 11 avril – 13 km – 350 m
La première journée de ski, il faut encore s’habituer aux mouvements du ski de fond, ça commence à venir…  On découvre le bonheur des pauses PBJ. On suit des traces de motoneiges. En fin de journée, on entre dans le parc national du Sarek et on installe les tentes un peu plus loin. On monte les deux tentes par deux équipes fixes, on tournera pour dormir dans les tentes. A l’arrêt, il faut remettre des couches, on attrape vite froid. Confortablement installés dans les tentes, on fond la neige et on prépare la bouffe, Jephan et Geoff  gèrent les réchauds. Après un délicieux repas, on s’endort vite.

Dimanche 12 avril – 14 km – 300 m
Le matin, il faut du temps pour manger, faire les sacs, fondre la neige, démonter les tentes, … C’est le deuxième jour de ski, on commence à contrôler les skis, on traverse un terrain collinéen que je trouve très beau, avant de se retrouver devant une montée, que nous montons sans peaux. On monte dans les montagnes du Sarek. Après la montée et une pause PBJ méritée, on continue à flanc de coteau, la neige botte aux skis, ce qui rend la progression fatigante. Après notre première descente, où on découvre à quel point il est difficile de contrôler des skis de fond, on finit par arriver à une cabane de sami,  où nous nous installons pour la nuit. C’est agréable d’être tranquille à l’abri du vent. On se prépare notre souper puis dodo.

Lundi 13 avril
Pendant la nuit, le vent s’est levé. En sortant de la cabane, je me saisis, je tombe presque, le vent est encore plus violent que je ne le pensais. On se prépare pour le départ. Mais avec le vent qui reste aussi violent, Geoff prend la sage décision de rester dans la cabane aujourd’hui. Il aura eu raison car la tempête continue à s’aggraver. On passe donc la journée dans la cabane à jouer aux cartes, parler, manger,… entre les expéditions caca dans la tempête, où je découvre le bonheur des poires à caca. Le nuit tombe et on passe une deuxième nuit dans la cabane dans la tempête.

Mardi 14 avril – 19 km – 150 m
Le matin, le vent s’est calmé. On se prépare pour de bon cette fois-ci, et on repart. Après quelques kilomètres sur le plateau, on descend dans la vallée de Rapa. Dans la descente les chutes sont nombreuses… Dans la vallée de Rapa, on avance facilement sur la rivière, on fait attention à garder des distances pour la glace, Geoff décide parfois de passer à côté de la rivière là où la glace n’est pas assez épaisse. On installe les tentes dans la vallée.

Mercredi 15 avril – 14 km – 300 m
On continue à remonter la vallée – on croise pour la première fois d’autres skieurs, ça fait plaisir de voir qu’on est pas seuls au monde – jusqu’à un col où on monte jusqu’au lac du Bierik avec les peaux de phoque. On s’installe pour la nuit sur le lac.

Jeudi 16 avril – 14 km – 50 m
On redescend la rivière à partir du lac, on skie sur des petits lacs où la rivière s’élargit. En skiant sur un de ces lacs, Geoff, qui skie devant nous crie de nous arrêter puis de faire demi-tour. Il est passé avec un pied à travers la glace. On fait le tour par la terre ferme et on le rejoint. Il change ses habits mouillés et on est repartis. On arrive assez tôt au camp, on peut skier un peu sans sac autour du camp, c’est agréable.

Vendredi 17 avril – 14 km – 50 m
On descend jusqu’au lac de Pietsaure par un vallon magnifique, on le traverse à moitié en longueur puis on installe le camp. On voit des traces de différents animaux dans la neige. La progression est facile dans la descente puis sur le lac.

Samedi 18 avril – 9 km – 100 m
C’est déjà le dernier jour de ski, on traverse le lac puis on suit la Kungsleden pendant plusieurs kilomètres tout droit, avec un panneau tous les 30 mètres, un peu monotone, je me rend compte de la chance que j’ai eue de pouvoir aller dans le Sarek plus ‘sauvage’ avec un excellent guide comme Geoff. On descend jusque Saltoluokta, où le luxe me semble énorme après une semaine dans la nature sauvage. On a une belle chambre, un agréable sauna et un délicieux repas frais. C’est la dernière nuit dans le Sarek.

Dimanche 19 avril
Pour prendre le bus, il faut traverser le lac pendant 3 kilomètres sans sac, ils sont apportés par motoneige. Quand on arrive sur le lac, on est surpris par un vent extrêmement fort qui transporte des glaçons qui nous fouettent les jambes. La traversée de ce lac sera donc un vrai calvaire, mais ça nous rend encore plus contents d’arriver de l’autre côté. On se dépêche pour ne pas rater le bus, mais finalement c’est le bus qui a du retard et qu’on attend pendant deux heures. On prend donc le bus jusque Gällivare, où on mange un burger puis Geoff nous quitte en stop pour rejoindre Kvikkjokk et sa voiture. On prend le train de nuit vers Stockholm un peu plus tard, cette fois avec des couchettes.

Lundi 20 avril
A Stockholm, on se promène un peu dans la ville, on s’installe pour manger sur un bâtiment, avant de se faire chasser par un garde, c’était apparemment le parlement suédois ! Le soir, on prend l’avion pour Bruxelles

MERCI GEOFF, C’ETAIT GENIAL !!!

Pierre