Un petit weekend de libre qui s’annonce, c’est l’occasion de faire un weekend ski de rando! Une première pour certains, une enième pour les autres, l’important c’est qu’on a tous super hâte d’aller jouer dans la neige!
Le lieu sera décidé en last minut en fonction des conditions météo.

COMPTE RENDU 🙂

Le « presque » tour du mont Viso

Les copains :
Cécile : avocate, yogi, grimpeuse, meuf badass et super bonne ambi. Choisis parfois des bottines de ski trop grandes pour elle.
PY : Trouve que les photos et les after-movies ça sert à rien. Se foule parfois le genou mais fait quand même du stop tout seul en Italie en pantoufles et genou foulé #badass
Héloïse Jadoul : Ma bestaaaa <3 bien badass de ouf, elle a un trop chouette rire et partage ses snickers
Valentin Steisel : Pue le style en short et bottines de ski. A déjà fait un ironman. #badass
Eleonore : Valeur sure dans une team en montagne, bien badass, connaît le ratio parfait tartine/choco pour les tartines du matin
Matthias Tummers : Le mono par excellence avec des skis ultra léger, aussi appellé MTM
Simon Castagne : Ultra balz dans mille sports différents (vous avez dit grimpe ? alpinisme ? vtt ?), et plutôt incroyable en général.
Ségolène Blondel : moi 

L’histoire :

Coucou toi ! J’espère que tu vas bien. Ça te tentait de lire le récit de nos aventures ? Hihi, marrant ça ! Bonne idée. C’était chouette ! J’ai cru qu’on allait mourir mais c’était chouette !

Je ne sais pas si c’est la meilleure des idées que ce soit moi qui raconte cette histoire. On est partis à 8 copains, bien balz, et même si j’adore la nature, l’aventure, les bons copains, les découvertes, que je sais faire 3 tractions** et ouvrir les boites de conserve, j’ai pas exactement les capacités de Junko Tabei* (dommage, I’m working on it) et l’expé que certains des copains appellent « la traversée plaisir » a été pour moi « la traversée hyper intense ou je repousse bien mes limites mais vive les copains et la montagne, c’est quand même vraiment chouette. ». Il faut dire qu’en rentrant j’avais mal à tous les muscles de mon corps et ma colocataire, en entendant mon récit a demandé plus tard à Hélo si c’était chouette notre « ski qui avait l’air horrible ». Mais je digresse, je digresse. J’ai hâte de te raconter nos aventures, sache juste que si ça avait été quelqu’un d’autre qui te la racontait, il y aurait eu beaucoup plus de mots techniques précis, de références matos et de cris de joies, alors que moi, je me suis surtout concentrée sur le fait d’avancer un ski devant l’autre (hihi okééé j’exagèèère)

*Première femme à avoir gravi l’Everest btw, c’est quand même important
** Commentaire de Céc : si tu sais faire 3 tractions c’est déjà plus que moi hihi

BON ! Donc l’histoire ! Revenons à nos moutons. Nous sommes partis vendredi soir en voiture, en 2 petits groupes : d’un côté PY, Céc, Val et Hélo et de l’autre Sim et moi. On rejoignait tous Grenoble ou vivent Matthias et Ele. Nous avons pris la route dans la soirée (//horaire de jeune travailleur dynamique) pour arriver à Grenoble vers 2 et 4h du matin, respectivement.

Le lendemain matin à 6h, Matthias nous a réveillé en musique avant de nous dévoiler le petit dej de folie que lui et Elé nous avaient préparé. Nous avons remplis nos bidous de confiture verte à la tomate, caramel beurre salé, choco maison et pain immense avant de charger les voitures et de se mettre en route. Si un jour vous souhaitez une visite guidée des Alpes, et particulièrement de la Meije, ainsi que tous les villages aux alentours, faites le trajet avec Sim et Matthias, ils pourront vous montrer le col de l’agneau, de la porte et bien plus encore.

Arrivés à destination, nous avons mangé de nouveau (#passionbouffe), puis nous nous sommes mis en route, sur un chemin encore semi-enneigé mais bien spongieux. L’occasion de tester nos skis, nos bottines, le split de Simon, etc..
Au début c’était plat, il y avait du soleil, on papotait tous ensemble, super chill. Puis petit à petit on a monté, un peu. Puis un peu plus, puis un peu plus, puis un peu plus. Encore encore encore. Si t’es quelqu’un de très balz skippe au paragraphe suivant, mais sinon voici ce que j’ai appris : ECOUTE TON CORPS. C’est bien de vouloir suivre le groupe, de ne pas les ralentir et d’avancer coute que coute (parfois c’est une nécessité, genre dans une tempête de neige et tout) mais si tu as l’impression que tu vas tomber dans les pommes, arrête toi, bois un peu, mange un snickers (Omg les snickers <3) et puis remet toi en route. Bref. Je suis pas tombée dans les pommes, mais j’étais biennnn contente d’arriver au refuge vers 19h00 ce soir-là.

Le lendemain, j’étais bouillax reprendre la route et mettre en pratique la leçon de la veille. Et en fait, ça a été comme sur des roulettes ! Jusqu’au passage du col. On avançait tous à la queue-leu-leu, classique ski de rando. Matthias et Sim nous ont intimé de patienter un peu de notre côté du col le temps qu’ils partent en reconnaissance pour passer ce fameux col. Seulement, le vent soufflait terriblement, en projetant de la neige congelée, ce qui se transformait parfois en mini-mitraillette sur nos visages. On a ensuite retiré nos skis, on les a placés de part et d’autre de nos sacs, on a chaussé des crampons et chacun à notre tour, on a passé le col. Le vent rendait tous ce manège extrêmement impressionnant et assez peu confortable, mais une fois qu’on avait passé le col, le vent tombait et on se retrouvait face à une vue incroyable sur la vallée du côté de l’Italie. Après avoir suivi la main courante que Sim et Matthias avaient installée, nous avons rechaussé nos skis pour entamer la descente. On est alors descendus en ski jusqu’au refuge (voilà voilà, je ne m’attarde pas dessus, disons juste que je n’ai pas le niveau de Laetitia Roux* mais qu’on est tous descendus quoi)

*Une skieuse-alpiniste méga championne, qui a plus de médailles d’or que tu n’as d’orteils

La, arrivés au refuge on s’aperçoit qu’il est fermé, on doit donc descendre 2km de plus en bottines de ski jusque plus bas dans la vallée. Puisqu’on remontera par le même chemin demain matin, Matthias prend la merveilleuse initiative d’enterrer nos skis sous plusieurs centimètres de neige pour ne pas devoir descendre dans la vallée en les transportant sur nos sacs ce soir-là.

Les premiers arrivés dans le village trouvent rapidement un hôtel ouvert qui accepte de nous héberger dans une chambre de 8 avec des lits superposés, une douche, un endroit ou faire sécher nos affaires et des crocs à l’entrée. Le rêve ! On craque une petite bière italienne, pas trop mauvaise, on s’installe, on soigne les cloches et on papote/rigole jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller dormir ! Youplaboum !
Le lendemain matin arrive un peu trop vite. On remballe tout, on reprend nos sacs, on remonte les 2 km de chemin de terre sous le soleil, on récupère les skis enterrés sous la neige et on commence à remonter tout ce qu’on a descendu hier (oui oui). Dans le but de traverser le col Lucias cette fois, et passer de l’autre côté du mont Viso, ce qui nous ramènerait aux voitures. On monte on monte, on monte, on a nos peaux, on chausse les couteaux, c’est chaud, ça glisse, il y a du vent, c’est bien raide, parfois un peu verglacé, je me demande quand même un peu ce que je fous la, surtout au moment où ton ski se bloque dans la neige au milieu d’une conversion, en équilibre sur un pied dans la pente, en priant que tes couteaux mordent bien la neige parce que si tu pars en arrière la dans l’immédiat, ça risque de pas être très chouette. Bref, pendant que toutes ces pensées se bousculent dans ma tête, on se rend compte que PY s’est fait super mal au genou ! Branle-bas de combat, on remonte un peu plus haut ou un rebord plus plat nous accueille. PY y monte tant bien que mal en utilisant des bâtons comme béquilles, tout en étant accompagné de Matthias. On appelle les secours, qui mettent un certain temps à comprendre où on est (à force de répéter « ENTRE LE COL DE LA TRAVERSETTE ET LE COL LUCIAS » je m’en souviendrai pour toujouuuurs). Bref, après une conversation éprouvante, ils annoncent qu’ils envoient un hélicoptère. Puis ils rappellent pour dire que non, ils n’envoient pas d’hélicoptère, mais plutôt une équipe d’en bas, car la visibilité est mauvaise. D’en bas. D’EN BAS ? Mais on a pris plein de temps pour monter ! Combien de temps ça va leur prendre ? On se met en tête de creuser un igloo. Il fait quand même bien froid et on n’a pas vraiment d’abri contre le vent ici au-dessus. Les secours nous rappellent : « essayez de descendre par vous-même ». LOL. Bon. PY se met courageusement en route avec Matthias en crampon. Je mets des crampons aussi et le reste de la team rechausse les skis. On commence à descendre. Après environ 20 min on entend soudain le « flapflapflap » sourd des pales d’un hélicoptère qui se rapproche. On fait les signes réglementaires pour qu’il nous voie de loin et vienne secourir PY, ce qu’il fait rapidement. De son atterrissage (est ce qu’il a vraiment atterri ?) notre horde d’aventurier n’a pas pu voir grand-chose hormis un nuage de neige tournoyant avant de se faire gentiment projeter sur le sol. PY s’était envolé ! Pour nous, retour à l’auberge de la veille. Sans enterrer les skis cette fois. Un petit apérol, une bonne nuit de sommeil, et un lit vide dans l’auberge.
Pour le lendemain, on hésite : plusieurs choix s’offrent à nous pour rejoindre les voitures et retourner en Belgique.
1) 12km en ski de rando sur les traces de la veille et de l’avant-veille
2) 200km en stop
3) 200 km pour 45€/p en taxi.
On choisi la 2ème option. Mais c’est toute une histoire: le stop, à 8, en Italie, avec tout le matos de ski, c’est chaud ! En plus, certains ont pour seule et unique paire de chaussures : leurs bottines de ski… Hmm ca ne semble pas idéal. On se scinde donc : Matthias et Hélo tout devant avec les clés des voitures et pas de matos, puis 2 groupes, Elé et Val, puis Céc, Sim et moi. PY et son genou sont restés à Pignerolo la veille, après les tests des médecins et doit encore récupérer ses scans à l’hôpital. On pense le récupérer en chemin.

Je pense que le stop s’est bien passé pour chaque groupe mais je ne connais que l’histoire du mien en détail, qui a été assez folklorique : tout d’abord une énorme camionnette ou on s’entasse à 5+ le matos pour 8. Puis une mini cooper, conduite par un étudiant italien qui adore New-York, puis un monsieur sympa dans une voiture grise, puis une maman (Danielaaaa) qui veut nous ajouter sur Facebook, puis un couple avec un chien qui fait un immense détour pour nous déposer à un endroit idéal, puis une autre maman qui nous offre un sac de courses réutilisable. A ce moment-là on croise les copains qui montent dans un bus, et on leur emboite le pas. On est donc 5 dans ce bus, et on prend PY au passage qui avait fait du stop seul avec son genou luxé. Pas mal ! On descend du bus, et on se re-sépare, en 3 groupes cette fois. Notre groupe prend encore un bus de Sestrières pour arriver à Césane. La on attends un peu en face de l’hotel Edelweiss, puis on est pris par un jeune Albanais, très admiratif du splitboard de Sim, et on termine avec un mono de ski français qui nous conseille les pizzerias de Briançon ou nous retrouvons les 4 autres copains. Entre temps, Hélo et Matthias ont fait bonne route, et sont en chemin vers Briançon pour nous ramener les voitures ! Ils arrivent rapidement. Yéyé ! Après avoir englouti les pizzas, avoir fait des gros bisous à tout le monde et une promesse formelle de se revoir (bientôt bientôt !) on se met en route vers la Belgique en passant par Grenoble. Bien plus tard que ce qu’on espérait, mais avec un solide bagage de stop en Italie derrière nous (Ciaoooo ciaoooo Grazie Milleeeee Ciaooooo)

The rest is history. Merci les copains !!!

NB : apparemment pour apprécier encore plus ce genre de balade, ça aide de lire le livre « Marche ou crève » de Stephen King, voilà, comme ça vous savez, et je peux aller préparer la balade suivante oklm !

Des bisouuuus

Ségo