Tous les 8, nous étions de très bons amis en fin de rhéto, deux ans plus tard nous décidons de repartir tous ensemble pour tous se revoir après s’être un peu éloigné du fait de la fin de nos études secondaires. C’est reparti pour revivre des moments formidables tous ensemble comme au bon vieux temps!
On était tous motivé.es pour partir trekker en autonomie pendant quelques jours. Aucun de nous n’avait déjà été dans les Dolomites. Ni une, ni deux, on choisit d’y aller. Ca à l’air splendide et différent des alpes savoyarde auxquelles nous sommes plus habituées.
En discutant de ce projet de voyage avec certaines personnes, on apprend vite que les via ferratas sont très nombreuses dans cette région et permette d’accéder à beaucoup de sommets et de coins hostiles aux marcheurs lambdas . Z’êtes chaud via ferratas les potes? personne n’a le vertige? Ok c’est parti on fera des via’s!
Ici nous allons chacun décrire une journée du voyage
Première journée (par Bapt’)
6h36, le jour se lève dans les dolomites. Huit jeunes belges se réveillent dans un endroit dénichée la veille après une petite balade nocturne afin de s’éloigner des dernières lumières des maisons bordant la nature sauvage des Dolomites. Les jambes encore engourdies de la nuit, de la journée de voiture qui précédaient et pour certain.es d’un temps trop long passé loin de toute nature sauvage.
Nous démarrons vers 7h40 après avoir découvert le rituel matinale du rangement de notre campement, du porridge trop fade et de la lutte contre la fraicheur matinale. C’est parti pour une journée qui s’annonce être belle. Très vite, nous accueillons notre première montée, près de 700 mètres de dénivelé à se farcir dès le matin, autant le dire, ça annonce le ton de vacances qui vont bien nous dégourdir!
Arrivée au-dessus, après les discussions philosophiques des un.es et des courses naïves des premières heures en montagne des autres, nous apercevons les fameuses Tre Cime. Ces trois rochers mythiques nous font face et nous met au ventre cette petite boule née d’excitation et d’appréhension. Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous engageons dans notre première Via Ferrata, qu’on découvre un peu avant la fin, l’avoir prise à l’envers (faite attention au sens, nous début septembre ça n’a pas été trop grave mais en haute saison, c’est beaucoup plus dangereux!). La vue est magnifique!
Notre première Via ferrata étant finie, nous profitons d’un pique-nique bien mérité! L’après-midi nous repartons pour faire une sorte de petit tour des Tre Cime. Le chemin est beau et nous laisse du temps pour nous redécouvrir après une année bien chargée pour chacun d’entre nous où l’on ne s’est pas beaucoup vu!
Vers 17h, le ciel étant menaçant, nous cherchons un endroit pour poser le campement. Manque de bol on regrettera bien vite d’avoir choisie une véritable cuvette alors qu’il se préparait à pleuvoir pour toute la soirée. Dès 17h30 le ciel nous tombe dessus et cela quatre heures durant! Bref nous passons notre première vraie soirée sous tente, les un.es sur les autres à huit dans une tente de quatre à manger des pâtes à la sauce à l’eau, bref que du bonheur et de bon souvenirs pour cette première journée!
3ème journée (Par Dodo)
C’est partit mon kiki! De beau matin (dans tous les sens du terme) nous devons nous attaquer à une redoutable montée que nous avons descendu la veille. Il nous faudra donc du courage et un magnifique karaoké de “lalaland” et “the Greatest showman” chanté par Louise, Louison et Dorsan pour en venir à bout. Nous arrivons vers 11h dans un simpathique petit chalet qui nous abrite le temps que les nuages menaçant s’en aille. Il faudra un chocolat chaud très chocolaté et une carte en bonne état pour décider que la troupe allait se séparer en 2 groupes pour la journée.
En effet, il nous manque toujours un casque et la via ferrata qui nous faisait de l’oeil parait plus dangereuse que précédemment. Un groupe de 3 gaillards décide de faire un détoure assez long mais qui suit les courbes de niveau donc faisable. L’autre groupe, dans lequel je suis, prend le chemin de la via ferrata.
Comment vous expliquer pourquoi nous avons pris du retard sur l’itinéraire…
Disons simplement qu’on s’est assez vite rappelé que les deux personnes qui tenaient la carte habituellement n’était pas dans notre groupe ^_^
Après quelques aller-retour pour retrouver notre chemin et un repas de midi modeste sous une pluie hésitante, nous étions d’attaque pour accéléré le pas et démarrer cette via pour de bon!
Tout se passe merveilleusement bien, je ne comprends pas du tout où nous sommes sur la carte mais j’ai l’impression que nous sommes sur le bon chemin (évidemment, je m’efforce d’être plus rassurant auprès de mes compagnons). Sans une once de doute et après 4h de via ferrata splendide parsemé de paysage vertigineux et beaucoup plus verdoyants qu’à l’acoutumée, nous voilà proche du crépuscule, entamant la descente finale. La pente est raide, les gravier dégoulinent sous nos pieds et nos pas sont sûrs. Enfin, pas pour tout le monde puisque Louison décide qu’il était temps de mettre un peu de péripéties dans cette histoire qui commençait à se passer trop bien pour une expe digne de ce nom. Tel une Knackie molle, son genou se déroba sous son poids.
Les deux étudiant.es en kiné et infi accourent à son aide et après une négociation intense avec Louison, arrivent à la laisser confier son sac à Val et à se laisser installer sa genouillère.
Claudiquante mais digne, Louison termina cette longue journée de marche la nuit tombée pour aller au chalet dont nous révions tous et toutes…
Chalet fermé.
Bon beh, elle est bien la tente hein 🙂
Allez hop, on installe le tout, on se fait une petite soupe en attendant les autres ludrons qui sont encore plus en retard que nous et on leur prépare une arrivée aux petits ognions.
Ils nous explique que leur chemin ne suivait absolument pas les courbes de niveau (merci Bapt’) et qu’ils ont été contraints de faire une via ferrata bien dure pour ne pas arriver à 4h du matin. Les pieds déformés, les ventres hurlant à la purée divine, ils se sont régalés et nous ont régalés de leur récit et de leur bonne humeur qu’ils avaient à coeur de nous partager.
De mon côté, je me suis endormi en 2 2 et il parait que ça s’est entendu, oupsi.
4ème journée (par Loulou)
Après une nuit assez agitée : ronfleur tracteur, pluie incessante,.. Mardi matin, réveil 8h, cette fois-ci on profite un peu pour dormir sauf notre jojo national toujours premier à être levé. Note petit rituel matinal commence à se faire connaître : au menu du petit-déjeuner, du bon porridge des familles avec ses accompagnements tels que les noix de cajoux, baies de godji et son savoureux miel. Une fois notre estomac bien rempli, nous rangeons nos affaires et tentes, tout cela devient plus rapide lorsqu’on a la technique. Nous sommes enfin readyyy pour entamer une belle descente sous la brume. Petit tips : le jeu du “je vais au marché et j’emporte avec moi…” est très sympa à faire pour faire passer le temps.
Arrivé à la voiture, après 1h30 de marche, nous pouvions enfin nous changer. Nous avons pris la route pour Dobiaco afin de trouver un bon endroit où nous débarbouiller. L’idée première était d’aller dans un camping prendre une douche mais c’était peine perdu…car ils n’acceptaient pas si on ne dormait pas là. Du coup nous sommes allés au lac près de Dobbiaco. Rien de mieux qu’une douche naturelle bien froide! Youhouuu on allait enfin pouvoir se laver les cheveux après 4 jours, cela devenait vraiment nécessaire. Lavage de cheveux, lessives et tuti quanti étaient de rigueur.
Nous étions à nouveau propre et frais pour continuer notre aventure. Nous avions ensuite repris la route car il faut se l’avouer, le porridge ça nourrit bien mais quand il s’agit de s’arrêter dans un restau (Hans) pour manger un bon burger,… tout le monde dit OUI!! La bonne manière de reprendre des forces pour commencer notre deuxième trek. Il était désormais temps pour Dorsan de nous quitter, pour notre plus grand désespoir.
Préparation du second sac sur le parking du restaurant, oui oui, on ne se sentait absolument pas observé… C’était difficile de s’imaginer la quantité de nourriture qu’on allait avoir besoin. Si nous prenions trop, était tout ce qu’on devait porter donc on essayait quand même de restreindre un minimum.
L’après-midi, nous nous sommes posés autour du magnifique lac Lago di Braies, très touristique d’ailleurs. Lac très réputé pour son eau turquoise. On peut également y faire des balades en barques. La vue était quand même incroyable malgré le monde qu’il y avait. L’occasion rêvée pour Jo, Alex et Zonz de faire un petit plongeon et une course jusqu’à la barque dans l’eau bien froide. Le premier arrivé à la barque à gagner.
17h, fini de s’amuser… il était temps de rentrer faire un petit ravitaillement dans un magasin alimentaire à Dobbiaco pour prendre de quoi manger pour ce soir. Direction ensuite le parking où nous allions y garer la voiture durant le reste du séjour. Vers 19, nous avions repris la route cette fois-ci à pieds, afin de trouver un petit coin dodo chill où personne n’est sensé nous embêter! Il était 21h lorsque nous avions posé nos tentes. Un bon petit repas et puis tout le monde au dodo car le lendemain s’annonçait être périlleux.
5ème journée (par Val)
Notre première journée du 2ème trek commence après une veillée à la belle étoile et une nuit agitée par la visite surprise d’un renardeau (apparemment les copains ont un peu peur). Un bon petit déj crunchy (déjà 3kg de moins dans le sac d’Alex) et on est partis.
Nos guides nous ont trouvé un chemin SUPER GENIAL pour grimper la montagne (il y a que la carte qui indiquait un chemin ; dans les faits, ça ressemble plus à un grand toboggan qu’à un sentier de randonnée…). On entame donc l’ascension de nos 1200m de dénivelé sur un sol qui se dérobe sous nos pieds avec joie et bonne humeur… Jusqu’à ce que j’aie la gentillesse d’offrir un challenge en plus à Alex et Jo qui trouvaient le défi sportif un peu trop faible. Ils ont donc refait l’aller-retour pour aller chercher ma chaussure qui a tout dévalé… Merci les mecs !
Heureusement qu’on a nos casques parce que cette montée s’avère plus aventureuse que prévue… Et on évite plusieurs gros cailloux de justesse.
Après une petite pause pic-nic bien méritée avec une vue à couper le souffle, on reprend la marche sur des chemins un peu moins dangereux. L’excitation monte : les paysages sont magnifiques, on ne croise pas une trace de vie humaine, la nature nous éblouit et on a hâte de découvrir le petit coin de paradis où on va passer la nuit.
On marche encore pendant quelques heures avant d’arriver à notre super refuge repéré avec soin par l’équipe. Et là, c’est l’émerveillement total ! Notre petit hôtel privé (et gratuit) est creusé dans la roche. 7 lits, une petite table… Tout ce qu’il nous faut quoi ! On emmène notre petit apéro quelques mètres plus haut où on va célébrer notre dure et belle journée devant un coucher de soleil majestueux et une vue à 360°. Ca fait du bien d’être arrivés, d’être entre amis.
La soirée se termine par la rencontre de Davide et son pote. Ils ont, eux aussi, repéré le refuge non gardé et on va donc devoir partager avec eux. Aucun souci, on s’adapte et Jo et Bapt se chargent de les accueillir comme il se doit. On échange un petit verre de vin et de l’Amaretto, mais ils n’ont pas l’air très tentés de gouter notre délicieux RisottO. Par contre, ils ont choisi comme endroit pic-nique… notre endroit feuillée ! Please don’t…
Un petit jeu de cartes et au dodo! Tout le monde est bien KO après cette belle journée ?
6ième journée (par Buddy)
C’est dès 6h du matin que nous sommes réveillés par nos 2 copains allemands rencontré la veille.
Le porridge du matin est … “fidèle à lui-même”. Mais il est sublimé par une vue complètement imprenable au réveil. Quelle folie !
Mon genou de néophyte de la rando commence à être bien usé et c’est d’ailleurs à partir de ce moment de l’expé que je suis contraint à passer en mode “Contador” pour continuer de suivre la cadence imposée par ce groupe de randonneur aguerrit. Voltaren, Dafalgan, Speedefen et même Tromel. C’est “dopé” à ce cocktail de médicaments que j’arrive à mordre sur ma chique et poursuivre avec le groupe sans grimacer à chaque pas.
Les paysages restent sublimes même s’ils sont un rien en dessous de ce que nous croisons d’habitudes. C’est dû au fait que nous croisons dans la descente plus d’endroits fréquentés par d’autres randonneurs et traversons même une piste de ski qui, il faut l’avouer, bousille bien la montagne en été…
On termine la journée par une via ferrata pas compliquée mais bien impressionnante qui nous propose une vue sur une cascade à faire rêver !!
On monte ensuite notre bivouac sur un endroit bien reculé et bien plat (qui nous promet une belle nuit reposante !). Le temps de faire une petite séance de sport pour les plus masochistes (comme si on ne marchait pas déjà assez ), prendre un bon bain glacé (car même si on est en montagne, on commence à devenir bien puant après ces journées sportives). Puis, on lance la préparation d’un d’un duo de pâtes à la “Etchebest” : des pâtes carbos sans lardon et œufs ainsi que des pâtes sauces tomates Royco simple. Que demander de plus en montagnes ?
On profite, on discute quelques heures avant de dormir. On se rends compte des moments incroyables que nous avons la chance de vivre ; la magie de la rando!
7ième journée (par Joachim)
Après cette énième formidable soirée sous un ciel splendide, je suis à nouveau le premier à me lever malgré les tentatives du groupe de me “battre” à ce petit jeu. Nous débutons notre journée par un shooting brosse à dent avant de nous lancer dans une formidable ascension pour passer rapidement de la vallée où nous avons dormi au crêtes dominants le Val Falzarego.
L’ascension dans la caillasse commence calmement sauf pour Alexis et Val qui se lancent dans une course effrénée, à mi-chemin ils arrivent à nous convaincrent, Baptiste et moi, de les rejoindre dans ce challenge escarpée. Ca change de marcher “pépère” à discuter entre ami.e.s et de se retrouver à galoper comme des cons dans des chemins perpendiculaires aux courbes de niveau. Mais bon y’a une forme de plaisir dans ces délirs sado-mazo…
On arrive finalement assez vite au sommet et au Bivacco della Pace. Regardant la carte et notre itinéraire prévu, on se dit qu’on est VRAIMENT large et on décide de chiller un bon bout de temps dans la cabane (3h oupsi…). On repart ensuite, après quelques caca pour remplacer les balises manquantes, pour une chouette via ferratas restant très haut dans la montagne.
On arrive enfin à notre dernier intersection avant notre objectif du jour. Il fait soif pétard! On a plus rien, on a pas vu une goutte d’eau ni une plaque de a neige de la journée. Y’a l’air de ne rien avoir pour nous hydrater avant le Bivouac. On redescend dans la vallée avec Bapt et Val, chercher de quoi tenir la nuit. (Dommage qu’il n’y ait pas de rivière de Limoncello…) et on rejoint ensuite les autres qui sont en train de nous préparer une magnifique purée sauce crème (BEST REPAS EVER!!) et tente d’allumer un feu sans succès après une heure (bravo Alex et Zonz 😉 )
On passe une dernière chouette soirée en montagne dans cette petite cabane intimiste avant de passer une dernière journée de folie. On a toute une équipe prête à se lever plus tôt que moi demain, comment se passera le réveil demain?…