Bienvenue sur notre expé Alpinisme – août 2000 !
Ce carnet a été rédigé en cours de route par les divers membres de notre expédition. Meci à tous les participants volontaires.
Lundi 31 Juillet 2000
Derniers préparatifs avant le départ. Les menus sont au point, les courses faites et la nourriture répartie par jour. Il ne reste plus qu’à tout emballer. Le matos technique s’empile aussi et impressionne tout le quatier. En fin de soirée tout le monde arrive à Louvain-La-Neuve chez Dom et l’ambiance monte. Difficile d’aller dormir à une heure un tant soit peu raisonnable…
Mardi 1 Août 2000
Tanguy arrive à 7h30 avec du pain. Nous partons à 9 heure à 13 en trois voitures chargées comme un convois de Maghrébins. Il fait très chaud et nous arrivons au Buet vers 18h30. Dom nous donne un cours sur le montage des tentes North Face et sur le fonctionnement des réchauds supersoniques. Denis râle déjà parce qu’une casserole de spaghettis sent un peu le brûlé et dire qu’il vient de lancer à Dom le maintenant célèbre : “Dom t’es un chieur né.”. Greg et Tanguy quant ‡ eux rivalisent dans leur rôle de sex symbol avec leurs lunettes imitation Lokley.
La vieille génération (les “vrais”) dort sous la tente pendant que la plus jeune (les “moules”) fait la fête dans le chalet.
Mercredi 2 Août 2000
Lever sous un soleil qui Ètonnament se transforme bien vite en pluie. Pélerinage obligatoire chez Snell à Chamonix pour certains afin de louer les chaussures manquantes et se ruiner en achat de matos. Tanguy tombe en admiration devant le faux granite du magasin Patagonia. Nous enfilons pas moins de 25 humburgers à 5 FF en moins de 10 minutes à la grande joie de la caissière du Mc Do et de Jonathan. Greg lui préfère craquer pour le camelbag sous les conseils avertis mais un peu espiègles de Pierre. Tout le monde rentre au Buet pour des exercices pratiques de remontées sur cordes avec prussik, avec et sans sac, avec et sans pédale. Mathieu se lance dans un one man show absolument époustouflant sous les applaudissements de Geoffroy et de Charles.
Jeudi 3 Août 2000
Le météorologue distingué (Dom) nous réveille avec un : “il fait beau, il va faire plein soleil.” Hum, hum, … quand Dom se plante , il se plante…
Nous décidons de partir tout de même pour le refuge Albert 1er pour essayer de choper le créneau d’accalmie demain matin et passer le col du Tour. Alors que les Clettes prenaient les télécabines, les Pas-Peurs tentent la moraine. L’orage éclate alors qu’ils sont à mi-pente et ils se paient une telle frousse qu’ils redescendent en courrant au télÈ
cabine et essaient d’envoyer un SMS à Dom qui est déjà au refuge depuis longtemps. Tout le monde arrive trempés au refuge et il pleut tellement que décision est prise de loger au refuge plutôt que de monter les tentes. La gardienne est vraiment sympa et la tarte au myrtille tentante mais nous résisterons. Le vrai problème c’est d’essayer de faire sécher tout le matos. Greg joue l’inventif au nez et à la barbe naisssante de Dom en proposant de sécher ses petits caleçons en dormant dessus. Il réveillera même Denis en pleine nuit pour lui annoncer fièrement que cela marchait vraiment. Il y en a vraiment qui aime les risques !
Hélène nous appitoie tous avec l’histoire de son chien, tellement que Pierre doit enlever ses boules Quies pour rappeler l’équipée du dortoir 2 à l’ordre : “Bon les petits gars il ne serait pas temps de dormir”. Dormir ?? Mais qui donc a refermé la fenêtre…
Vendredi 4 Août 2000
Quatre heures du mat j’ai des frissons et le gardiens nous réveille pour ce qui sera le départ le plus lent de l’histoire de l’alpinisme. Nous sommes enfin sur le glacier. Le brouillard est au rendez-vous mais la trace excellente et on sent que cela va se lever. S’encorder, cela para∫t si simple et pourtant…Nous montons sans crampons. Les crevasses sont au rendez-vous et le col supérieur du Tour aussi où les Pas-Peur se distinguent une fois encore. Le soleil nous y fait une timide apparition. La vue est géniale et le plateau du Trient se voit allumé de mille feux et nuages : Evergreen time! Ne pas traîner toutefois car le mauvais temps revient. Très vite nous sommes repris par le brouillard qui nous oblige à piloter aux instruments. Dom essaie de tenir l’azimut mais dévie immanquablement vers la droite sous les ricanements de Greg qui se propose de le remplacer. Il se plante plus fortement encore sous les applaudissements de la foules en délire. Finalement c’est à coup de rectifications du dernier de cordée que la colonne de Passeport Expé arrivera pile, mais alors là pile au col. Jamais un azimut dans le brouillard total ne fut aussi réussi. Incontestablement le GPS c’est vraiment un outil inoui.
Petite hésitation au col : faisons-nous une école de neige ou pas. Il fait froid et il neige. Nous décidons de continuer vers la cabane d’Orny. Dom, distrait et ignorant le danger, marchait d’un pas ferme t assuré quand soudain, semblant crever la neige et venant de nulle part, surgit une crevasse. Le pont de neige qui la recouvrait ne résista pas au poids de Dom qui tomba pour la première fois de sa jeune carrière dans les bas fonds noirs et glacés du monstre. L’effrois général passé, Greg, notre alpi-secouriste distingué, pris les commandes du sauvetage et extirpa en deux temps, trois mouvements (enfin presque …) le Dom de la bouche béante et fétide du monstre de glace. En descendant en rappel chercher sons sac resté calé au fond, il jura, mais un peu tard, que jamais on ne l’y reprendra. N’empêche cet incident fut vraiment profitable à tous et nous rassurait sur notre préparation : nous étions maintenant bien au point techniquement. Si seulement la météo pouvait virer au beau.
Au refuge d’Orny Hélène sort grande gagnante du strip Rikiki. (Toutes nos affaires Ètaient en train de sécher au séchoir du refuge.) Denis n’en croit pas ses oreilles ni ses yeux. Il avait tout de même tout fait pour gagner avec la complicité des deux Jonathan (Jonas-Noj et Jonathan-Natanoj). Pendant ce temps là Geoffroy, Pierre et Greg mettent le turbo pour descendre en talon pointe vers Orsières. Lors d’une pause devenue célèbre Geoffroy déclare à Pierre : “Moi plus vite ? NON”. Temps au essais : 3h30. Peut mieux faire…
Jonas, Natanoj et Edouard se trompent de chemin et doivent recourir à la radio. Ils dérangent Dom qui était déjà calmement installé à la terrasse du café d’Issert avec Denis. La tenancière du café nous prête un super endroit avec de l’eau courante enfin un gros robinet dont l’ouverture nécessite la nouvelle pince de Dom. Ah le matos !
Dom lui pète un plomb et disparaît au volant de sa Volvo.
Samedi 5 Août 2000
Grasse mat jusqu’à 9h, qui dit mieux ?
Nous montons à la cabane de Valsorey. Tanguy, Hélène et Alyette montent légères avec l’intention de dormir au refuge. Au départ il y avait deux camps : les optimistes qui misant sur une amélioration montaient en short et les réalistes qui restaient plus couverts. La pluie très vite l’emporta … comme d’hab. diront certains mais la pluie s’est surtout vite transformée en neige. Les conditions était carrément hivernales à la surprise générale. Pierre toujours dans le clan des optimistes (plus pour longtemps toutefois) prend froid. Jonathan lui souffre le martyr à cause de cloches contractées lors de la descente vers Orsières. Jonas termine premier une fois encore et est accueilli très sympatiquement par le gardien : ” qu’est-ce que tu fous là, toi ? Pas de niege au refuge !” Pierre le suit de près et a droit au même accueil chaleureux … Décidement il n’a pas l’air d’aimer les belges le petit gars. Enfin tout le monde s’en sort bien en remettant tout sur le dos de Dom, le gentil organisateur qui finit par arriver avec le pauvre Jonathan. Il reçoit ainsi sa première vrai leçon de morale montagnarde. C’est vrai quoi faut être fou pour monter une équipe de 13 personnes par un temps pareil.
De peur de laisser le gardien seul par un temps pareil nous nous dévouons à rester au refuge. Mathieu et Edouard se dévoue même pour cuisiner dehors sous la tempête. Non mais qu’est-ce qu’ils ont nos réchauds pour faire ainsi peur au gardien ?
Dimanche 6 Août 2000
Pierre passe la plus mauvaise nuit de sa vie.
Au petit matin il a tellement neigé qu’il n’est pas envisageable de passer le col avant plusieurs jours de grand beau ce qui n’est de toutes façons pas encore le cas.
Nous redescendons dans la tourmente. Pierre propose de passer l’aspirateur pour ramaser toutes les miettes de Denis et les bouts de peaux et de compeed de Jonathan. Le gardien lui retorque texto :”tout ce que je veux c’est que vous dégagiez.” Faut dire qu’il n’a pas apprécié le debriefing un peu long de Dom sur sa chutte dans la crevasse et les secours qui ont suivi.
Pendant la descente, bien que partie la dernière, l’équipe CRUNCHY (Dom, Denis, Jonas) dépasse tout le monde et rattrappe l’équipe des moules (Greg, …) tandis que Dom est laché, la moule Greg s’accroche aux deux crunchys. Finalement la moule est acceptée dans l’équipe Crunchy et Dom, la clette, se voit viré aussi sec du fabuleux team.
S’étant juré de rattraper les autres belges qui étaient partis 1 h avant du refuge, l’équipe Crunchy est obligée de sprinter dans les derniers 250 mètres. Tandis que Jonas fait semblant de rien en dépassant les Belges, Denis coupe à travers un champ de vaches et Greg furtivement tente de dépasser Jonas car “le dernier à la voiture est un tapette”, avait dit Jonas comme stratagème pour ne pas révéler aux belges le vrai but de la course, que Denis par son raccourcis était sur le point de dévoiler : les dépasser … objectif atteint.
A noter le Crunchy team est arrivé 3 minutes avant les seconds et une heures avant les derniers.
Tout le monde revient à Issert au petit endroit de la cafetière. Denis prépare le souper avec Greg, Jonas et Tanguy. En remuant la casserole une partie de la sauce se renverse et Denis se précipite avec ses doigts pour ne pas perdre le précieux nectar. Il paraîtrait que certaine mauvaises langues aient retrouvé des cailloux dans leur bol par après … (information non vérifiée par la rédaction).
Vraiment pas de bol !
Lundi 7 Août 2000
C’est dans la tente, entouré d’avalanches que les trois reporters du lundi après-midi échauffent leurs neurones non loin de la cabane des Dix pour vous conter notre périllieuse journée..
Il était une fois, à Issert, 4 petites tentes qui se mirent à frémir à 7h30 (comment c’est dit, quoi, trop tof !). une douce voix, celle de Dom, (r)éveile les âmes endormies : ” GRAND BLEU !”. La notion de la “journée de repos” est apparemment très relative chez certain. Soudain un cri perçant d´échire la paisible atmosphère matudinale. Dom-le-méchant s’en prenait au gentil Greg-sans-défense. Ce dernier, revanchard, ne supporte pas son expulsion forcée de la tente. Passant les détails quant aux maintes culbutes de Denis et Jonathan, le p’tit dej, la douche de Tanguy, la poussée “du” Volvo de Dom sans batterie (vu que nous avons découvert que “la”Volvo est en fait un objet de sexe mâle), nous remballons tout en Roxettant nos affaires. Nous partons pour Arolla dans un trajet entrecoupé de “pauses Magnum” pour certains. C’est avec grande peine au coeur que Dom se voit obligé, vu l’état de fatigue des troupes, de couper le groupe en deux . Avant de continuer la lecture, nous oserions vous demander une petite minute de silence …
Merci !
Alors qu’un groupe partait pour les cîmes inconnues, l’autre alla s’enfiler un bon plat de moules plein de jus.
Nous balladant joyeusement (20 kg sur le dos heureusement qu’il fait beau) sur le “Tourist way”, nous débouchons sur un précipice sans fond. Nous sauvant du suicide collectif, Dom, futé comme toujours, nous montra une petite échelle qui disparaissait dans la brume. La descente fut périlleuse mais remarquablement menée. Evitant avec bravoure l’attrape touriste … (remarque de mathieu : “Enfin c’était quand même pas si terrible cette échelle !”) … qu’est la cabande de Dix, nous enjambâmes la moraine pour enfin arriver à un petit coin qui nous servira, à court terme, d’endroit de bivouac. Après l’installation des tentes, un bon repas et la montée d’un pic, ainsi qu’un debriefing, nous allons dormir pour une bien courte nuit. En espérant ne pas avoir bouffé trop de pages de ce carnet, veuillez, chers lecteurs accepter nos salutations les plus distinguées.
Mardi 8 Août 2000
Lever 3 h, c’est dur ! Crunchy – thé – café. Départ 5h15 vers le col de la serpentine et puis une superbe montée au Pigne d’Arolla sous une lumière naissante incroyable.
Glissages nombreuses au sommet, histoire de prendre encore plus d’assurance pour enrayer une éventuelle chutte.
Descente hyper chiante dans de la neige fondue. Voilà ce que c’est de traîner au sommet… Nous terminons assis en file indienne.
Montage des tentes près des la cabane des Vignettes à l’endroit habituel de Dom où l’on retrouve Tanguy, Hélène, Alyette, Geoffroy et Pierre.
Il fait chaud, très chaud.
Couscous inoui donnant à Jonas et Greg tellement d’énergie qu’ils parviennent en draguant la petite suissesse remarquée par Pierre de les convaincre, malgré ou grâce à l’odeur que nous dégageons de plus en plus, de nous offrir trois bouteilles de Citronade. Denis, mauvais perdant ,n’aura de cesse de répéter qu’elles étaient périmées et que c’est elles qui l’auraient rendu malade. C’est vrai que depuis quelques heures on ne l’entend plus guère le petit Ned.
Mercredi 9 Août 2000
Dans notre nid, à l’abri de l’orage qui se prépare, nous rassemblons nos dernières énergies pour vous faire partager nos aventures les plus récentes. “Mais pourquoi Il fait si froid ?” s’exclame Jonathan furieux à 4 heures du matin sur le glacier. Le réveil fut en effet un peu dur pour tout le monde ce matin, même Dom est sorti deuxième. Geoffroy s’était déjà emparé des réchauds pour la préparation du porridge. Alors que tout le monde est prêt à déjeuner, Dom remarque avec une certaine colère qu’il manque le sucre : “Celui qui a le paquet de sucre dans son sac a intérêt à le jeter dans le ravin en cachette si il le retrouve.” Et en fait c’était Dom lui même qui avait le sucre. DOM !
6h10: les trois “refugiards” nous rejoignent au campement. Crampons aux pieds et piolets à la main, nous partons vers le col de l’Evêque. Arrivés au en bas du col, Dom en appelle aux plus braves d’entre nous. L’expédition des quatre plus vaillants alpinistes s’envole ainsi vers le sommet de l’Evêque. La marche est raide et rapide et la cordée s’arrête au sommet pour une joyeuse photo de famille. In the meantime, les autres sagement poursuivent leur route vers le col où ils poseront leur sac pour une nouvelles séance de glissades pédagogiques. Dom appelle cela “école de neige”. Après cette partie de rigolade les 9 continuent leur route vers le col du Mont Brulé en abandonnant les refugiards au pied du glacier.
La suite s’avéra plus difficile : un col vachement raide, pierreux et caillouteux. Pas pour les chochotes ce truc ! Au sommet les tentes sont vite plantées et les parovita sortis. Au même moment les 4 conquérants de l’inutile faisaient un petit détour par le refuge où Greg, notre sex symbol, ne put s’empêcher de draguer la gardienne, une charmante retraitée jurasienne. Après tant d’émotions, ils reprirent leur envol et arrivèrent exténués au bivouac où les cinq autres commencaient à s’inquiéter ne recevant pas de nouvelles par radio malgré l’orage qui arrivait.
Il est 18h et tout le monde se mets au lit sauf Denis, Geoffroy et Dom qui se dévouent à cuisiner. Souper servit au lit s’il vous plait. Quel luxe !
Jeudi 10 Août 2000
“C’est la dernière mais c’est la bonne, coco. ”
0h30 : Tanguy préfère la flânerie sous la pleine lune aux ronflements d’Alyette.
2h: les refugiards se lèvent, enjambent un escadron d’Hollandais et entament la montée vers le bivouac du mont Brulé.
3h : Le sus-dit campement se réveille dans le froid :”Aaaaaarrrrggghhhhlllleeeee”.
4h45: Les refugiards arrivent en top forme malgré une petite frayeur au début de la montée du pierrier du Mont Brûlé.
5h05 : On part enfin avec un retard minime cette fois malgré Denis-le-très-lent-surtout-le-matin. Les frontales sont sorties même celle d’Alyette que Pierre a réussi à réparer. C’est trop génial (surtout que l’on voit pas les crevasses où tombvent celles qui font les pétasses, ni les ravins dans lesquels sombrent ceux qui font le malin.)
6h55 : Après la dernière montée de la HR 2K, nous arrivons au col de Valpeline où une séance de photos émouvante nous attend. Tanguy et Dom posent comme il y a 15 ans devant le couloir de la table de roc au Tour et Charles essaient d’apprivoiser le déclancheur automatique de son appareil incroyablement réparé à coups de canif. Denis, toujours lui, en profitte pour casser quelques polonais.
Commence alors l’indescriptible descente vers Zermatt.
Première partie : les crevasses
Conditions exceptionelles, seules quelques jambes s’en vont explorer les profondeurs même si tout le monde, sans le dire, garde son appareil de photo à portée de main au cas où Dom-le-distrait disparaissait une nouvelle fois 6 mètres sous neige. Tanguy en profite pour réveiller son épouse par portable interposé.
Deuxième partie : La moraine.
Etape qui aurait du commencer par un rappel éviter de justesse par le découverte du chemin supérieur. Tanguy se paie la frayeur de l’expé à cause d’une pierre branlante.
L’equipe Crunchy (Ned, Noj et Gerg) veut réediter ses exploits de la descente de Valsorey. Après un très long arrêt au stand pour enfiler leur équipement Rock-Shot, l’équipe trop confiante part en anti-pole position.
Elle entame alors une superbe remontée grâce à un à-travers-tout génial mais risqué jusqu’à ce qu’une incompréhensible décision du manager sportif, Dom, l’arrête au barrage pour faire trempette dans la glaise.Pierre et Geoffroy ont ainsi la voie libre vers la victoire … (d’étape seulement rappelons leur), suivis de très près par Jonathan-j’ai-les-pieds-qui-gueulent.
Pendant ce temps-là, Gerg-le-sans-peur, troisième membre présumé du Crunchy Team, aidait Hélène dans la moraine: bloquée en plein milieu d’une pente, Greg lui a sauvé la vie, nous a-t-elle déclaré à son arrivée. Depuis son opinion sur Greg a radicalement changé : Greg-le-frimeur est ainsi devenu Greg-le-sauveur.
Par un miracle certain tout le monde se retrouve donc à la gare de Zermatt. Certains (Pierre et Geoff) en courrant, d’autres (Dom, tanguy, Edouard, Alyette, Noj et ned) en sirottant une boisson à Schmutt, d’autres encore (Matthieu et Charles) en arrêtant une remorque agricole, d’autres enfin (Greg et Hélène) à leur aise, (oserais-je dire en amoureux ?). Tout cela bien sûr dans un super décor, les alpages, le cervin, sa face nord qui fit tomber un larme à Dom et tous ces petits vieux qui s’y croyaient tellement qu’ils faisaient délirer Noj et Ned.
La journée et cette Haute Route se terminent par une gargantuesques fondue, un délice surtout après 10 jours de Parovitas. La nuit elle se passe à la belle éoile pour beaucoup, couchés sur de superbes tables de granite.
Vendredi 11 Août 2000
Retour vers la Gelbique avec un détour par Chamonix, Snell pour ramener les location et les hamburgers à 5F du McDo, histoire de rassasier Gerg, Ned et Natanoj. Dur et chaud ce retour