Petit compte-rendu chronologique de notre virée dans le Valais avec Béné l’intrépide, Quentin le photographe et Fred A, votre narrateur.

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Petit compte-rendu chronologique de notre virée dans le Valais.

 

  • Avec : Béné l’intrépide, Quentin le photographe et Fred A, votre narrateur.
  • Avant le départ : météo exécrable sur la France et la Suisse, sauf dans le Sud du Valais. Vu que c’est notre destination, nous ne nous laissons pas (trop) effrayer par ces prévisions.
  • Départ : terminer la semaine un mardi, c’est pas mal ! Après le travail, on se retrouve à LLN pour charger le matos. Pierre, le copain de Béné, s’est occupé du ravitaillement bien qu’il ne puisse pas nous accompagner. Merci à lui ! On roule jusqu’en Alsace et on plante la tente dans un joli verger pour quelques heures de sommeil.
  • Premier jour : fin du trajet en voiture jusqu’à Zinal. On part en autonomie, conséquence : trop de matos et de bouffe pour nos petits sacs. Une seule solution s’impose (vu qu’on n’a pas de porteurs), garnir les sacs comme des sapins de Noël : matos au dessus, en dessous, à gauche, à droite, c’est magnifique ! Midi passé, il est plus que temps de démarrer. La marche d’approche est longue mais agréable, le long de la rivière puis sur le glacier. En fin de journée, on monte le campement sur le glacier : vu le poids de nos sacs et l’heure de départ, on monte au refuge en deux étapes. Bolo au fromage râpé préparé par Béné, c’est sérieusement meilleur que les Knorrs.
  • Deuxième jour : l’appareil numérique de Quentin de même que mon GSM ont rendu l’âme pendant la nuit. Ils n’ont pas supporté l’humidité. Conclusion : mieux vaut protéger l’électronique dans ces conditions. Montée au refuge du Mountet sous un ciel relativement ensoleillé. Le refuge est sympa et convivial… et le gardien un peu rustre. Logement sous tente pour les valeureux jeunes, Béné et Quentin. Dans le refuge pour le vieux Fred. (Original comme situation non !?)
  • Troisième jour : le Zinalrothorn, c’est pour ça qu’on est venu, qu’on se le dise !! Le ciel est méchamment bouché mais on se lance quand même. Rando variée le long du rocher du Mammouth et visibilité acceptable jusqu’au pied de l’Arrête de Blanc. Béné et moi entamons, à la suite de deux Allemands, l’arrête qui monte à l’épaule du Rothorn. Il me faut ici avouer que je n’avais jamais fait une arrête aussi effilée. Nondidji, c’est plus du cramponnage, c’est de l’équilibrisme ! On ne voit même pas le fond. Gare au faux pas. Avec le vent et la neige qui tombe, ce n’est pas évident. Au point que les Allemands font demi-tour un peu avant l’épaule. Nous aussi, histoire de pas tenter le sort, d’autant plus que la descente de l’arrête, c’est un cran plus périlleux. Ceci dit, ça en valait la peine ! Pour se remettre de nos frayeurs et rattraper la météo plutôt moyenne, nous avons droit à longue descente toute en poudreuse ! Un vrai plaisir, jusqu’au refuge s’il vous plaît.
  • Quatrième jour : montée au col Durand avec deux Français cette fois. C’est l’occasion de rappeler une règle ultime : ne JAMAIS déchausser les skis à proximité d’un crevasse !! Notre nouveau pote français s’en est rappelé à ses dépends… lorsqu’il à crevé le plancher et s’est retrouvé les pieds pendouillant dans le vide de la crevasse, arrêté au niveau des aisselles ! Ouch, quelle panique. On le tire de là vite fait. On s’en souviendra. La montée se fait sur la droite du glacier, le long du Rocher noir. Quelques bons exercices de conversion sur la fin pour arriver au col avec vue le Cervin. Ou du moins sur sa partie inférieure car les nuages sont bas, le beau temps n’est pas encore au rendez-vous… Nous avions prévu de redescendre par l’autre coté du Rocher noir mais la visibilité empire, on revient donc par l’itinéraire de montée.
  • Dernier jour : SOLEIL ! Graves paysages recouverts de toute la neige tombée les derniers jours (en mai, si si). Nous décidons de profiter du dernier jour de soleil pour une rando supplémentaire. Montée au Trifthorn entre mille crevasses, faut chercher son chemin. Béné, en première de cordée expérimentée, scrute les meilleurs passages. Tout ça est TROP beau. Faut voir les photos. Pas possible de faire la montée finale car la neige est trop soufflée. Vu la beauté des paysages et vu qu’il faut encore rentrer aujourd’hui en Belgique, ce n’est pas vraiment un problème. Descente dans une poudreuse vierge (la meilleure de l’année, sans conteste), sous le soleil : inoubliable. Un dernier passage au refuge du Mountet et c’est la retour vers Zinal. Petite bouffe dans un resto à Martigny pour bien terminer cette belle expé, qui marque la fin de la saison des phoques à peau.