gaet et pierre en laponie

 

 

on était équipé pour 8jours plus ou moins,
et pour des conditions assez extrêmes.
au final on a eu une nature des plus extrêmes.

 

je me mettais face au vent, et gueulais: ah ! c’est ça peut-être,
c’est tout ce que tu sais faire? (*) puis il me soufflait par terre
me mettait une bonne claque
c’est peut-être ça la soumission
finir par aimer la violence qui te domine

 

huit jours, où nous étions réduits aux besoins élémentaires
  manger pisser marcher defequer en vitesse dans le froid boire dormir lire  et parler
mediter
la beauté est inattedue et surgit a chaque moment de répit
le vent s’arrete, lopacité s’ouvre
et la vue se dégage

 

de jeux de lumières incroyables.
la tente toute agitée, parfois des petits refuges.
tout de suite on est heureux quand on voit se pointer cette forme familière a travers le vent et la neige
un toit, une masse promettant un abri
hah

 

mais même cet abri craque et hurle sous le vent
au début on est rempli d’agitation, le sommeil ne vient pas
au final le vent se fait intérieur
on s’étonne du manque de violence par moment de répit

 

(*) Gaëtan: moi j’étais plus dans le respect