L’alpinisme, une découverte pour l’un, une belle balade pour l’autre.Antoine, Félix et moi (Bruno) nous trouvions dans la vallée de Chamonix durant la dernière semaine d’août. Après le départ de Félix et déjà une semaine passée là-bas à grimper, courir et bivouaquer un peu partout, nous avions prévu de se faire une petite balade un peu plus haut que d’habitude. Les Dômes du Miages, une course déjà faite pour ma part, me semblait la meilleure ascension à faire liant randonnée glaciaire, arrêtes étroites et paysages à couper le souffle.
L’ascension commence par un sentier que l’on suit pendant une heure jusqu’au glacier. Arriver au pied du glacier, nous mettons les crampons et c’est parti pour une longue bavante de deux trois heures jusqu’au col des dômes. Cette séquence ne commence pas au mieux avec une alternance de beau temps et de brouillard. Sur le glacier j’avais imaginé voir des cordées ou au moins des traces au vu des bonnes conditions annoncées mais il n’en fut rien. Nous hésitions entre deux directions, longés le glacier rive droite ou bien le traverser par le milieu. Nous choisissons la deuxièmes proposition non sans doute mais celle-ci fut au final la bonne. Trois heures après notre départ, personnellement je me sens bien, les doutes se sont envolés pour laisser place au plaisir d’être là haut, à nous deux dans ce monde mystique qu’est haute montagne avec comme seule envie, le sommet.Nous continuons à monter plus confiant que tout à l’heure. Nous sommes tout les deux en formes physiquement ce qui influence notre rythme qui devient rapide tout en gardant nos petites pauses pour profiter de ces paysages fabuleux.Au col des Dômes, Antoine est en extase en voyant la vue de l’autre versant, la même que j’avais eu 7 ans plus tôt. On claque une barre de céréale et on se dépêche d’aller au sommet qui se trouve 50 mètres plus haut. Il y a un petit passage technique avant de se retrouver sur l’arrête sommitale ce qui nous oblige à rester vigilant et donc à se reconcentrer. Je craignais depuis le début que certains passages soient des problèmes pour Antoine car il n’en était encore qu’à ses débuts dans l’alpinisme mais je dois dire qu’il a assuré. Toute l’arrête qui peut paraître vertigineuse s’est passée sans encombre et à cet endroit la beauté de l’endroit et le bonheur d’Antoine m’a rendu heureux et m’a fait comprendre que nous étions au bon endroit au bon moment. Un moment gravé.J’ai demandé ensuite à Antoine de se reconcentrer car il nous restait certaines difficultés à ne pas négliger comme la descente en sachant que Antoine n’était pas des plus alaises en descente. Tout se passe bien, il y a de belles traces et nous savourons ces moments.
