La Trilogie: Eiger – Mönch – Jungfrau

Récit

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Oberland – Vosges 2005

(Du 22 juillet 2005 au 29 juillet 2005)

Partie 1 : le coté alpin de l’expé

Vendredi 22 juillet 2005
Vendredi 22 juillet vers 18h nous sommes partis Gatien et moi de La Plante en direction de la Suisse. Après un petit détour bien calculé pour éviter les travaux des autoroutes belges et françaises sous les conseils de Dominique (le frère de Greg) nous sommes arrivés sans encombre à Martigny chez les beaux-parents de Dominique à 2h du matin. Ceux-ci nous ont très gentiment offert l’hospitalité pour la nuit.

Samedi 23 juillet 2005
Samedi, grâce matinée pour récupérer u long trajet de la veille, puis à 14h nous partons en direction de notre marche d’acclimatation en compagnie de Dominique. Nous commençons fort ! En effet, montée au refuge du Mont Vélan. Rien de tel que de retrouver toutes ces sensations oubliée de l’ambiance des cabanes de montagne. Un gardien très sympa, un repas super bon et un chalet bien chauffé … que demander de plus après une longue journée de marche. Seul inconvénient, les lits ne sont pas très larges, et on en prendrait bien 2 par personne. Mais bon, on ne va pas être trop radin. Il faut aussi laisser dormir les autres (si si, on est des gentil).

Dimanche 24 juillet 2005

Levé 3h45 suivi d’un petit dej à 4h après un bon « tapage » des pieds (action de mettre du tape sur ses pieds). Dominique a hélas eu beaucoup de mal à dormir et grogne un peu… Mais ca ne va pas durer longtemps. L’ovomaltine chaud du matin règle tous les problèmes.

Nous voila donc parti vers 4h30 à la suite d’une autre cordée en direction du col de la Gouille d’où on rejoint la trace neigeuse qui nous mènera au sommet. Jusque la, pas de problème ! On marche à un bon pas, devant supporter les bêtes blagues de Greg — are we there yet ? … NO … are we there yet? … NO … are we there yet? … yes … Really? NO !!!! – hé oui, quand Greg s’y met, ca vole bas … retour à la culture cinématographique, même en pleine montagne.

Nous avons largement pris de l’avance sur la cordée qui nous avait devancés, et nous voici entamant la montée sur le col de la Gouille.

« Purée ce qu’il est en mauvais état ce col … y’a des éboulis de tous les cotés, la roche est pourrie … Ca me semble quand même vachement bizarre pour une course cotée PD voire F. »
Arrivé en haut du col, 2 min pour reprendre son souffle après avoir souffert dans des pierriers ou on descend 3 mètres lorsqu’on en monte 2. Puis on aperçoit les autres cordées qui prennent un tout autre itinéraire…
« Oups, je crois qu’on s’est trompé de col… maintenant je comprends ! »
Bon ben tant pis, si on longe l’arête et qu’on passe le Mont de la Gouille on devrait fatalement finir par arriver sur le bon col. Le raisonnement était logique. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Le rocher pourri, les éboulis de tous les cotés … ce n’est vraiment pas évident à gérer. On s’encorde et Gatien passe en premier. En moins d’une longueur nous voici déjà au sommet du Mont de la Gouille. Facile … maintenant il faut redescendre … et pas question de faire des rappels sur ces béquets !! Y’a rien qui tient.
Nous voila donc parti pour désescalader petit à petit. Gatien toujours en premier à chercher les bons passages, Dominique ensuite, puis Greg pour fermer la route. Pas évident de descendre en dernier quand on peu si peu faire confiance au rocher. Le temps se gâte, par moment quelques flocons de neige viennent refroidir le rocher mais nous avançons bien.
Vers 11h nous arrivons finalement au col de la gouille : « on est trop tard, et avec ce sale temps, je crois pas que ce soit une bonne idée d’encore tenter le Mont Vélan ! Mais ce n’est pas grave, on reviendra, ca c’est sur. »
Nous descendons à notre aise, on passe par un autre chemin que hier pour changer de paysage, et ca nous permet de passer par quelques échelles pour agrémenter la descende d’autre choses. Finalement, après avoir croisé quelques marmottes et quelques edelweiss, nous redescendons en voiture dans la vallée pour déposer Dominique à Martigny et rejoindre Grindelwald … le point de départ de notre objectif : l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.

Arrivé à Grindelwald, on trouve un squat assez sympa, dans une foret, le long d’un ruisseau. A coté de la cabane du pêcheur (ou du chasseur … on ne sait pas on ne l’a pas vu). Puis nous sommes allés boire un verre dans un bistrot bien sympa. Une chose seulement nous dérangeait : impossible de connaître la météo pour le lendemain. On sait qu’il y a une dépression qui va rejoindre la Suisse, mais quand ? Va-t’elle passer ? Est-elle déjà passée ? Combien de jours restera-t’elle accrochée ? Toutes des choses qu’un alpiniste doit savoir avant de partir en montagne.
C’est dans ce bistrot que nous rencontrons par hasard un gars assez sympathique qui travaille justement à la station de la Jungfraujoch. Gatien commence donc à tchatcher et lui tire tous les bons conseils du nez avec son bel allemand contre le vieux suisse-allemand patois du coin.
« Il va faire beau, pas de panique, si vous montez au Mönch demain, ca devrais aller sans trop de problèmes. »
Sur cette petite chope, nous retournons à la cabane du pêcheur pour préparer le matos, la bouffe, et passer une bonne nuit pour la journée qui se prépare.

Lundi 25 juillet 2005
Levé tôt aujourd’hui car nous prenons le premier train pour monter au Jungfraujoch. Nous ne sommes pas les seuls à être harnaché de cordes, de piolets et d’un gros sac à dos. Et on constate un étrange contraste entre nous et d’autres personnes qui montent au Jungfraujoch juste dans un but d’élever leur âme d’un point de vue culturel… Assez étonnement nous remarquons aussi qu’il s’agit principalement de gens d’origine asiatique munis d’appareils photos dernier cris.
Nous voici donc en route dans le petit train crémaillère. Après une longue montée qui n’en finissait pas, altérée par des arrêts touristiques dans les galeries du tunnel dans l’Eiger, nous arrivons finalement en haut. Dans les galeries nous recroisons le type de l’auberge de hier qui nous dis que le temps n’est pas fameux (ca on l’avait bien vu) et qu’on annonçait des orages dans l’après midi. Ceci dis, selon lui, si on part ce matin, ca doit passer sans trop de problèmes.
Encore prendre un petit déjeuner dans les galeries avant de se lancer en direction du pied du Mönch vers 9h30.
Au pied du Mönch nous ne sommes pas les seuls, déjà beaucoup de cordées nous ont devancées et une cordée est sur le point de partir quand nous commençons à nous préparer. C’est vers 10h – 10h15 qu’on commence à monter sur l’arête du Mönch … le temps n’est pas bon, énormément de vent par rafales et on observe bien la Jungfrau complètement dans les nuages et des nuages assez opaque. Bref, difficile de savoir ce qu’il en est du temps, et quand ca va nous tomber dessus. Nous montons avec nos gros sacs, équipé d’une tente et de quoi tenir 4 jour en autonomie … bref, nos sacs nous emportent un peu à chaque rafale de vent, quelque fois on doit même se coucher et planter son piolet pour ne pas s’envoler… Pas question de sortir la camera pour filmer la montée … c’est déjà assez dur comme ca de tenir debout. Finalement on la sort quand même pendant une pause, mais vous ne verrez pas plus d’image de nous sur cette arête.

Quelques passages en escalade facile, et une pente en glace plus raide sur la fin nous amène vers13h à l’arête sommitale, le vent triple de force étant donné qu’on se décroche encore plus du décors et qu’on n’est plus à l’abri d’un quelconque obstacle … Les nuages sur la Jungfrau sont menaçant … « merde, putain de temps, Gatien, je crois que c’est bon, on redescend maintenant, tant pis pour les quelques derniers mètres qui mènent au sommet en tant que tel … ». Et on a bien fait de prendre cette décision.
Nous descendons, et les rafales de vent ne diminuent pas … au contraire … et les nuages arrivent. Cool, nous voila dans le brouillard !! Tant pis pour le panorama, on aurait du en profiter à la montée. Après le premier coup de tonnerre, on accélère encore un peu le pas. Nos piolets se mettent à faire des abeilles : « aie, t’as entendu mon piolet, Gatien ? … oui oui, le mien aussi fait le même bruit depuis 5 min, faut qu’on se grouille. »
Comme en montagne, c’est tout ou c’est rien, le temps est venu en rajouter une couche en nous amenant de la grêle et de la neige… J’adore faire du désescalade avec un sac de 30kg, dans un brouillard perçant, avec de la neige et un rocher mouillé, et avec un piolet qui fait des étincelles !!! Elle n’est pas belle la vie ? ;-)
On croise une cordée dans la descente qui était visiblement moins pressée que nous d’arriver en bas. C’est cool pour eux … Mais nous n’avions pas de pantalon Goretex, et on commençait sérieusement à se geler le cul.
A 14h20 on arrive au pied de l’arête : « ouf … content d’être en bas » mais il continue à neiger, et notre premier but est avant tout d’aller se mettre à l’abri. Heureusement le refuge du Mönchjochshutte est juste à coté (10min de marche) du début de l’arête. Nous voila donc content d’arriver à l’abri avec un bon chocolat chaud pour se réchauffer.
N’empêche, dans des circonstances pareil on se rend vraiment compte à quel point le matériel et les vêtements technique sont utiles !!!

– Bon, Greg, qu’est-ce qu’on fait ? On va quand même pas monter la tente avec un vent pareil … surtout que ce n’est pas une méga super tente qui tient bien sur la neige.
– T’as raison, je crois que si on reste en haut, il faudra qu’on se tape une nuitée en refuge. Pas moyen autrement avec cette météo de merde.
– Je vais quand même demander la météo a la personne du refuge, parce que si c’est pour avoir le même temps demain, autant reprendre le train tout de suite, ca nous économise une nuit en refuge, et dans la vallée on peut planter la tente à l’aise »
En effet, on nous annonce le même temps pour les prochains jours. Donc nous revoilà sur la route pour rejoindre le Jungfraujoch. 30 min de marche et nous arrivons, accueillis par des Japonais qui n’en reviennent pas qu’on a fait un 4000 !!! On a même droit à une photo.
Un petit SMS à Dom et à nos p’tites pour les rassurer, et nous voila dans le train en direction de Kleine Scheidegg d’où nous descendrons à Grindelwald à pied pour économiser 30CHF par personne. Sur le chemin de descente, dans les pâturages à vache, nous montons la tente, et un bon spaghetti carbonara parvient à nous remonter le moral face à une vue superbe sur les 3 sommets, l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau… C’est cool les vacances

Ne parlons pas trop vite … la nuit fut dure ! En effet, on n’y a pas pensé, mais dans un pâturage il y a des vaches. Et les vaches en Suisse, elles ont une cloche au cou !! Et les vaches en Suisse, elles restent dehors, même la nuit !!
Au moins maintenant on le sait !! Une nuit agrémentée de DING, de DONG et aussi de DING-DONG DING-DONG … mais aussi de DONG-DING-DANG … et toutes les combinaisons et toutes les permutations possibles et imaginables !!! On a pu toutes les compter !! Hélas, ce n’est pas comme les moutons qui sautent les barrières, ca n’aide pas à dormir … snif !!

Mardi 26 juillet 2005 

Cette journée s’annonce dure. Après une grasse matinée … jusqu’à 7h30, nous partons à 9h pour Grindelwald. Les sacs sont lourds, et après la journée de hier, nous avons un peu les jambes coupées. Les panneaux jaunes annoncent 2h30 de marche, mais tellement pressé d’être à la voiture, nous arriverons à 10h30 à la gare du Grund à Grindelwald. Enfin … la voiture … j’ai plus de genoux avec ces satané chemin super raides en asfalt et ce putain de sac.
Bon, nous voici maintenant en bas, les sommets sont dans les nuages. On n’a peut-être pas fait ce qu’on avait souhaité au départ, mais au moins on est la pour le raconter. Et content d’avoir quand même fait ce qu’on a fait. Les sommets c’est bien, la montagne c’est encore mieux … mais une bonne ambiance de cordée, c’est sacré !!!

On se renseigne un peu sur la météo, mais c’est la merde partout en Europe. « Qu’est-ce qu’on fait ? On ne va quand même pas rester sous la pluie à attendre que ca passe ?? C’est les vacances, quoi !! Faut en profiter !!
Ok, direction les Vosges. Comme ca on est déjà sur le chemin du retour, et on fait un peu autre chose. Ici le temps ne nous laissera plus faire de percée avant longtemps. Ca ne sert à rien d’attendre. »
Nous voila donc parti sur les routes suisses, allemandes, puis françaises à la recherche de ces falaises dont on avait tant entendu parler.

Partie 2 : les Vosges

Comme on n’a pas la moindre idée, ni de l’endroit ou ce trouvent les Vosges, et encore moins de l’endroit ou ce trouve les falaises, Gatien donne un petit coup de fil a Dom pour savoir… Evidement Dom était en réunion, et dans cet appel très bref il nous fait savoir qu’il faut aller voir du coté du village de Reichofen. Bon, c’est cool. C’est un petit village perdu dans bout du trou du cul du monde de France, et on doit le trouver. Heureusement que Greg a acheté à l’allez le guide Michelin 1 :200 000 de toute la France : un petit tour dans l’index, et on trouve. « Bon, ben en route alors !! »
Nous arrivons à Niederbronn dans les environs de 18h en ayant évité Strasbourg … « faut pas déconne, je ne veux pas traverser cette ville à 18h »
Greg qui tient la carte, en regardant un peu à gauche et à droite où on pourrait trouver des falaises voit qu’il y a pas mal de ruines de châteaux dans le coin. Et y’a même un village qui s’appelle Ramstein. « Tu crois qu’il y a un château à Ramstein ? En tout cas la carte mentionne des rochers … on verra bien s’ils sont grimpables. Mais rien que pour le nom du village, on veut aller y faire un tour » En route donc pour le village de Ramstein avec du Rammstein volume à fond dans la bagnole !!
Arrivé à Phillipsburg, juste avant Ramstein, on demande dans une auberge s’ils peuvent nous indiquer où il y aurait des rochers dans le coin. « Juste derrière mon auberge y’a des rochers avec des crochets dedans. C’est ca que vous voulez ? »
Il y avait justement des gens en train de grimper, on en profite pour chequer leur topo. Hélas, eux ils l’ont acheté en Allemagne, donc ce n’est pas eux qui vont nous donner des infos pour trouver un topo. En tout cas, l’endroit est nickel, c’est déjà des belles falaises. Même s’il n’y a qu’une 20aine de voies, dont une 15aine au dessus du 7a. Et y’a même un endroit de squat de rêve. Mais bon, il n’est que 18h30. On va encore repérer un peu le coin.
En route pour les ruines du Falkenstein et de Ramstein. On visite un peu, on prend un peu son pied. Elles sont quand même cool ces ruines creusés dans le rocher. On se croirait en Amérique du Sud avec ces peuplades qui vivaient dans les rochers.

Après une bonne petite chope à l’auberge de Phillipsburg pour pouvoir profiter de leurs toilettes on retourne à la falaise juste derrière pour se faire une bonne nuit à la belle étoile. Le panorama est génial, mais demain il faudra chercher d’autres falaises parce qu’on ne tiendra jamais avec 5 voies sur les 4 jours qu’il nous reste.

Mercredi 27 juillet 2005 

C’est vers 10h30 qu’un écureuil, sautant de branche en branche au dessus de nos têtes nous tire difficilement de ce lourd sommeil qui s’était abattu sur nous. Quelle bonne nuit !! Réveillé par un soleil radieux !! Nickel pour commencer une bonne journée.
Le temps de finir les crunchy aux pommes, et d’entamer les crunchy au fruit des bois, et c’est parti pour une petite grimpe sur les falaises à coté de notre sac de couchage. Nous n’avons pas de topo, mais on sait les voies accessibles à notre niveau ayant regardé la veille dans le topo des allemands.
« C’est dingue, elles sont belles ces falaises, mais y’a pas intérêt à avoir les mains moites, parce que ca glisse… Et puis, tu sais quoi … elles sont vachement rouges ces falaises !! Dingue hein ? T’avais remarqué ? Non, je te crois pas … »
En tout cas ce grès est assez incroyable. Une adhérence de fou pour les pieds, mais pour les mains il faut souvent se contenter de grosses prises arrondies. C’est vraiment un monde de différence avec le calcaire qu’on connaît en Belgique.

Après avoir sorti les 3 voies qui nous semblaient sympa à faire. Direction l’office du tourisme pour voir s’ils ne peuvent pas nous renseigner pour le topo. Voire même, nous le vendre.
« Bonjour madame, est-ce que vous auriez par hasard des topos d’escalade, ou savez vous ou est-ce qu’on peut en trouver ?

Des quoi ? Des topos ? C’est quoi ce machin ? Je sais qu’il y a des falaises dans le coin, mais c’est interdit de grimper dessus vous savez … c’est très dangereux. On peut se casser le cou !!! »

Bon, on a compris, c’est pas ici qu’on trouvera un topo. Donc direction la ville de Bitche ou il semblerait y avoir des plus grandes chances de trouver ce topo si on ne veut pas se taper jusque Strasbourg !!! On va gentiment à l’office du tourisme en espérant tomber sur quelqu’un de plus sportif.
« Des topos d’escalade ? Non, nous n’avons pas ca, mais je sais que ca existe. Je peux vous indiquer sur la carte où il y a des falaises grimpables et équipées. Mais sans plus. Désolé. Allez voir le libraire, je sais qu’il a été grimpeur en son temps. Peut-être qu’il vend encore le topo. Et après venez me dire s’il l’a, au cas où on revient me poser la question ! »
Bon, cette fois on espère vraiment le trouver ce foutu topo !! Ca fait quand même beaucoup de km pour un bête petit livre. Nous voila donc en route pour le libraire :
– Oui oui, il y a moyen de grimper dans la région, je grimpais dans mon jeune temps … mais vous comprenez, maintenant je me fais vieux.
– On est désolé pour vous … mais nous on veut le topo. Vous l’avez ?
– Du temps où j’étais grimpeur, je le vendais à mes amis, mais je n’y faisais presque aucun bénéfice, donc j’ai arrêté. Allez voir à Strasbourg, c’est la que je me les procurais.
– Oui, mais si vous l’aviez, on pourrait vous envoyer pas mal de belges vous savez !! Et on doit vraiment aller jusqu’à Strasbourg pour ce foutu topo ? On n’a vraiment pas envie d’aller si loin. On devra se débrouiller avec les conseils du gars de l’office du tourisme.
– Ah mais attendez, comme je suis grimpeur je vais vous dire quelles falaises qui en valent vraiment la peine. Parce qu’il existe des massifs avec uniquement 3-4 voies. Vous gagnerez déjà du temps. Et allez aux falaises du Vieux Windstein, il y a une auberge au pied des falaises, et le tenancier est grimpeur. Il y a quelques années il vendait le topo au comptoir… Allez toujours voir, on ne sait jamais !!
Cool, on est au moins déjà un peu plus avancé. On sait où aller pour trouver des chouettes falaises, et si on n’a pas le topo, il faut espérer que d’autres grimpeurs soient la aussi. En route pour le Windstein !!
Après une bonne chope à l’auberge du Windstein, on demande si à tout hasard … et c’est gagné !! On a le topo !! Super. Parce qu’avec toute cette route je commençais un peu à désespérer. Surtout avec ce que Tonio avait mis dans son récit début juillet : « rupture de stock pour les topos »
Les falaises du Windstein sont vraiment superbes, et on prend son pied pour terminer la journée en beauté et au soleil. « C’est quand même cool les vacances !! »
On demande gentiment à la tenancière de l’auberge si on ne peut pas dormir à la belle étoile sur son parking. On est de gentils grimpeurs et on ne fera rien de mal à son parking… Ouf, elle a dis oui … à nous deux le parking !!

Jeudi 28 juillet 2005

La journée commence mollo avec une petite 5b. C’est cool, ca passe bien, c’est court !! Juste de quoi bien être échauffé. Ensuite, comme la corde est quand même bien mise … « et si on essayait le petit 6c juste à coté ? »
Bon d’accord … mais ca commence quand même fort !!
Greg, premier essai => raté
Deuxième essai => raté

Diju !!! Troisième essai => caramba, encore raté
« Vas-y Gatien, toi tu va nous sortir ca les doigts dans le nez !! »
Gatien, premier essai => raté
Deuxième essai => re raté
Bon, je crois que ce n’est pas notre niveau … On essaye autre chose ?
« Attend je réessaye encore une fois »
Quatrième essai … bon essai !! Pas mal, faut juste bourriner un peu et avoir une bonne allonge. Gatien réessaye, mais sans résultat !! C’est quand même un peu morpho comme pas.

Bon ben si on a sorti une 6c, pourquoi pas se lancer dans la 6a+ : viol à main armée que Piou a déjà fait, et a posté la super photo sur le site !! Moi aussi je veux une photo comme ca ;-)

Cette fois-ci c’est Gatien qui passe en premier ! Le début est assez engagé, mais ca passe. Gatien a trouvé le truc. Et puis, de point en point il avance, sous les encouragements de touristes français qui n’en reviennent pas que le sport de l’escalade existe !! Pour eux on est totalement givré ! D’autant plus que Greg, filme en même temps qu’il assure. Ils nous prennent pour des fous. C’est aussi pour ca qu’ils nous prennent en photos et qu’ils prendront notre adresse email pour nous envoyer les photos après.
La voie est absolument superbe. Une dalle de grès, bien équipée, avec une vue splendide sur les Vosges. Le pied quoi !! Greg passe en second, et profite aussi à fond de la voie !! Que dire d’autre sinon : « c’est le pied »
« Surtout que les tiens ils puent grave … Gatien, quand tu rentres en Belgique, fais moi plaisir … lave toi les pieds !!! »
Ce n’est pas tout ca, mais maintenant c’est à Greg de passer en 1ier dans une 6a. On se lance dans « Capitaine Crochet », « Greg, t’as pris ton réveil ? Pour vaincre le Capitaine crochet … tic tac, tic tac, tic tac … » … Bon, fini le rire, c’est parti !!
No problem, encore une belle voie pour notre palmarès !! Mais putain ce qu’il est agréable ce rocher !!

Comme on commençait à être bien crevé, et que Gatien devait être en bon état le samedi matin pour le mariage d’une amie on a décidé de rentrer le soir même. De cette manière, les pieds on le temps de décanter pendant un jour. Et puis, comme ca on peut revoir nos p’tites ;-)
Nous partons donc sur le chemin du retour, et c’est vers 22h qu’on arrive à Namur. Finalement ce n’est vraiment pas loin les Vosges !! On reviendra ! Ca c’est certain !!

Fin

Equipe

Nous ne sommes que deux. Mais motivé à donf…

Gatien de Radzitzky et Grégoire de Hemptinne