Avec Bapt on prévoit de partir et prendre du plaisir et de l’expérience en ski de rando depuis un petit bout de temps. Un gaillard, et pas le moindre, nous rejoint en dernière minute : j’ai nommé Pano ! Point de chute à la Rochette près de Pralo dans le massif de la Vanoise dans les alpes du Nord pour faire différentes sortie dans le coin.
Ce sera aussi l’occasion pour nous d’aiguiser nos lames en ski de rando. Bapt et moi on a déjà tous les deux un peu d’expérience en ski de rando, Pano découvre cette pratique donc on cherchera des itinéraires accessibles pour forger notre autonomie en montagne.
Ca a été une super semaine, merci les potes, merci Capexpé !
Soir 0
Arrivés le premier soir sous un beau soleil dans un super chalet à La Rochette, nous nous hâtons de préparer le plus important : la nourriture ! Et quoi de mieux pour démarrer une expé qu’une bonne tartiflette au reblochon savoyard ?
Jour 1 (La rochette – Refuge du Grand Bec)
Forts de l’énergie accumulée lors du somptueux festin de la veille, nous partons à l’aube (ou quelques heures après l’aube, peut-être) vers le refuge du Grand Bec. Nous enfilons des couches de vêtements, apprêtons les peaux et chaussons les skis. Départ tranquille par la piste automobile, le long de laquelle nous revoyons les bases : vérification des DVA, conversions sur des pentes faibles, … et c’est parti ! À peine lancés, nous nous arrêtons déjà pour enlever des couches, dieu qu’il fait chaud. La montée se fait tranquillement, nous traversons à un moment un petit passage étroit mais rien de bien compliqué. Une fois arrivés en haut, nous piqueniquons tranquillement dans le sas du refuge du Grand Bec : quelques cracottes, quelques tranches de reblochon et du thé chaud. Vient alors l’heure de la descente, il est l’heure de se remettre en jambe ! Baptiste le grandiose ouvre le bal, avec de splendides courbes dignes des J.O., puis Pano le superbe se met à glisser, suivi de Jones le magnifique. Quiz : devinez qui on retrouve environ 200 mètres plus bas à grimper sur une pierre, en rampant, parce qu’il n’avait pas réussi à la contourner ? (indice : c’est Pano, déso on a pas cette photo) Bref bref, première journée réussie, retour au chalet pour se reposer, histoire de se remettre en forme pour le lendemain.
Jour 2 (Champagny le haut – Col de la croix des Frettes)
Après une bonne nuit de repos, nos trois acolytes partent faire du ski de fond. Enfin pas exactement, mais la sortie du jour, qui doit les mener au col de la Croix des Frettes vi le refuge de la Glière , les fait passer pendant une bonne heure dans le fond de vallée, où se tient le jour même le championnat de France de ski fond pour troisième âge. Si ça n’était pas suffisant, nos trois cocos se rendent compte assez vite qu’ils ont loupé le pont et qu’ils sont sur le mauvais côté du (gros) ruisseau (du torrent non ??!). C’est alors qu’ils tentent d’effectuer de traverser à gué tout en restant secs (sans grand succès, sauf pour le valeureux Jones, qui s’essaye également à l’épreuve olympique du lancer de skis par dessus les flots, avec brio). Une fois de l’autre côté de la rivière, les chaussettes tout sauf sèches, nos gaillards entreprennent le début de la montée. Ils sont rejoint par un raquettiste qui trouvait le moment opportun pour entamer un plaidoyer contre les OS (Operating Systems) actuels. On se demande toujours si c’était du show ou si ce monologue était vérace. Il serait quand même grand temps de remplacer les programmeurs par des robots. Une fois la piste automobile rejointe, nos trois amis se rendent compte qu’il se fait tard et qu’avec les gaffes accumulées, il est déjà temps de faire demi tour. La neige est verglacée, la pente remplie de cailloux, et la moitié du chemin se fait à plat sur les pistes de ski de fond. Bref, la vie est dure et le plus gros point positif de cette sortie aura probablement été le piquenique fromager pas piqué des hannetons ! Refuge de la Glière nous reviendrons te montrer de quel bois on se chausse (chauffe oupsi).
Jour 3
Il est temps de remettre de la neige dans la montagne ! Ou du moins c’est ainsi qu’en ont décidé les nuages. Pas de sortie à ski pour nos trois zouzous, et à la place : une grasse mat’, un bonhomme de neige dont Pano sera l’armature, et un concours de vitesse sur luge.
Jour 4 (Villemartin – Mont Jovet)
Après une bonne journée de repos, il est temps de partir pour une expédition digne de ce nom ! Nos trois zigotos partent au lever du soleil pour s’attaquer au mont Jovet. Un mont “de Mamy”, selon les braves Baptiste et Jones. Le moins qu’on puisse dire est que ce mont de Mamy nous a bien fait sué ! Avec 8 °C en vallée, de la neige qui colle au possible et pas un coin d’ombre, ce n’est pas sans effort que nos trois amis arrivent au sommet du Jovet et découvrent la superbe vue 360° qu’il a à leur offrir. Pour Jones et Baptiste, c’est une revanche prise sur la montagne un an après un échec mal digéré ! Ils étaient en effet restés coincés à mi-montée lors de leur précédente tentative. En haut, c’est le piquenique avec un couple de grands-parents qui est monté par l’autre versant. S’ensuit une descente d’exception sur de la neige tendre et douce, qui nous permet de profiter à fond. Quoi de mieux pour terminer cette superbe journée qu’une fondue goûtue et une ou deux bonnes bières ?
Jour 5 (Courchevel – Pas du Roc Merlet – Refuge des lacs Merlets)
Il est temps de quitter un peu le chalet ! Nous prenons la route de Courchevel (non sans croiser quelques Tesla, Porsche et autres modèles sympathiques), en direction du refuge des lacs Merlet. Très vite, nous nous rendons compte que nous suivons exactement le trajet des télésièges. Pano sort alors ses meilleurs compétences de négociateur et s’en va demander aux gardiens des télésièges s’ils ne seraient pas disposés à laisser passer nos trois gaillards pour une unique montée. Et c’est un succès ! C’est ainsi que, de télésiège en tire-fesses, nous nous retrouvons au sommet de la montée (ou presque). Reste quelques pentes à gravir (par exemple le pas du Roc Merlet), quelques belles descentes, et nous voilà arrivés au refuge ! Nous sommes les seuls pour ce soir. Le refuge est petit, mais confortable. Une fois tombée la nuit, nous découvrons la splendeur des lieux : sous la voute étoilée et grâce à la neige et à une Lune plus que scintillante, nous voyons les montagnes de l’horizon, même en pleine obscurité.
Jour 6 (Refuge des lacs Merlets – Col de Chanrouge – (petit mont blanc, pas assez de neige pour nous) – Courchevel
Après une courte nuit sur les matelas du refuge (et une nuit mouvementée pour notre pauvre Jones, qui dut aller non pas une, non pas deux, non pas trois, mais bien quatre fois dans la neige, pied nus, pour satisfaire sa vessie énervée), nous partons à l’aube (pour de vrai cette fois-ci) en direction du Col du Chanrouge. Le cadre est vraiment beau, mais il n’y a que peu de belles descentes. Nous nous retrouvons vite à devoir remettre les peaux, à les retirer à nouveau avant de devoir les remettre, puis les reretirer encore, avant de … (etc.). Peut-être aurions-nous mieux fait de descendre par les pistes du domaine skiable, pour éviter les maints arrêts pour faire la manipulation. Une fois de retour au chalet, nous terminons le trio du fromage avec une raclette divine au fromage fumé, pour clore ce voyage de la meilleure des façons.
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