Geoffrey, Maël et Simon forment une équipe de jeunes fraichement diplômés. Pour célébrer cela, nous partons pour un mois au Ladakh, dans le nord-ouest de l’Inde pour explorer cette région de l’Himalaya.

Trucs et astuces

  • Arrivée au Ladakh

Comme moyens de transport pour arriver dans la région enclavée du Ladakh, il n’existe que deux possibilités  : par avion ou par la route.

Plusieurs vols quotidiens relient Delhi et Leh en deux heures, et offrent l’avantage de la rapidité. Cependant, il arrive que les avions ne volent pas pendant plusieurs jours consécutifs en raison de mauvaises conditions météo. Il est donc plus prudent, au retour, de prévoir minimum deux jours de battement à Delhi, entre le vol Leh – Delhi et le vol Delhi – Europe.

Par la route, il existe deux connexions entre le Ladakh et le reste du l’Inde : via la route Manali – Leh et la route Srinagar – Leh. Le trajet par la route Manali – Leh est un must : comme l’itinéraire traverse une bonne partie de l’Himalaya (le “great Himalaya range” proprement dit, avec son cordon de sommets à + 6000 m), les paysages sont splendides, impressionnants et désertiques à souhait. Les quelques 490 km de cette fameuse “plus haute route du monde” sont réellement inoubliables.

Nous conseillons de faire la route, qui dure environ 20 heures, en deux jours, pour bien profiter des paysages. Seulement, pour des raisons d’acclimatation à l’altitude, mieux vaut faire cette route au retour qu’à l’aller. Il faut aussi tenir compte du fait que la route n’est ouverte que de mai à fin septembre – début octobre.

 

  • L’altitude

Mieux vaut être prévenu : l’acclimatation à ces hautes altitudes n’est pas une mince affaire.

Nous n’avions pas bien considéré la chose pour la Manali- Leh, que nous avons fait à l’aller en deux jours. Nous avons donc logé en route, à 4200 m, sans acclimatation préalable, et avons souffert du mal d’altitude : maux de tête, vomissements, faiblesse générale…  A ne pas sous-estimer !

Pour partir en randonnée, 3 jours d’acclimatation à Leh, capitale du Ladakh (3600 m) font déjà des merveilles. Leh est le meilleur endroit pour préparer sa randonnée, on y trouve des magasins d’articles de randonnée (contrefaits), des magasins qui ressemblent presque à une supérette de chez nous et des marchés pour faire ses courses.

Ensuite, il faut accepter lors de la première randonnée d’être à chaque montée à court de souffle, et de se réfréner dans les étapes pour ne jamais dormir à plus de 500 m d’altitude que la nuit précédente. On est progressivement de plus en plus à l’aise, mais il ne faut quand même pas s’attendre à faire d’aussi grosse étapes (en termes de dénivelé) que dans les Alpes, ou toute autre chaîne de montagne moins en altitude, d’autant plus que les sacs sont lourds (beaucoup de randonnées nécessitent une semaine d’autonomie alimentaire). La plupart des randonnées montent jusqu’à 5500 m pour le passage des cols (généralement peu enneigés, le Ladakh étant très aride).

  • Feux de bouse de yack

Pour ceux qui s’arment de patience, il est possible à peu près partout en randonnée de ramasser des bouses de yack bien séchées de même que du crottin de cheval pour faire des feux. Il semblerait qu’il y ait moyen, pour les plus persévérants et doués, de faire chauffer de l’eau suffisamment que pour réchauffer des nouilles instantanées. Nous nous y sommes essayés, mais notre feu dégageait plus de fumée que de chaleur.

 

  • Abricots séchés

Au marché de Leh, il est possible d’acheter des tas de noix et fruits secs pour le trek. Les noix de cajou, les amandes, les raisins secs ont fait notre bonheur en randonnée … Mais c’est surtout les abricots séchés qui nous ont laissé une forte impression. La dégustation de ces abricots a marqué toutes nos pauses de son petit rituel : manger tant bien que mal le fruit proprement dit sans casser le noyau, puis trouver des cailloux adaptés, pour fendre délicatement le noyau, sans faire exploser l’intérieur du noyau, et puis enfin manger la délicieuse amande qui se trouve à l’intérieur du noyau.