Jehan et Rod remettent le couvert !

Prologue Hardangervidda Avril 2017

Cette année, avec Jehan, nous avons decidés de remettre le couvert pour une nouvelle tentative de traversée hivernale du Hardangervidda. Ce plateau montagneux est l’un des espaces sauvages des plus vastes d’Europe. J’essaye d’y aller souvent car c’est un endroit, un environement qui été comme hiver m’inspire et où au final je me sens si bien !

Ayant effectué une tentative de traversée l’année passée qui s’était soldée par un échec, nous espérons pouvoir enfin accomplir la célèbre traversée de sept jours en autonomie totale avec nos ski de rando-nordique. Le Hardangervidda est l’endroit où le célèbre explorateur norvégien, Ronald Amundsen, effectuait ces expéditions d’entrainements avant de partir à la course pour le Pôle Sud, contre l’Anglais Robert Scott. Certains norvégiens, prétendent même que Amundsen aurait failli perdre la vie durant une expédition d’entrainement sur le Hardangevidda.

Au delà de l’exploit sportif, nous cherchons aussi l’opportunité de pouvoir nous couper du monde et de dépasser nos limites physiques et psychologiques. Partir pour sept jours d’autonomie en ski dans le grand Nord, c’est aussi partir pour une aventure unique en son genre.

Skier c’est rentrer dans un autre univers.

C’est s’imprégner d’un mouvement mécanique qui en devenant automatique, nous fait rentrer mentalement dans un paysage, une nature, une ambiance…

Ce paysage unique se défini par “le grand blanc”.  L’absence de l’être humain donnent un sentiment de pureté et de simplicité comme on le retrouvent difficilement dans nos grandes villes. Quant à la nature du Hardangervida, elle est unique car elle est tout simplement vierge. C’est ce qui la rend formidable mais aussi bien dangereuse. Les températures peuvent atteindre un minium de -30 degrés. Dehors et sous-tente, de telles conditions météorologiques peuvent chambouler toutes nos habitudes, nos réflexes et dans certaines situations notre lien à la vie et donc la découverte du sentiment de survie. Ces situations nous rappellent que nous ne sommes que des petits bipèdes perdus sur la surface de la terre.

Jehan, maintenant que j’ai écrit ces quelques lignes, je n’ai qu’une envie, c’est de me retrouver sur mes skis à Finsé et de me lancer à la conquête de ce plateau avec toi !  Au final on s’en moque bien de devoir interrompre cette traversée. Tant qu’on sera là haut, cela ne pourra être qu’un régale.

Rod

18/03/2017

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