Petit weekend dans le Valais en ski de rando avec tout les membres du kot à projet Kap Expé

 kapexpe2C’est lors de notre réunion de kot d’un dimanche soir 3 semaines plus tôt, qu’Alexandre Quintart (aka Quintôt) nous a parlé d’un chalet dans le charmant petit village de Bourg-Saint-Pierre… et là, tout à coup : révélation ! On partira là le temps d’un weekend avec tout le team du Kap Expé !

Les dates étant fixée, le reste de la logistique a bien suivi ! Nous n’attendions plus que la neige… Si en dernière minute rien n’est skiable, on ira faire de la rando dans les Vosges.

Qu’il en soit ainsi, le reste de la logistique suivra !

Les skis seront empruntés à CapExpé et en ce qui concerne les véhicules, après de rudes négociations, c’est bon aussi. Trouver un bac pour le toit d’un de nos vaisseaux fut un jeu d’enfant, le fixer a été plus difficile… Après avoir joué à Tetris pour faire rentrer les skis dedans, on est (théoriquement) prêt à partir !

Une première voiture avec Raf, Croco, Gégé, Quintôt, Quinoa, Molle et Jimmy partira le jeudi 9 novembre au soir et cette joyeuse bande sera rejointe sur place vendredi matin par Nicosafe, en Erasmus à Lausanne et dans la nuit de vendredi à samedi par le reste de l’équipe. J’ai nommé Truffe, Nimbus, Mouss, Val, Lolo et Roro.

Pour vous les présenter en deux mots, tous ces gais lurons sont membre d’un kot-à-projet basé à Louvain-la-Neuve. Leur projet consiste à faire découvrir des sports d’aventure à un public étudiant au travers d’activités variées (vtt, spéléo, ski de rando, trail, escalade, …).

Pour se souder encore un peu plus que l’on ne l’était déjà, nous sommes donc partis un week-end à la montagne, dur dur le team building!

Après une nuit de route, la première voiture est arrivée à 7h le vendredi. Après avoir pris place dans le chalet, mangé une casserole de porridge, réglé les fixations des skis et checké les piles des Arva, nous voilà enfin parti à l’assaut du col du Grand-st-Bernard. Certains, impatient de tâter la neige de leurs spatules démarrent sur les chapeaux de roues. Tandis que pour d’autres membres du team, c’était la première fois sur des skis de rando.

Finalement on se regroupe tous et on atteint le monastère ensemble pour être accueillis par les frères, aussi appelés les frangins par Quintôt, qui nous offrent le thé.

Après ce petit remontant, nous passons le col et continuons la route du col pour passer du côté italien. Ainsi nous auront voyagé dans 5 pays en l’espace de 24H : Belgique, Luxembourg, France, Suisse, et Italie donc.

Après être redescendus au chalet par la route, nous nous sommes préparé un petit vin chaud des familles. Que du plaisir quand on pense à nos nombreux amis restés en Belgique sortant tout juste des cours.

Après de longues tergiversations sur les possibilités de ski du lendemain, notre choix s’arrête finalement sur un petit refuge nécessitant une montée de 500m de dénivelé positif au départ d’Arolla. Après avoir vidé quelques bouteilles de fendant, nous allons nous coucher… Et c’est Jimmy qui se réveillera à 3h30 du matin pour ouvrir la porte aux malheureux qui ont été retenus par des assistants et des professeurs belliqueux à leurs cours du vendredi.

Samedi, le kot se lève vers huit heures du matin, malgré une nuit légèrement agité, on est tous chauds comme la braise !

Jusqu’au moment du départ, nous n’étions pas à 100% en confiance. Mais maintenant qu’on a le décor somptueux des montagnes autour de nous, on est dans le bain. Qu’il y ait assez de neige ou pas, on est ensemble et on est bien.

On a réussi à se retrouver à 14 durant un week-end en Suisse et ça, c’était déjà un sacré challenge ! Il nous manque juste notre cher et tendre Tonio(-Tonio) qui n’a pas pu sortir de son igloo en Suède…

On veut démarrer au plus vite pour Arolla avec les voitures mais il faut s’imaginer ce que cela représente niveau logistique….

Ajuster les fixations des skis, faire une marmite de porridge, retrouver les gants, bonnets et surtout faire un check Arva, pelle et sonde de chacun. Compter le nombre de tentes dont on aura besoin (le refuge est prévu pour seulement 6 personnes en saison hivernale) choisir les matelas, … C’est un peu comme déplacer un régiment ayant une organisation équivalente à celle de la SNCB en temps de grève…

Une fois que tout le monde a plus au moins l’impression d’être prêt on essaie de se tasser à 14 dans deux voitures avec les skis, le pic-nic, et bien sûr nous n’oublions pas de charger nos sacs de quelques bouteilles de fendant ! On se marre bien dans les voitures malgré le fait qu’on transpire sous nos vestes et nos piles de sacs… notre allure oscille entre un bus de chinois qui va voir la tour Eiffel ou une voiture d’expédition style Ueli steck, Jimmy Chin, ou encore Kilian Jornet.

Bref après 1 heure 30 de route, on arrive finalement au point de départ de notre course du jour ! Le temps n’est pas aussi rayonnant que nos têtes en voyant la neige, mais ça fera l’affaire ! Tout le monde sors de la voiture enfile ses chaussures et skis avec des étoiles dans les yeux et c’est parti ! Petit briefing sécu du responsable, Nicolas Blockerye, ayant un stage d’alpinisme et plusieurs ascensions sous le bonnet, on dira que c’est un peu le Walter Bonatti du kot.

Le but de la journée est d’arriver à la cabane de la Tsa, ce qui est un objectif modéré pour certains, mais un très bon compromis compte tenu de la disparité de l’équipe. De plus avec le peu de neige qu’il y avait, on ne pouvait passer partout en peaux de phoque, ce qui va pas mal nous ralentir : chausser, déchausser, porter les skis sur 350m, rechausser pour 500m, redéchausser et finalement fixer les lattes sur les sacs… Au final, certains vous diront qu’on a dû beaucoup marcher, d’autres vous diront que ça allait. Malgré ces conditions pas idéales, l’ambiance était géniale, on a atteint notre objectif : se perdre dans la montagne le temps d’un WE. Au fil de la montée, le vent se lève et la neige tombe de plus en plus fort. On arrive au refuge après le crépuscule, à la lueur de nos lampes torches. Cela nous rajoute une ambiance dramatique. On a une petite pensée pour les habitués des nuits à la belle étoile à 7500 mètre d’altitude lorsque nous rentrons dans le magnifique refuge. Ils sont tout de même forts ces Suisses ! L’intérieur est plus qu’à la hauteur de nos espérances. Après l’entrée prévue pour le matériel la porte débouche sur une vaste salle avec 8 matelas et tout l’espace nécessaire pour dormir confortablement tous ensemble (oupss, on aura monté les tentes pour rien). Là, nous attendaient 2 français rencontrés le midi même… On se retrouve donc à dormir à 16 dans un refuge prévu pour 6 personnes.

On va dormir la panse pleine après une soirée aux chandelles et un buffet digne du civet de daim du week-end cap expé (enfin presque, rendons à César ce qui appartient à César).

La journée du dimanche s’annonce bien, le soleil est au rendez-vous ! Alexandre Quintart, ou “Quintôt” dans ce cas, sort son jouet pour nous en mettre plein la vue, il faut dire que ce drone donne des images assez incroyables ! On mange à notre aise, puis on décide de se rediriger vers le bas de la vallée. Malheureusement, il y a trop peu de neige pour pouvoir skier sans tuer les skis et se tuer avec par la même occasion. On est donc forcé de rattacher nos skis sur les sacs de se jeter les pieds dans la fine couche de poudreuse tombée la nuit même. C’est frustrant. Nous traversons toute la brousse pour essayer d’aller rejoindre une route enneigée où nous pourrions descendre à ski. C’est assez folklorique de traverser mille et un buissons pour faire 3 minutes de glisse… On a tout le temps de bien se moquer de notre sort. Une fois arrivés en bas on décide de monter une piste où la station d’Arolla a déjà fait de la neige de culture… puis de la descendre bien entendu ! C’est limite mais on arrive tout de même à avoir quelques chouettes sensations !

Mais il est déjà 16h ! Le temps passe vite quand on s’amuse ! On rentre au chalet, on le nettoie, et en ni une ni deux nous voilà sur la route pour Louvain-La-Capitale ! Comme les 8h de route ne suffisaient pas à en finir avec notre énergie, le ciel a décidé de se déchainer. Pendant une bonne partie du retour sur les routes suisses on roule sous une tempête de neige… Certain se disant que c’était le moment idéal pour un peu étudier, d’autre préférant écouter un peu de musique pour mieux entamer la semaine… (Conclusion : nous vous conseillons “Carrousel” de N’to avec le volume à fond).

Comme prévu, c’était un WE de folie furieuse ! On peut dire qu’on a vraiment pris l’expression “plus on est de fous plus on rigole” au pied de la lettre ! (Ou plutôt, “Plus on est fous, plus on rit”)

Un tout grand merci à Cap expé pour le matos !

kapexpe3