Quand j’ai appris que Louis Jadoul revenait début décembre de son Erasmus de Norvège et que je terminais mes examens extrêmement tôt, on n’a pas hésité à organiser cette expé. C’était l’occasion rêvée pour s’organiser à deux un petit trip en skis de rando. Jadoul a aménagé sa camionnette (aka Bernadette ou Beber) pour qu’on puisse y vivre assez confortablement au cours de la semaine à venir, malgré que rien n’ait encore été isolé. Il manquait peut-être l’isolation, mais on avait sacs de couchage et couvertures en suffisance.

Le jour de notre départ, nous avions une vague idée de notre destination mais c’est en se renseignant en cours de route et en proscpectant les prochaines averses de neige qu’on s’est finalement décidé pour le massif du Beaufortain. Et pour cause… à notre arrivée, il avait neigé plus de 60cm !!

On n’est pas  monté en refuge ce jour-là vu les risques d’avanlanche assez élevés (niveau 4). On en a profité pour se prendre deux jours dans la station d’Arêche-Beaufort et pour s’entrainer à rechercher de victimes d’avalanche.

Ensuite, ça y est, on a une éclaircie de deux jours et après un bon regel du manteau neigeux, le risque d’avalanche était redescendu. C’était l’occasion rêvée pour aller chercher un petit refuge. Après avoir récolté quelques renseignement sur les refuges du coin bien équipés même en hiver, on s’est décidé pour le refuge de la Coire situé à 2059m entre Tarentaise et Beaufortain. Juste le temps de prendre une petite bière (bien de chez nous) et de mettre nos peaux, qu’on était déjà partis.

Un looongue journée d’ascension dans des conditions idéales (crème solaire obligatoire !) et nous arrivons enfin à notre petit refuge. Apres avoir déneigé la porte pendant près de 30min, on s’installe tranquillement, on s’allume un petit feu dans le poele et ça part sur un thé direk ! Quel plaisir !

Le soleil se couche tout juste quand deux courageux arrivent alors à notre grande surprise au refuge. Deux splitboarders locaux avec qui on partagera une très chouette soirée, super rencontre !

Le lendemain nous repartons chacun de notre coté : eux enchainaient une seconde nuit au refuge tandis que nous redescendions vers Bernadette. Un petit col et une petite frayeur de type « plaque de neige qui s’affaisse sous tes skis dans un gros fracas et puis on prie pour pas que ca parte » plus tard, on dépeaute… On profite parce que là c’est gavage hein ! La neige elle est pas comme ça tous les jours.

De retour en station, on se prépare pour notre dernière journée sur place où une nouvelle perturbation est attendue. Heureusement qu’on a encore un jour de forfait à claquer !

Et quelle journée mes amis ! Du hors piste sur les pistes, je vous raconte pas ce que ça donne en dehors… Après avoir retourné chaque cm² de la station, il est malheureusement temps pour nous de rentrer.

Un petit stop pour acheter du Beaufort et nous voilà en route vers la Belgique pour surpriser notre ami Arnaud rentrant le jour même de 5 mois au Chili, qu’est ce qu’on ferait pas pour les copains…