Nous sommes 4 amis passionnés d’aventure et de ski et nous avons décideé de lier ces deux passions en allant faire l’ascension du Mont Blanc à ski. Cette aventure ce passera fin avril et de déroulera en 2 jours avec un guide.

Mais avant cela nous allons devoir nous entraîner et c’est pourquoi nous avons décidé d’aller faire de la rando dans les alpes suisses en janvier.

Fin 2017, alors que l’on venait de trouver des personnes motivées et que l’on avait décidé d’une date pour faire notre ascension du Mont Blanc en ski de rando, il restait pourtant encore une chose à organiser. En effet, notre guide Jody Laoureux voulait nous rencontrer et monter une expé préparative pour nous expliquer les techniques essentielles d’alpinisme, voir notre niveau physique et notre motivation. Mais trouver une date allait être tout sauf une tâche facile. Entre Quentin qui partait en erasmus au deuxième quadri, Ambroise qui avait déjà prévu quelque chose pendant la semaine de ski universitaire, et Laurent (moi-même) qui était en stage en pharmacie en permanence, certains allaient devoir faire des sacrifices. Heureusement, tout le monde (sauf Ambroise) a pu s’arranger et on est parti la semaine du 29 janvier pour faire 3 jours d’expé avec le guide. On a également invité deux amies (Audrey et Caro) à nous rejoindre.

 

Le premier jour était une journée d’initiation. On a démarré depuis un village un peu en amont d’Orsière. Depuis là, on a mis les peaux, chaussé nos skis de rando et on est partis pour faire l’ascension d’un joli col juste en dessous du Six Blanc (2445 m). Ceci correspondait à un peu moins de 1000m d’ascension. C’était l’occasion pour Jody de nous apprendre les techniques de bases du ski de rando, les conversions, le fonctionnement de l’ARVA etc. Après avoir suivi un joli sentier dans les bois, on est arrivé dans le grand cirque que surplombait le col. Il faisait chaud, trop chaud, le soleil tapait fort. On transpirait tous des litres en T-shirt.

Après un gros 4h d’ascension, notre effort a été récompensé par un pique-nique devant un beau panorama.

Mais il était temps de faire nos traces dans la poudreuse (un rien trop lourde) et de redescendre à la voiture. 1h de descente pour 4h de montée, ça fait mal, mais c’est la vie.

 

Magnifique première journée. Du bon sport. La base.

ascension du col jour 1

ascension du col jour 1

Pick-nique sur le col

Pick-nique sur le col

descente Jour 1

descente Jour 1

 

Pour les 2 jours suivants, il était temps ensuite de passer à des choses plus sérieuses. Objectif : Le Mont Vélan (3727m). Le premier jour, il était question d’arriver au refuge du Vélan à 2642 m), et le deuxième, on allait tenter le sommet.

On est donc partis de bonne heure du petit village de Bourg-Saint-Pierre (toujours dans la vallée d’Orsière). Le ciel était encore une fois complètement dégagé mais cette fois-ci, le soleil se cachait timidement derrière les cimes. La journée fut donc plutôt fraiche, mais le terrain était bien plus accidenté que la veille dû à de récentes avalanches. Il fallait être plus vigilant et on était donc loin d’avoir froid (n’est-ce pas Quentin ?).

Vers 16h, on est arrivé au refuge du Vélan. On a passé la soirée devant le poêle, à faire fondre de la neige et jouer aux cartes. En fait je ne sais pas si tu sais, cher lecteur/rice, un refuge non gardé en hiver, c’est super froid ! alors à moins que l’on soit à 1 m du poêle (ce qui fait très serré à 6), on était bien content de garder toutes nos couches. Les pâtes carbos nous ont par contre fait du bien, et on était bien content de retrouver des lits en haut.

Un seul regret pour Jody, c’est de pas avoir eu le courage de ramener un pack de Westmalle en haut. Ça reste entre toi et moi, mais je pense qu’il nous en veut toujours.

ascension Jour 2

ascension Jour 2

Maxime et Audrey sur le col jour 2

Maxime et Audrey sur le col jour 2

arrivée au refuge du Vélan jour 2

arrivée au refuge du Vélan jour 2

pâtes carbo (sans bières :( ) au refuge jour 2

pâtes carbo (sans bières 🙁 ) au refuge jour 2

Troisième jour, on se lève, on mange, on range le refuge et on est partis. Enfin non, d’abord on nous a donné un cours détaillé sur la conduite à tenir en cas d’avalanche. Si t’es au-dessus, t’as 15 minutes pour retrouver tes potes et si t’es en dessous… ben euuh… tu pries.

Le plan a un peu changé. Plutôt que de faire le sommet, peut-être un peu trop ambitieux pour notre groupe, le but était d’arriver au pied du pas de la gouille, redescendre, et puis remonter sur un col pour ensuite redescendre en une traite jusqu’à la voiture.

C’était aussi l’occasion pour Maxime et moi de suivre le guide dans l’ascension d’un couloir un peu plus technique, ski sur le dos. C’était un peu angoissant pendant la montée, mais si tu ne regardais pas trop ce qu’il y a en bas et que tu restais concentré, ça passait tout seul. On est arrivé sur le col comme prévu, et là on se sentait quand même un peu comme au milieu d’une pub RedBull Xtreme. Pente à 45-50° de chaque côté, accroupi sur l’arrête et train d’enlever nos peaux. On était heureux. (voir photo)

Puis la descente : Poudreuse parfaite, seuls au monde, sauvage au possible. Pur bonheur !

La deuxième ascension de la journée était un peu plus dure pour le moral mais à la fin de celle-ci, une dernière longue descente nous attendait. La neige changeait tous les 10m donc c’était dur de rester debout, mais c’est heureux de nos trois jours de trekking que l’on est arrivé au parking sains et saufs.

lever du soleil jour 3

lever du soleil jour 3

Toute l'équipe prend la pose jour 3

Toute l’équipe prend la pose jour 3

ascension du couloir jour 3

ascension du couloir jour 3

Maxime et Laurent enlèvent leur peaux en haut du couloir jour 3

Maxime et Laurent enlèvent leur peaux en haut du couloir jour 3

Laurent descend le couloir jour 3

Laurent descend le couloir jour 3

 

Sur le chemin du retour, Jody nous a confirmé qu’on était prêt pour le Mont Blanc, et à la grande surprise des 2 filles, leur a même proposé de nous accompagner. (Audrey et Caro il est encore possible de dire oui hein)

C’est donc impatiemment que l’on attend fin avril pour tenter le sommet de l’Europe (occidentale). Le tout c’est de garder la forme 🙂

Astalawego !

 

Laurent

2018-02-01 22.53.48